Résumé 9ème journée de L1
Quatrième but de la saison pour Bastos, Hoarau, Savidan et Akrour, les héros du jour. Le zéro du jour, c'est Saint-Etienne, seule équipe à ne pas avoir été foutu de marquer. A Bordeaux, Gourcuff embrasse Toulouse avec la langue et le talon. Au Parc, Paris fait moins dans l'élégance et inflige trois coups de tronche à son invitée bigoudène.
Lyon – Lille : 2-2
A défaut de se fixer l’objectif de « venir pour ne pas perdre » à Gerland, les Dogues se sont mis en tête un autre but, celui de repartir avec des certitudes et des points dans leur besace.
Après avoir mené deux fois au score, les Nordistes repartent avec un point pas vraiment volé.
Privés de leur précieuse rampe de lancement Cabaye-Balmont, les hommes de Rudi Garcia ont misé sur un coup de boule de Rami (0-1, 15e) et un coup franc de Bastos (1-2, 62e).
Alors on se caresse en vantant les qualités de Bastos dans ce genre d’exercice. Certes le Brésilien est balèze, mais sur un coup franc frappé à 35 mètres, le gardien est toujours un peu responsable. Lloris a bégayé ses appuis, c’est tout. Lyon égalise par deux fois, sur un coup franc de Juninho d’abord (Chedjou csc, 1-1, 22e) puis sur un but du revenant Grosso (2-2, 76e)
Un point en deux matchs, l’OL carbure à la sochalienne.
Bordeaux – Toulouse : 2-1
Ça y est, Yoann Gourcuff est un homme et vient de valider définitivement les trois paliers qui font de lui tout sauf un feu de paille. Revenu sur Terre après deux saisons au Milan AC, Yoyo a ensuite montré – lors du déplacement des Girondins il y a quinze jours au Moustoir – qu’il pouvait battre son Merlu de père en public. Gendre idéal et fils indigne, Gourcuff doit désormais avancer avec une casquette assez relou à porter, celle de chouchou des Français, phénomène de mode et de foire.
Hier, fallait pas se planter. Alors le numéro 8 Girondin a mis un point d’honneur à arroser ses retrouvailles avec Chaban-Delmas en souillant l’arrière-garde et l’arrière-train toulousains. Un but génial (talonnade entre Fofana et Cetto en se retournant, sacoche sur Carrasso, 1-0, 29e).
La déviation décisive livrée de la tête pour Bellion (2-0, 41e) relève quasiment de l’anecdote. Non, en fait la vraie anecdote, c’est la réduction du score de Capoue qui profite d’une charge d’un de ses collègues sur Valverde (2-1, 90e+3).
PSG – Lorient : 3-2
Depuis le début de la saison, jamais Paris n’avait marqué (ni encaissé) plus d’un but. Deux 1-1, et des 1-0 à foison (six !), mais rien à se mettre sous la canine dès lors qu’on parle de score un peu plus enflé. Hier, Paul Le Guen a encore failli perdre son job. Mais mené par deux fois au score (Saïfi 0-1, Abriel 1-2), Paris a vaincu la malédiction. La tête du coach breton a été préservée par le biais de trois fronts, ceux de Pancrate (1-1), Hoarau (2-2) et Arnaud (3-2, 87e).
Match de gala au Parc, où le boy in the hood Fafa Abriel et Guillaume Hoarau ont pleinement participé à la fête en faisant chanter chacun leur tour la transversale.
Depuis sa victoire en ouverture au Mans, Lorient reste sur 5 défaites et 3 nuls.
Monaco – Nice : 1-2
Troisième défaite de rang, 15e place à peu près conforme à la qualité de son effectif, l’ASM va mal. Douze ans que Nice est incapable de s’incliner à Louis-II. La vie risque d’être encore compliquée les prochaines semaines pour les soldats de Ricardo.
Jerko Leko (expulsion, 89e) confirme sa réputation d’incorrigible catin en piétinant l’Aiglon Anthony Modeste. Bamogo (9e) et Faé (57e) envoient Monaco dans les cordes.
Caen – Grenoble : 2-2
Semaine après semaine, Steve Savidan prouve sous le maillot caennais que l’homme providentiel de Valenciennes n’était peut-être pas Kombouaré. Façon Gourcuff, Savigoal s’est appuyé sur le support de la 9e journée pour marquer (1-1, peno 24e) et faire marquer (2-1, Florentin 58e).
En face, Grenoble – qui arborait jusqu’alors un visage complexé et qui s’en remettait à des victoires façon “exploit en Coupe” – a enfin décidé de hausser son niveau. La construction de l’ouverture du score d’Akrour est en ce sens plutôt pas vilaine (0-1, 19e). Outre l’égalisation de Moreira en fin de match (2-2, 74e), le GF 38 devient un peu moins risible quand on s’attarde vraiment avec les deux yeux sur les copies rendues depuis le début de la saison par Sofiane Feghouli. Dix-huit ans, des fourmis dans les crampons.
Nantes – Saint-Étienne : 1-0
Sept matchs, deux buts. Après avoir marqué l’unique but de la victoire à Grenoble lors de la dernière journée (1-0), Christian Bekamenga remet le couvert face aux Verts (1-0, 27e) et fait de l’ombre à une panthère qui retombe dans ses travers. Bekamenga-Klasnic en doublette d’attaque, Alonzo dans les cages et Elie Baup sur le banc. Il y a six mois, ces types n’avaient rien en commun. Aujourd’hui, ils sont tous copains avec Fred Da Rocha.
Sochaux – Le Havre : 1-1
19e et 20e, Sochaliens et Havrais l’étaient au coup d’envoi, le sont encore aujourd’hui et pourraient le rester toute leur vie.
Aucune victoire après 9 journées, ça commence à sentir le sapin pour Francis Gillot.
Côté havrais, Alassane claque son 3e but de la saison. Pas mal pour un mec qui jouait en DHR il y a deux ans.
Une stat pour Sochaux ? Les Doubistes ont marqué un but, ni plus ni moins, lors de TOUS leurs matchs. 9 journées sochaliennes, c’est quatre défaites identiques (1-2) et cinq partages des points qui affichent le même score (1-1).
Plessis, démission ! Comment ça c’est plus possible ?
Matthieu Pécot
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