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Mourinho, les Blues à l’âme

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Mourinho, les Blues à l’âme

Le clash entre l'Inter Milan et Chelsea mercredi soir va surtout marquer les retrouvailles entre José Mourinho et son ancien club. Des Blues qui indiscutablement portent encore la marque du Portugais. Retour sur l'héritage mourinhien laissé dans le sud-ouest de Londres.

Définitivement impayable José Mourinho : « Le club souffre depuis deux ans et ce déclin coïncide avec la date de mon départ » . On le sait, l’entraîneur portugais n’a jamais fait dans la modestie ni la timidité. Alors évidemment, quand il s‘agit d’évaluer l’évolution de Chelsea depuis son départ en septembre 2007, il ne faut pas compter sur Mourinho pour accorder un quelconque crédit à ses successeurs. Derrière lui, l’herbe ne repousse jamais. On ne peut pas le nier, le FC Porto ne ressemble désormais que de très loin au double vainqueur européen qu’il fut en 2003 (Uefa) et 2004 (Ligue des Champions) même si les Dragons restent des clients. Mais est-ce si évident pour Chelsea ? D’un strict point de vue comptable, les Blues n’ont glané qu’une FA Cup depuis leur séparation avec Mourinho. Un bilan maigrelet que le technicien de l’Inter Milan décline sur tous les tons. Mais à bien y regarder, le club londonien est dans la continuité de son histoire avec le coach lusitanien. Car il faut le rappeler, en 2007, Chelsea avait perdu la main face à Manchester United, se contentant de deux coupes nationales, pour lui dérisoires. Et en poussant l’analyse un poil plus loin, on peut aussi noter avec malice que John Terry et ses potes ont atteint la finale de la Champions’ la saison même où Mourinho, qui avait toujours calé en demies, a quitté le navire. Alors au fond, c’est à se demander si le Chelsea actuel ne lui doit pas autant sa réussite (leader de Premier League) que ses échecs (invariablement battu en C1 et dominé par MU en championnat).

En 4-3-3, comme au bon vieux temps

« La dernière fois, je suis allé les observer. Même leur échauffement n’a pas changé depuis l’époque où j’y étais. Les systèmes, 4-3-3 et 4-4-2 losange, sont ceux que j’appliquais. Et en ce qui concerne l’équipe, hormis Ivanovic et Anelka, ce ne sont que des garçons que j’ai fait venir » . Vrai. Bien que parti depuis plus de deux ans et demi, Mourinho a marqué durablement le savoir-faire des Blues. Mais il convient de préciser : le Portugais n’a jamais été fan du 4-4-2 et ne l’aura que très peu utilisé, ou alors juste un peu au début (Gudjohnsen-Drogba) et un chouïa sur la fin quand il devait aligner les nouvelles stars du club (Shevchenko notamment) qu’il n’avait pas désirées soit dit en passant. Cette rectification faite, sa paternité n’est pas remise en cause car le fameux 4-4-2 en diamant, tant commenté à l’arrivée de Carlo Ancelotti, a vécu. Après une première partie de championnat à ambiancer le dancefloor avec Anelka et Drogba en pointe, les Blues sont revenus aux fondamentaux avec l’Ivoirien en unique pointe, soutenu sur les flancs par Anelka et Malouda. Un choix dicté non pas par des quelconques difficultés des attaquants mais par les galères vécues par Frank Lampard, incapable de bien se situer dans un milieu à quatre, transparent sur un côté, inefficace juste derrière ses deux buteurs (à la pointe du fameux diamant). Et Ancelotti a pigé qu’il fallait éviter de se mettre Lampard à dos, véritable big boss du vestiaire avec Terry. D’ailleurs, l’Italien ne s’est pas trompé non plus en maintenant sa confiance à Drogba, ce que Scolari n’avait pas su faire avec le résultat désastreux que l’on connaît. Tous des hommes de confiance de Mourinho. L’autre empreinte indélébile laissée par le “Special One”.

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Un esprit de corps forgé à Stamford

A son arrivée, Mourinho avait découvert une pléiade de stars, un repaire de mercenaires venus d’un peu partout. Il est parti en laissant une équipe. Mieux : un club. Soit un truc identifié, griffé, siglé et avec une âme. Sous la férule du “Mou”, les Blues se sont forgé un esprit de corps au gré des victoires et d’un projet clair : on bétonne et on punit dès qu’on peut. Évidemment, il ne suffit pas de le dire. L’idée première pour amorcer cette identité aura été de faire de Stamford Bridge une citadelle imprenable. Mais vraiment imprenable. En vérité, la grande spécialité de Mourinho qui depuis 2002, et une série de 130 matches, n’a pas perdu le moindre match de championnat à domicile que ce soit avec Porto, Chelsea et l’Inter Milan. Surréaliste ! Et forcément, quoi de mieux que de se sentir absolument maître de son territoire pour créer un vrai clan. Une famille. Et cette invulnérabilité at home est encore aujourd’hui l’un des ingrédients de Chelsea dont le bilan à Stamford en Premier League laisse rêveur : 13 matches disputés, 12 succès, 1 nul. Le modus operandi est globalement resté identique : défense béton et efficacité redoutable sur coups de pied arrêtés (donc sans avoir besoin de se découvrir beaucoup). Oui, Mourinho n’a pas tout à fait tort de penser que ce Chelsea porte encore ses gênes dans son ADN. Résultat de ce patrimoine commun des Blues : aucun des cadres, pourtant très courtisés, n’a quitté le navire. Un signe fort de l’attachement viscéral à ce club si décrié avant l’arrivée de Mourinho.

Mais à la vérité, le Portugais est tout autant marqué par les Blues. Détesté en Italie où les médias ne goûtent pas autant que la presse anglaise ses sorties tapageuses face aux micros, “Mou” déprime gentiment de l’autre côté des Alpes. Et selon Zlatan Ibrahimovic, il ne devrait pas faire de vieux os en Serie A. « C’est ce qu’il m’a dit, donc je pense, oui. Il m’a expliqué que la Premier League était son championnat favori et qu’il comptait y retourner un jour. L’Italie, c’est totalement différent. Vous ne pouvez pas changer le football italien, c’est le football italien qui vous change » . Une hypothèse que n’écarte pas totalement Mourinho : « Je fais partie de l’histoire de ce club » . Avant de glisser une bonne petite vacherie : « On verra si Ancelotti peut en faire autant » . Tout va bien, lui non plus n’a pas changé.

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