On était à la présentation de PES 2009, avec Lionel Messi
Ce mardi matin, au terminal 2F de l'aéroport Charles de Gaulle, il y a Sébastien Tellier. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il ne s'est pas rendu à Barcelone pour la conférence de presse en l'honneur de Pro Evolution Soccer 2009. Et qu'il n'a donc pas vu Lionel Messi, en vrai. Ambiance.
Casquette solidement vissée, Lionel Messi apparaît dans un des salons du Camp Nou. Dans la seconde qui suit, une meute de journalistes fond sur son mètre soixante-neuf. Après une large surexposition au flash et une centaine de clichés, Messi s’installe. Il a l’air fragile, presque apeuré. Ce n’est un secret pour personne dans l’assemblée, l’Argentin est timide et ne maîtrise pas aussi bien le micro que le cuir.
Le numéro 10 du FC Barcelone est là, offert à un parterre de médias internationaux, français, anglais, hollandais, italiens et espagnols pour une vingtaine de minutes de questions-réponses.
Il prend sur lui. Se montre plus loquace que prévu, mais pour la fantaisie, faudra repasser. « Je suis content et reconnaissant d’avoir été choisi pour faire la couverture de PES 2009, j’espère continuer » amorce Leo, qui confie au passage être adepte du soft, toujours partant pour une partie, n’importe où contre n’importe qui. Le Sud-Américain fait craquer ses doigts, déroule le plan, s’épate du réalisme, se trouve plutôt bon dans le jeu et ne s’enquiquine pas de combinaisons sur coups francs comme le week-end dernier face à Huelva, il « shoote direct » . Finalement détendu, il se permettra même un trait d’humour : « Ah non, je ne me remplace jamais, bien sûr » .
Mais voilà, pour les journalistes locaux, l’aubaine est trop belle. Messi ne sort jamais. Alors, l’air de rien, ils dérivent du virtuel au réel. Et Messi de redevenir lisse comme sa chevelure. Maradona ? « C’est fantastique de l’avoir pour sélectionneur, il est très, très important en Argentine » . Guardiola ? « Il est là, très attentionné à mon égard, il m’aide beaucoup » . La crise au Real Madrid ? « Le Real, c’est toujours une menace. Partout en Europe, après deux défaites, on veut virer l’entraîneur. Ce n’est pas la solution » . Au vrai, la question qui taraude la péninsule ibérique, c’est ce Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo venant de s’autoproclamer premier, deuxième et troisième meilleur joueur du monde : « Cristiano Ronaldo est bon. Moi aussi. Le plus important, c’est d’être bon pour mon équipe » . Oui, c’est du classique, mais ça sort de la bouche de celui qui symbolise le plus beau jeu actuel d’Europe : petits espaces, crochets courts et buts de près. Comme à PES, en fait.
Animation de l’après-midi, Messi affronte Richard Hortet, champion d’Espagne 2008 de PES League. Il perd 1-0, face à Manchester United, faisant montre d’une certaine habileté manette entre les mains. « Où serez-vous dans sept ans ? » , tente un journaliste. La réponse est un poncif du genre : « Je ne sais pas, je vis au jour le jour, je dois encore grandir, encore apprendre et jouer régulièrement pour le Barça » .
Alors, un petit pari : dans sept ans, Lionel Messi sera sur la même estrade, avec le même discours, avec la même réserve, le même jour, à la même heure, sur la même jaquette de jeu vidéo, avec la même casquette solidement vissée.
Pierre Maturana, à Barcelone
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