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Cinq conseils pour régner sur le foot de la récré

Par Mathis Blineau-Choëmet
5 minutes

Cette semaine, les élèves reprennent le chemin de l’école. Tandis que certain·es cherchent à repartir avec des 20/20 toute l’année, d’autres - parfois les mêmes, oui oui - souhaitent plutôt devenir le ou la meilleur·e joueur·se de l’établissement. Voici quelques pistes pour briller, en classe comme à la récré.

Cinq conseils pour régner sur le foot de la récré

→ Jouer collectif

Au coin les individualistes. On l’apprend bien avant les tables de multiplication, le football est un sport collectif. Dans les matchs endiablés à la recréation, beaucoup trop de jeunes pousses ont quitté le terrain avec seulement deux ou trois ballons touchés. La faute aux meilleurs joueurs et joueuses de la cour, qui pour la majorité, évoluent déjà en club. De par leur pedigree, ces futur·es Mbappé et Le Sommer pensent être supérieur·es à leurs camarades balle au pied. Résultat : ils passent leur temps à dribbler et ne délivrent aucun caviar à leurs copinous entre deux passages à la cantine. Ce comportement provoque deux effets néfastes. En premier lieu, ils poussent les oubliés à abandonner le foot. Dès le plus jeune âge, le dégoût du ballon rond les pousse à découvrir d’autres loisirs, tels que le théâtre, l’acrosport ou la musique. Ils n’optimiseront jamais leur potentiel footballistique et passeront le reste de leur vie à dire que les footeux ne pensent qu’à leur gueule. Autre effet, les jeunes pépites de la cour risquent d’attraper un boulard immense, se croyant supérieur·es aux autres au point de harceler les moins bons joueurs. Un véritable fléau dans le monde scolaire. À l’inverse, un·e playmaker dispose de toutes les qualités pour garder les pieds sur terre. Avec son jeu en deux touches contrôle passe, il ou elle fait briller les autres et ne cherche pas à prendre toute la lumière. Sa discrétion et son côté fédérateur lui amènent aussi un capital sympathie dans l’établissement. Et ça, ça mérite bien une mention dans le livret scolaire à la fin du trimestre.

→ Accepter de jouer avec les filles

Malgré le développement croissant du football féminin ces dernières années, les jeunes filles peinent à s’imposer dans le onze titulaire des cours de récréation. Même en 2025, l’école est toujours un terreau fertile pour les stéréotypes garçon fille, et trop souvent, les futurs machos du comptoir n’acceptent pas de jouer avec elles. Heureusement, comme dans le reste de la société, les mentalités évoluent, et certains cool kids se sont enfin décidés à taper le ballon rond avec la gent féminine. Oui, jouer avec les filles devrait être une norme, un principe universel, mais compte tenu de l’héritage laissé par les misogynes du siècle dernier, on ne peut que saluer cette ouverture d’esprit.

→ Devenir injouable au chou-fleur

Parfois, le dénouement d’un match de foot se joue lors de la sélection des équipes, au moment où les capitaines choisissent tour à tour les joueurs. Une sorte de mercato où le meilleur footballeur de la classe attire les convoitises. Pour toujours jouer avec lui, et ainsi être tiré vers le haut au fil de l’année scolaire, rien de mieux que de connaître les moindres stratagèmes du chou-fleur. Un jeu pratiqué dans bon nombre de cours d’école où les deux capis avancent tour à tour de la distance exacte d’un pied, le premier en disant « chou » et le suivant « fleur ». Le duel s’arrête quand l’un a écrasé le pied de l’autre. Si certains élèves studieux ont théorisé des équations mathématiques pour ressortir gagnant à chaque partie, on ne va trop en demander aux cancres incapables de réciter correctement le théorème de Pythagore. Les seuls conseils à donner : commencer la partie et chausser du 46. Testé et approuvé.

→ Être aussi concentré en classe que sur le terrain

Papa et/ou maman l’exigent : avant d’envisager une carrière dans le football, obtenir ses diplômes scolaires est un passage obligatoire. Au lieu de scruter l’horloge toutes les deux minutes dans l’attente de la récréation, l’élève féru·e de ballon rond doit garder une concentration optimale devant l’ensemble des cours de la journée. Sur le terrain, les leçons de français l’aideront à communiquer avec ses coéquipier·es, la géométrie à déceler les secrets du hors-jeu, la SVT à savoir où se situe le ligament du genou et la lecture du Roi Arthur à comprendre que sur le terrain, se battre n’est pas une option, c’est une obligation, surtout si on s’appelle Lancelot ou Galaad. Pendant un derby CP-CE1, ces compétences peuvent être décisives. Et puis, ne jamais oublier que dans le football de haut niveau, un·e joueur·se performe quand la tête suit.

→ Se proposer pour jouer au gardien

Dans la cour de récréation, le poste de gardien est redouté. Une frappe prise en pleine tête et un flot de larmes coulera sur le visage. Un arrêt raté, et toute la classe risque de l’appeler Loris Karius jusqu’à la fin de l’année scolaire. Face à ces menaces, se poster de son plein gré entre les deux manteaux qui servent de poteaux relève de l’héroïsme. Évoluer aux cages dans ces conditions, c’est apprendre à recevoir des critiques, à progresser malgré les moqueries et à se relever après chaque but concédé. Une manière d’apprendre à encaisser les échecs, un savoir-faire ô combien précieux pour affronter les futures épreuves de la vie. Et qui sait, en s’essayant au poste de gardien, le ou la futur·e Mike Maignan ou Pauline Peyraud-Magnin pourrait bien révéler un talent insoupçonné et gagner le respect de ses pairs à ce poste ingrat. Dans tous les cas, il ou elle vivra le rêve de beaucoup d’élèves : sortir de l’établissement en plein milieu de la journée. Bon, c’est juste pour aller chercher le ballon envoyé chez le voisin, mais c’est toujours excitant quand on souhaite quitter l’école dès le premier jour de la rentrée.

D’autres conseils ici et là : manger la soupe à la cantine, apprendre à jouer sur un terrain goudronné en pente, rester au périscolaire du soir, ne pas traiter ses coéquipiers de chèvres, s’entraîner après les cours, regarder les plus grands jouer, lire So Foot Club…

Quel bilan tirer du mercato de l’OM ?

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