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PSG-Bayern : vraie affiche, vrai casse-tête
Excepté Gianni Infantino et certains écoliers en vacances, la grosse affiche PSG-Bayern Munich ne fait pas rêver grand monde. Au contraire, plus Paris gagne aux States, plus les inquiétudes montent pour la saison à venir alors que celle en cours n’est pas encore terminée.

C’est l’été. La fête de l’école est passée, on a chanté Ciel de Gims pour la centième fois, les cahiers sont rangés, on dit au revoir au maître ou à la maîtresse, on a envie de se coucher super tard. Pour profiter des derniers jours de classe, on sort les jeux de société et on fait plein de goûters. Pour les joueurs du PSG, ces derniers jours durent un mois, le temps du trop long Mondial des clubs, et les parties de Perudo ou de cartes deviennent pénibles. Même à Atlanta et en famille. Le droit du travail le dit : il faut 30 jours de congés dans l’année. Si les Parisiens ont heureusement bénéficié de deux jours de repos après le huitième de finale contre Miami et que les cadences de la Coupe du monde des clubs sont loin d’être stakhanovistes, il est l’heure de souhaiter des vacances aux Parisiens. Qui ont quand même le Bayern Munich à jouer, ce samedi. Coup d’envoi à 18 heures.
Juillettistes et aoûtiens
Dans une compétition obligée de distribuer des billets pour remplir les stades en quarts de finale, la planète surchauffée – de foot comme de degrés – voit le PSG enchaîner son 63e match de la saison. En 2009, Manchester United en avait disputé 66, comme le Real Madrid en 2002. « On a commencé cette saison le 14 juillet (2024) et si on va au bout de la Coupe du monde des clubs, la saison aura duré 365 jours. Il faut garder la motivation alors qu’on est dans la dernière ligne droite », expliquait Luis Enrique à la veille de la promenade de santé contre Miami. Le compte est juste, et le Bayern connaît aussi la date : la finale du Mondial des clubs se tiendra le 13 juillet. Et des sous sont en jeu.
Le 13 juillet, c’est également un mois tout pile avant la Supercoupe d’Europe. Ce PSG-Tottenham se jouera le 13 août à Udine, quatre jours avant le début de la Ligue 1, neuf avant la première journée de Bundesliga. Le FC Nantes, adversaire du PSG pour la première journée de Ligue 1, a déjà exprimé ses craintes quant à un éventuel report de la J1. Le champion d’Europe aurait demandé un report de la bataille des Luis, non accepté à ce jour par la LFP. La crainte de voir les championnats nationaux devenir moins importants se matérialise.
Les jours et horaires définitifs des matchs seront définis ultérieurement ! Pour plus d’informations, rendez vous sur l’application officielle @Ligue1
— Ligue 1 McDonald's (@Ligue1) June 27, 2025
L’adaptation permanente jusqu’à quand ?
Sur le plan sportif, imaginer le PSG avec son équipe type à la Beaujoire relève de l’illusion. Achraf Hakimi, pris dans une spirale infernale avec la CAN, le Mondial des clubs et la Coupe du monde, prendrait bien quelques jours de repos en plus. Ousmane Dembélé, blessé en début de mois, également. « On est très fatigués, très fatigués, reconnaît ainsi Gianluigi Donnarumma aux États-Unis auprès de RMC Sport. On a joué beaucoup de matchs, c’est la réalité. » Son coéquipier Vitinha préfère retenir le plaisir : « On essaie de ne pas regarder le nombre de matchs qu’on a disputés pour se focaliser sur la joie de jouer, d’être dans cette compétition. On ne peut rien dire sur notre attitude et sur notre envie. » Les Parisiens ont certes le mérite de jouer le jeu, mais personne ne leur en voudrait de perdre en quarts de finale du Mondial des clubs.
« C’est le calendrier que nous avons… et que nous valorisons parce que ça veut dire que nous sommes dans toutes les compétitions, neutralisait aussi Luis Enrique en février. Mais c’est très intense en effet. Après Lille, il y a Liverpool, et après il y a Rennes, après c’est de nouveau Liverpool et après c’est l’OM. […] Il n’y a pas davantage ou d’inconvénient. On pourrait dire qu’ils ont eu un calendrier très chargé jusqu’ici. J’aimerais que notre calendrier s’adapte à nos besoins, mais ce n’est pas possible. J’essaye de préparer l’équipe du mieux possible. » Le sentiment assez oppressant d’injonction à s’adapter aux mutations du football, lui, grandit.
La guerre, le PSG sait (aussi) fairePar Ulysse Llamas