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Qui sont ces supporters du PSG partis à la conquête de l’Amérique ?

Par Victor Foenkinos
6 minutes

Démarrage compliqué pour la Coupe du monde des clubs : les stades sont loin d’être remplis, l’organisation et la promotion de l’évènement peinent à répondre aux attentes, sans réussir à lancer un engouement national autour de la compétition. Quelques irrésistibles Gaulois (ou plutôt Lutéciens) se sont tout de même jetés dans le grand bain, traversant l’Atlantique et les États-Unis pour aller soutenir leur club de cœur, le Paris Saint-Germain.

Qui sont ces supporters du PSG partis à la conquête de l’Amérique ?

Les supporters du PSG sont des petits veinards cette saison : ils ont pu se déplacer un peu partout en Angleterre, un peu partout en France (enfin, quand c’était autorisé) et ils ont même eu le droit au voyage de leur vie à Munich, le mois dernier. Enfin, c’était avant de se taper douze heures d’avion pour faire une nouvelle déclaration d’amour à leur club préféré, lors de la Coupe du monde des clubs.

« On était peut-être 50, 60 à chanter »

Tim et Vincent ne se connaissent pas, mais ils étaient tous les deux en train de crever de chaud dans les tribunes du Rose Bowl Stadium, à Pasadena, pour voir le Paris Saint-Germain étriller l’Atlético de Madrid (4-0) et prendre sa revanche sur la défaite cruelle subie au Parc des Princes en novembre. Le premier, âgé de 19 ans, est quasiment un local de l’étape : il vit à San Diego tout en soutenant son club de cœur à distance : « Ça fait douze ans que je suis aux États-Unis, mais je regarde tous les matchs. » Impossible alors pour lui de ne pas y aller alors qu’une occasion en or se présente, quitte à faire de la route. « Pour aller au match contre l’Atlético, j’y suis allé en voiture. Ça fait deux heures. On y est arrivé en avance pour éviter les bouchons, parce qu’on savait que c’était la galère au Rose Bowl pour se garer. » Une galère qui ne l’a pas empêché de profiter de son moment à fond, jusqu’à se fondre avec les ultras qui ont fait le déplacement. « Quand j’ai pris ma place, j’étais placé. Mais après, sur Internet, ils disaient que les supporters du PSG étaient de l’autre côté du stade. Donc j’ai revendu ma place et j’en ai repris une pour être avec eux. Je suis allé au match en tant que simple spectateur, simple supporter, avec les membres du PSG Fan Club de Los Angeles et de Mexico, qui s’étaient mobilisés pour encourager le PSG pendant la rencontre, déroule celui qui vit une relation à distance avec le club de la capitale française. On était peut-être 50, 60 à chanter. » 

On s’est mis avec des fan-clubs locaux du PSG comme celui de Los Angeles. Ça a donné un petit kop derrière le but, et on a fait de notre mieux pour lancer des chants durant tout le match.

Vincent

Tim ne le savait pas, mais Vincent, abonné au Parc des Princes depuis plus d’une décennie, devait être à quelques mètres : « Je suis membre du Collectif Ultras Paris, mais je suis ici à titre personnel. Pour le match contre l’Atlético, on s’est mis avec des fan-clubs locaux du PSG comme celui de Los Angeles. Ça a donné un petit kop derrière le but, et on a fait de notre mieux pour lancer des chants durant tout le match. » Une rencontre parmi tant d’autres pour Vincent, « qui fait tous les matchs du PSG globalement, que ce soit au Parc, en virage Auteuil, ou en déplacement, Coupe d’Europe, Coupe de France, tout », mais qui restera comme l’une des plus marquantes.

Une répétition générale en demi-teinte

Dans un an, le pays des burgers et de John Textor accueillera la plus grande des compétitions de football international : la Coupe du monde. Les supporters sur place vivent donc l’expérience avant l’heure, un peu comme des cobayes. Les fidèles parisiens ont vécu une drôle d’expérience au Rose Bowl Stadium pour lancer leur aventure américaine. « Les matchs à midi, ce n’est juste pas possible, souffle Vincent. C’est complètement débile de faire ça. Il n’y avait aucune ombre nulle part, il faisait 35 degrés. En plus, les consommations comme des Cocas, c’est 15 ou 16 dollars hors taxes. Les bières, c’est 20 dollars. On a fait les radins, on a récupéré des gobelets et on est allés chercher de l’eau dans les fontaines. » Une chaleur étouffante, des problèmes de ravitaillement et même des malaises en tribunes : bienvenue en Californie. Surtout que Tim comme Vincent ont déboursé respectivement 97 dollars et entre 20 et 65 dollars pour assister au spectacle.

Mathieu aura un peu moins de soucis avec la chaleur. Cet amoureux du PSG de 31 ans voulait partir aux États-Unis pour les vacances. New York ? Washington ? La Nouvelle-Orléans ? La destination a finalement été choisie en fonction de son club de cœur. « En tant qu’abonné au Parc des Princes, on a reçu un code pour la Coupe du monde des clubs, pose-t-il. Il y avait trois matchs de poules, deux à Los Angeles et un à Seattle. Comme j’étais déjà allé à Los Angeles, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir Seattle. » À quelques jours du match entre son PSG et les Sounders de Seattle, qui se tiendra le 23 juin, l’habitué de la porte de Saint-Cloud ne sent pas vraiment l’ambiance Coupe du monde des clubs, malgré les fan zones. « J’ai dû tomber sur les deux plus nulles de la ville, se dit-il. Pour PSG-Atlético, on était quatre ou cinq, alors… »

Le football et les Américains, ça fait deux

Au pays du soccer, le foot cherche encore sa place et à grandir, à douze mois d’organiser le premier Mondial à 48 équipes. « Les Américains sont fans de sports, mais honnêtement, ils sont surtout patriotes. À Seattle, il n’y a pas trop de publicité, décrit Mathieu. On en voit un peu sur les bus, et aux abords du stade, mais c’est tout. Je pense que quand on ne suit pas du tout le foot, on ne sait pas qu’il y a la Coupe du monde des clubs. » Une publicité qui a du mal à se faire voir, alors que la FIFA a tout de même dépensé 50 millions de dollars uniquement pour faire vendre ses billets, notamment en s’attachant les services d’influenceurs, et en payant des panneaux publicitaires sur les autoroutes de plusieurs villes, selon The Athletic. Écho similaire pour Tim, depuis San Diego, qui déclare n’avoir « jamais rencontré un supporter du PSG de toute ma scolarité aux US, à part les Français qui viennent en échange. Pour la Coupe du monde des clubs, les gens autour de moi en parlent, mais parce qu’ils suivent le football. Sinon, j’ai l’impression que personne n’est au courant. »

À Los Angeles, Vincent nuance le constat avec une note d’espoir. « Il y a quelque chose qui m’a frappé depuis mon dernier séjour aux États-Unis qui ne remonte pas à si longtemps : quand on a un tee-shirt ou un maillot avec le logo du PSG, les gens viennent nous parler du club, raconte-t-il. Maintenant, l’équipe est connue par des Américains ! » Une atmosphère qui le change de tous ses déplacements européens, « lui qui aimerait bien être à la retraite pour pouvoir faire encore plus de matchs ». Une boutique sur la 5e Avenue à New York, la reconnaissance de quelques badauds à Los Angeles et le Paris Saint-Germain qui continue d’internationaliser une marque toujours plus puissante : c’est ça aussi, la « magie » de la Coupe du monde des clubs.

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Par Victor Foenkinos

Tous propos recueillis par VF.

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