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Thiago Silva, O Eterno

Par Tom Binet
4 minutes

Du haut de ses bientôt 41 ans, Thiago Silva continue d’épater lors de cette Coupe du monde des clubs, loin de la fin de parcours que certains lui prédisaient déjà il y a plusieurs années. Face à Al Hilal, le défenseur brésilien sera une nouvelle fois l’un des principaux arguments de son Fluminense pour espérer rallier le dernier carré.

Thiago Silva, O Eterno

La crise de la quarantaine ne frappe décidément pas tout le monde de la même manière. Si cette Coupe du monde des clubs aura au moins eu un mérite, c’est bien celui-là : rappeler à une Europe qui les avait bien oubliés que certains joueurs avaient encore de belles soirées à offrir au football. À commencer par Thiago Silva, à la jeunesse visiblement éternelle, surtout depuis son retour au pays. Avec l’envie de prolonger encore et toujours l’aventure, pas rassasié en émotions fortes, pour lui comme pour les supporters de tous les clubs dans lesquels il est passé. Lesquels lui gardent forcément une place à part dans leur cœur.

Vous ne passerez pas !

Qualifié en quarts de finale du tournoi avec deux petits buts encaissés, Fluminense doit beaucoup à son capitaine, qui fêtera ses 41 ans en septembre prochain. Lequel devra encore sortir le grand jeu ce vendredi soir face aux Saoudiens d’Al Hilal pour hisser les siens dans le dernier carré. « Ce que je souhaite le plus à la fin de ma carrière, c’est remporter un titre avec ce maillot », martèle-t-il depuis qu’il a retraversé l’Atlantique pour retrouver la tunique carioca, à l’été 2024. Le rêve pourrait donc passer par les États-Unis et ce tournoi inédit qui réussit plutôt bien aux représentants brésiliens.

Thiago a une vision différente. C’est un grand leader, un grand capitaine. Il a une vision tactique très supérieure.

Renato Gaúcho, son coach à Fluminense

Depuis l’entrée en lice du Flu (un nul vierge contre le Borussia Dortmund), Thiago Silva impressionne. Au point de remporter son duel à distance des papys qui font de la résistance avec Sergio Ramos, même sans marquer. Surtout, O Monstro s’est mu en patron de l’équipe, quitte à parfois diriger lui-même ses coéquipiers, comme lors d’une pause fraîcheur contre l’Inter, où on le voit leur demander de faire évoluer le système tactique en place. « C’est un entraîneur sur le terrain », reconnaissait son coach, Renato Gaúcho, après la partie. « Thiago a une vision différente. C’est un grand leader, un grand capitaine. Il a une vision tactique très supérieure. Il peut voir et changer certaines choses sur le terrain qui sont importantes pour nous », embrayait le latéral gauche Samuel Xavier, comme un signe de la reconnaissance de tout un club pour le patron.

C’est les émotions

Un roc devenu également guide pour ses jeunes acolytes. Comme un rappel du joueur formidable qu’il a été, et continue d’être. Une référence de ce siècle à son poste, n’en déplaise à ceux qui lui auront reproché de trop laisser libre cours à ses émotions, comme lors de la séance de tirs au but face au Chili, lors du Mondial 2014. Un tournoi cité comme référence lors de sa causerie d’avant huitième de finale. « En 2014, je disputais la Coupe du monde au Brésil, et lors d’un jour de repos, je suis rentré à la maison. Mon beau-père est arrivé. C’est l’homme qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Il était malade, mais je ne connaissais pas la gravité de sa maladie, a-t-il raconté. Je suis reparti rejoindre l’équipe nationale. Il a été hospitalisé. Je suis retourné à Paris. J’ai commencé la présaison, et l’un des premiers matchs de championnat… Ma femme m’appelle et me dit : “Ton parrain est mort.” […] Je ne suis pas allé le voir à l’hôpital parce que je pensais qu’il allait s’en sortir. »

Une prise de parole qui a semble-t-il autant ému que transcendé les siens. « Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas remettre à plus tard ce qu’on peut faire maintenant. Ne laissez pas les choses pour plus tard, parce qu’on n’a pas le temps, a-t-il conclu. Profitez du moment. Vivez-le avec joie, mais avec responsabilité. On doit vivre cette aventure à onze. Soyez loyaux envers vos coéquipiers. Battez-vous pour eux. » Message reçu. Cinq ans après que le PSG l’a exfiltré par la petite porte, le trouvant vieillissant et préférant miser sur la jeunesse, l’Auriverde fait tout bien pour ajouter un nouvel accomplissement majeur à son parcours exemplaire. Après avoir écarté Chelsea en demies, puis le club de la capitale en finale ?

Fluminense écœure Al-Hilal et rejoint le dernier carré

Par Tom Binet

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