- Ligue 1
- J17
- Saint-Étienne–Rennes (1-1)
Saint-Étienne et Rennes optent pour l’abstention
Au terme d'un match banal, Stéphanois et Rennais se sont séparés sur un match nul (1-1). Saint-Étienne n'est pas parvenu à percer le bloc rennais, tandis que le Stade rennais n'a pas réussi à prendre le contrôle du ballon.
AS Saint-Étienne 1-1 Stade rennais
Buts : Valentin Eysseric (78e, sp) pour Sainté // Pedro Henrique (40e) pour Rennes
Les mauvaise langues se moquaient de ce Saint-Étienne – Rennes comme affiche de la 17e journée. Et bien les mauvaises langues avaient raison. Non, le choc du dimanche soir qui n’en était pas un. Entre des Stéphanois tristes à mourir offensivement et des Rennais qui donnent l’impression d’avoir peur de jouer au foot malgré leur potentiel, c’est un petit miracle que le match ne se soit pas soldé par un 0-0. Certes, c’est honorable de vouloir diversifier les matchs du dimanche soir, mais si c’est pour que ça ressemble à ça, la France du foot se contentera volontiers des démonstrations parisiennes, de la débandade lyonnaise et des approximations marseillaises…
Les Verts en panne d’inspiration
C’est Saint-Étienne qui entre le mieux dans son match. Dominateurs, les Verts s’installent peu à peu dans le camp rennais, mais ont du mal à être incisifs dans le dernier geste. Quand ce n’est pas Monnet-Paquet qui tape une tête trop molle, c’est Cohade qui fait un contrôle trop long. Les Stéphanois ont le contrôle du ballon, mais sont très peu créatifs offensivement, incapables de combiner dans l’axe ou d’aller chercher les un-contre-un ; toutes les actions se terminent par un centre au petit bonheur la chance. En face, Rennes n’arrive pas à avancer ou à toucher ses joueurs offensifs. Mais grâce à la tristesse de l’animation stéphanoise, le solide bloc rennais prend petit à petit confiance et explose en contre.
Ce sont d’ailleurs les Bretons qui se procurent la première occasion franche du match, sur une belle frappe lointaine de Pedro Henrique, repoussée par Stéphane Ruffier (21e). À l’origine de l’occasion, la première passe éclair de Quintero, qui monte en puissance. Pendant quinze minutes, plus grand-chose. Le rythme, déjà peu élevé, baisse encore un peu. Jusqu’à ce que Giovanni Sio combine avec Cheikh M’Bengue sur le côté gauche, avant de centrer pour Pedro Henrique, qui n’a plus qu’à la pousser au fond. Cinq minutes plus tard, Saint-Étienne se crée sa première occasion, avec une tête de Loïc Perrin sur coup franc. Trop tard, les Verts sont menés à la pause.
Les Bretons en panne d’ambition
Au retour des vestiaires, le scénario est exactement le même. Saint-Étienne monopolise le ballon, mais n’en fait absolument rien du tout. Nolan Roux ne touche toujours pas un ballon intéressant, et Pierre-Yves Polomat met toujours trois plombes à prendre chaque décision. Christophe Galtier a beau s’agiter et brasser de l’air sur son banc, rien n’y fait. En face, Rennes est toujours aussi précis en contre, mais les Bretons n’ont pas l’air de vouloir y aller à fond pour faire mal aux Stéphanois. Dommage. À partir de l’heure de jeu, les Verts parviennent à se montrer un peu plus menaçants grâce à l’entrée en jeu des deux recrues niçoises : Neal Maupay et Valentin Eysseric.
Le premier lâche une tête plongeante surpuissante à quelques centimètres du poteau de Costil (65e). Le second sort un bon mouvement pour permettre à Romain Hamouma de décocher une frappe trop écrasée du gauche (67e). Dix minutes plus tard, Sainté trouve enfin la faille. Légèrement hors jeu, Hamouma s’en va provoquer dans la surface avant de s’empaler sur le genou de Sylvain Armand. L’arbitre siffle penalty, qu’Eysseric se charge de transformer tranquillement. L’ancien Niçois est tout prêt de doubler la mise. À 40 mètres, il choisit de tirer le coup franc directement et tape le poteau après la parade de Costil. Ce sera le plus beau frisson de ce match.
Par Kevin Charnay