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Nico Williams : lâchez-le les Basques !

Par Léo Tourbe
4 minutes

Nico Williams devrait quitter l’Athletic Club cet été, très certainement pour le FC Barcelone. Un départ mal vécu par une partie des supporters de Bilbao, sûrement aveuglée par l’utopie d’un football encore romantique.

Nico Williams : lâchez-le les Basques !

L’histoire entre Nico Williams et l’Athletic Club commence à sentir le roussi. Annoncé du côté du FC Barcelone, alors que le Bayern Munich continuerait de faire pression pour le détourner de la Catalogne, le Basque s’est attiré les foudres d’une partie des supporters de l’institution de Bilbao. Certains d’entre eux sont même allés recouvrir son visage sur une fresque trônant à Barakaldo, en banlieue, où il apparaît aux côtés de son frère, Iñaki, et de la légende locale Iker Muniain. Désormais, on ne voit plus que l’aîné de la famille, tandis qu’on peut lire « que tu partes ou que tu restes, tu as perdu notre respect », à l’emplacement du minois du cadet. Une colère envers le jeune ailier, qui fêtera ses 23 ans mi-juillet, accusé de trahir son club (qui a condamné le sabotage de la fresque), qui contraste, par exemple, avec une frange importante de fans de l’OL fière de voir Rayan Cherki rejoindre un club plus huppé comme Manchester City.

Service pas assez rendu ?

L’engouement des Rhodaniens n’aurait peut-être pas été le même si l’international français avait signé au PSG, mais son départ a fait l’objet d’une certaine clémence générale, à la différence de celui de Bradley Barcola, il y a deux ans. C’est notamment l’argument du « service rendu » qui est la raison principale des humeurs des supporters. Pourtant, dans le cas de Williams, le produit de Bilbao a tout de même disputé 167 matchs avec l’Athletic depuis 2021, claqué 31 buts, délivré 30 passes décisives et remporté une Coupe du Roi en 2024, le premier titre majeur du club depuis 40 ans. Mais visiblement, ce n’est pas suffisant pour certains supporters qui ont déjà renié le prodige. Si l’intention est presque louable, dans le sens que ces supporters défendent une vision romantique du foot, avec des joueurs qui passent leur vie au sein d’un même club, si on sait à quel point on peut donner de l’amour à un joueur formé au club, cela reste sacrément déconnecté de la réalité du foot actuel. Williams a le droit de vouloir jouer le titre et la Ligue des champions tous les ans, et malheureusement, ce n’est pas à Bilbao que cela arrivera.

Le constat est fataliste, tout comme on sait que l’OL ne se serait sûrement pas battu pour être champion, même si Cherki était resté. Ni Rennes si Désiré Doué ne s’était pas envolé à Paris, ni Crystal Palace si Michael Olise n’avait pas rejoint la Bavière. Même Harry Kane a fini par quitter le navire pour gagner des titres ! Le football romantique est mort ? Sûrement. Mais est-ce pour autant condamnable de partir dans un « plus grand » club pour avoir une chance de remplir son armoire à trophées et vouloir se frotter aux meilleurs ? Sûrement pas. Et ce n’est pas comme si Williams allait s’enterrer dans un pays du Golfe, où effectivement, l’amour du jeu est relégué au second plan. D’autant plus qu’à Barcelone, le Basque retrouverait son copain Lamine Yamal, avec qui il fait des malheurs sous le maillot de la Roja.

Une bromance tout de même tempérée par Deco, le directeur sportif du Barça : « On a toujours eu l’idée de recruter Nico. Son amitié avec Lamine Yamal, c’est une bonne chose, mais ici, ce n’est pas un club d’amis. On vient ici pour travailler et essayer de gagner. Après, s’ils s’entendent bien, tant mieux. » Ce qui rend la pilule un peu plus dure à avaler pour les supporters de Bilbao, c’est le tarif. Williams disposerait d’une clause de libération de 58 millions d’euros, ce qui paraît assez « peu cher » pour un joueur de son calibre, encore sous contrat pour deux saisons. Mais bon, ce n’est pas la faute du Basque si l’Athletic est mauvais en négociations.

Nico Williams, le choix de la maison

Par Léo Tourbe

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