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Peut-on défendre l’indéfendable ?

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Peut-on défendre l’indéfendable ?

Le match entre le PSG et l'OM a été une véritable tragédie pour les Parisiens. Les certitudes d'autrefois sont devenues des doutes en forme de question existentielle : côté football et côté tribunes, peut-on encore défendre l'indéfendable ?

Dimanche soir au Parc des Princes, personne n’a réclamé la démission de Kombouaré. Personne. Antoine, les supporters l’aiment bien. C’est un monument du club, un homme de caractère un peu à l’ancienne qui incarne un autre Paris-SG, celui qui gagnait. En cela, il ressemble un peu à Ciro Ferrara, l’ancien entraîneur de la Juventus que personne n’osait attaquer malgré ses mauvais résultats : les deux hommes sont deux monstres sacrés de leurs clubs respectifs. Deux statues indétronables.

Peut-on cependant défendre un homme qui déclare après le match de son équipe contre Toulouse avoir vu un « très grand PSG » ? Peut-on défendre un homme qui déclare après le match de son équipe contre Marseille avoir « aimé le comportement de ses joueurs, leur attitude, la façon dont ils se sont bagarrés » quand le PSG vient de se prendre une raclée monstrueuse et que ses joueurs ont été amorphes ? Il y a peu, ce genre de déclarations plaisaient encore. Mais il y a peu, le PSG n’était pas aussi médiocre qu’il l’a été lors de ses dernières sorties. Ok, l’état d’esprit de Kombouaré est peut être le bon, continuer à y croire, ne pas lâcher l’affaire… Mais une chose est certaine : il y a un décalage entre le discours et les actes. Antoine est peut-être un guerrier, mais de toute évidence, il n’a pas réussi à insuffler son état d’esprit aux joueurs. Or, n’est-ce pas dans l’adhésion d’un groupe aux idées d’un homme que l’on reconnaît les grands entraîneurs ?

On aime bien Kombouaré, mais son discours ne passe pas et les résultats ne suivent pas. Cette saison, on a vu deux bons matchs du PSG, peut-être trois. Et dans ces bons matchs, aucune victoire, au mieux un match nul, au pire une défaite. Les deux confrontations contre l’OL en sont les meilleurs exemples. Comme le rappelait une banderole contre Toulouse, la patience, contrairement à la ferveur, a des limites. Pas le peine de s’attarder sur les joueurs, que personne ne défend vraiment. Voilà donc pour ce qui concerne l’aspect sportif.

[page]Passons côté tribunes. Sur sofoot.com, on a souvent défendu les supporters contre les lynchages médiatiques dont ils étaient l’objet. On a souvent protesté contre les mesures autant drastiques que maladroites prises par le gouvernement. Les événements de dimanche soir vont malheureusement conforter les instances footballistiques et politiques dans leur volonté de légiférer à tout va.

Sur sofoot.com, on a souvent cherché à expliquer -et parfois à justifier- les comportements de certains supporters, contre vents et marées. Hier soir, ce qui s’est passé semble objectivement indéfendable. Objectivement. Il n’est pas question ici de prendre position. Simplement de rendre compte du comportement de certains.

Autour du Parc, on a vu certains ultras se battre avec les CRS histoire de casser des cabines téléphoniques ou des voitures pour le plaisir. Difficile pour l’ensemble des ultras parisiens d’être ensuite crédibles auprès de la Ligue ou de leur club et d’être en mesure de réclamer certains droits dont ils sont privés. Difficile pour les supporters parisiens d’être crédibles face à Colony, l’actionnaire contre lequel ils protestent : devant les divisions entre les deux tribunes, avec quel interlocuteur la direction peut-elle aujourd’hui dialoguer sérieusement ?

Enfin, les affrontements, très violents, entre les deux virages, légitiment des mesures qui seront peut-être excessives. Oui, il semble normal et nécessaire que des interdictions de stade soient prises contre ceux qui cassent gratuitement ou font des saluts nazis. Oui, le PSG semble avoir touché le fond. Mais creuse encore.

Le Parc des Princes, au centre du jeu politique

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