OL-ASSE : Piquionne l’ass’hole ?

Le tournant du match, donc : l’abruti de Piquionne se prend un deuxième jaune pour agression sur ce pauvre Dabo (54ème). Out ! Quelques minutes avant, Fredo lancé seul dans la surface adverse s’était pris les pieds …. Euh, dans le tapis ? Une sorte d’auto-tacle qui l’écroule à plat ventre. Pas de coup franc. Rien. Le gars (s’)est tombé tout seul… Juste avant la mi-temps, Fredo-la-flèche bien lancé partait seul aux 16 mètres vers un duel contre Janot. A la vitesse d’Internet d’avant l’ADSL : très lentement. Repris par Dabo, évidemment, à la grande consternation du public lyonnais. On l’aura compris : Fred Piquionne, l’homme du match. Dommage pour la partie. Il s’est fait expulser au moment où le match commençait à décoller en ce début de seconde période. Juninho avait répondu sur coup franc (53ème) au but de Kevin Mirallas (49ème). Un score de un partout qui annonçait des lendemains qui miaulent, avec des intentions offensives des deux côtés. Patatras ! Fred Stupido sorti, les Lyonnais réduits à dix ont adopté illico la stratégie du hérisson : regroupés dans leurs 30 derniers mètres à attendre un contre et commettre un max de fautes pour bien casser le rythme. Dommage pour Lyon. Mais aussi dommage pour Saint-Etienne. Bien en jambes, et avec un jeu plus ouvert de la part des Lyonnais qui auraient continué à sortir de leurs bases, y’avait moyen de moyenner. Sauf qu’à dix, Lyon est resté campé sur ses positions, avec un axe fort Cris-Boumsong-Toulalan pour bien verrouiller l’affaire. Dommage…

L’autre tournant du match. A la 63ème, Ilan qui se fait un peu crocheter dans la surface par Boumsong qui lève la pa-patte un poil trop haut. Penalty ? Mouais… Mais c’est pas l’avis de Mr Lannoy, qui ne siffle rien du tout. Alors ? Alors, le penalty était fondé. Ceci dit, comme tous les footeux de notre époque pourrie, Ilan a fait le mauvais choix de jouer à fond le penalty en s’allongeant de tout son long. Quand est-ce que les attaquants comprendront que sur des fautes bénignes, il est préférable de conserver son équilibre et de poursuivre son action ? C’est souvent en poursuivant son intention et en restant au contact du ballon que l’action devient dangereuse dans les 16 mètres : au mieux, on repart vers le but et on marque, ou au pire on se fait sécher à nouveau et là, on obtient un penalty indiscutable. Revoyez l’action d’Ilan : sur la faute de Boumsong, Ilan était déjà passé. Il aurait pu se retrouver en position de tir mais il a préféré s’écrouler comme un sac de sport. Fichue mentalité. Quand on est môme, on se relève toujours et on shoote. Moi, de mon temps…

Sinon, assez bon match quand même. Sauf que l’OL n’offre plus grand-chose et ne marche plus sur son adversaire pour en faire de la farine. Les deuxièmes mi-temps de feu contre la Fiorentina et contre le Bayern à Gerland sont bien loin… Bon, OK, l’OL a joué un gros match mercredi soir contre l’OM en Coupe de France. D’ailleurs, comme prévu, Delgado qui était à bloc contre Marseille est vite sorti contre les Verts (remplacé par Ederson à la 33ème). Mais ça n’explique pas ce manque de rythme, cette absence de jeu bien construit. Et puis tous ces longs ballons exclusifs sur Benz’. Ceci dit, le pilonnage des Rhône-et-Saône de la fin de la première mi-temps était excitant. Un peu léger quand même… Côté St Etienne, bonne prestation collective. Mention spéciale au buteur Kevin Mirallas, honteusement ignoré par Laurent Roussey. Des bons appels et des bonnes courses côté droit. Un bon point pour Matuidi, le taulier de l’entrejeu. Il joue juste et à seulement 21 ans, il assure en bon capitaine déjà madré (de dios). Gomis, nettement plus affûté qu’à son début de saison kebab-merguez-frites a bien pesé, bien combiné. La paire défensive axiale Bayal Sall et Benalouane était convaincante. En principe, les Verts devraient prochainement s’extirper de la zone rouge promise aux Caen, Auxerre ou Grenoble. Et puis enfin Alain Perrin s’est offert sa petite revanche. Sûr que Aulas a apprécié…

Chérif Ghemmour