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- Real Madrid-OM (2-1)
Dani Carvajal, l’odieux des ténèbres
Expulsé à la 72e minute, Dani Carvajal s’est encore fait remarquer pour les mauvaises raisons ce mardi lors de la victoire du Real Madrid sur l’Olympique de Marseille (2-1) en Ligue des champions. Une attitude détestable qui montre, pour ceux qui en doutaient encore, qu’il est plus que temps qu’il tire sa révérence.

Il y a des mecs – aussi détestables soient-ils sur le terrain – qu’on préfère avoir dans son équipe que contre soi. Spontanément, on pense à Pepe, Sergio Ramos, Thiago Motta ou Mark van Bommel. Mais dans cette catégorie de vicelards, il y en a aussi qu’on préfère ne pas voir du tout. C’est le cas de Dani Carvajal, auteur d’un énième coup de sang. Pas réputé pour être un tendre, le latéral madrilène de 33 ans a écopé d’un carton rouge pour un coup de tête sur Gerónimo Rulli lors du succès du Real Madrid face à l’OM ce mardi (2-1) et rappelé à tout le monde pourquoi il est aussi détestable. Le genre de comportement qui ne sert à personne : ni à un match, ni à ses coéquipiers et encore moins au football.
CARTON ROUGE POUR CARVAJAL, L'OM EST À 11 CONTRE 10 FACE AU REAL MADRID ! 🔴 La fin de match s'annonce brulante, en direct sur CANAL+ 🥵#RMAOM | #UCL pic.twitter.com/aPaYGzW4VZ
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) September 16, 2025
Un capitaine ne devrait pas faire ça
La scène se déroule à la 68e minute de jeu. Alors qu’Arda Güler s’apprête à tirer un corner, celui qui est capitaine de chacune de ses catégories à la Maison-Blanche depuis ses 12 piges pousse violemment le portier phocéen, échange quelques mots doux avec ce dernier avant de lui asséner un coup de boule. Si Irfan Peljto, l’arbitre bosnien de la rencontre, a eu besoin de consulter la VAR pour lui mettre un rouge, puisqu’il était littéralement dos à l’action, ce dernier n’a pas hésité une seconde après avoir visionné les images. Les médias espagnols révèlent ce matin que le gardien argentin aurait insulté le défenseur madrilène, mais quand bien même ce geste reste inexcusable. « On a commencé à se disputer, et il est venu et m’a donné un coup de tête du bas vers le haut du nez, peut-être à cause de la différence de taille, a rejoué Rulli après la rencontre. Je n’ai pas exagéré, et il a tout de suite compris qu’il avait fait une erreur, c’est tout. Mais mon nez va bien ; j’avais mal, mais tout allait bien. »
Cette perte de sang-froid est d’autant plus incompréhensible venant d’un joueur si expérimenté. Malgré ses 33 ans, l’homme, qui a notamment remporté six fois la Ligue des champions et un Euro, a laissé les siens à 10 pendant plus de 20 minutes. Heureusement pour lui, il n’y a eu aucune conséquence, car Mbappé a ensuite profité d’un penalty accordé de manière très généreuse pour permettre aux siens de l’emporter. Cependant, Xabi Alonso n’a dû que très peu goûter à cet épisode, puisque le latéral droit avait remplacé dès la 5ᵉ minute Trent Alexander-Arnold, touché aux ischio-jambiers. L’entraîneur espagnol devra sans doute composer sans ses deux latéraux droits de métier pour les prochaines échéances européennes, sachant que TAA pourrait être indisponible entre 6 et 8 semaines et que la durée de la suspension de Carvajal risque d’être salée (au moins trois matchs).
« C’est un sale type qui frappe et insulte tout ce qui bouge »
Devenu progressivement l’un des porte-parole de la frange conservatrice espagnole, Carvajal traîne aussi cette mauvaise image en dehors des terrains. Pourquoi ? Parce qu’il a entre autres remis en cause le statut de victime de Jenni Hermoso, agressée sexuellement par Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole, et que lorsque son coéquipier Vinícius Jr. a subi du racisme, Dani lâchait que l’Espagne n’était pas un pays raciste. Certains prennent encore sa défense, comme le journaliste Tomas Roncero, grande figure du quotidien madrilène AS dans le numéro 218 de So Foot : « Beaucoup disent que c’est un sale type, qui frappe et insulte tout ce qui bouge, mais Dani Carvajal, c’est surtout un putain de footballeur. » Le natif de Léganes sait surtout qu’il peut se permettre ces écarts parce qu’il est chez lui, au Real Madrid. Un club qu’il n’a quitté qu’une seule fois pour un prêt à Leverkusen en 2012-2013, et dans lequel il se sent assez libre pour inviter Santiago Abascal, le leader de Vox, dans les loges de Santiago-Bernabéu en 2019. Intouchable.
Même quand on lui met un Trent Alexander-Arnold dans les pattes alors qu’il revient des ligaments croisés, et bien qu’il était encore une fois suspendu pour des faits de violences, le défenseur droit reste imperturbable. Lors de ce début de saison, ce dernier fait d’ailleurs partie des meilleurs éléments avec Aurélien Tchouaméni, Arda Güler et Kylian Mbappé. Cela n’empêche pas que son attitude reste souvent lamentable. Sans surprise, mis à part aux supporters du Real Madrid, Carvajal ne risque pas de manquer à grand monde quand il raccrochera les crampons.
Le Real connaît la durée d'indisponibilité d'Alexander-ArnoldPar Thomas Morlec