- Ligue 1
- J22
- MARSEILLE/LYON (2-2)
Mandanda XXL
Tout le monde l’attendait, mais le match fou n’a pas eu lieu. La faute aux défenses qui, après une première mi-temps ratée, se sont bien ressaisies. Big up à Mandanda, Nkoulou, Koné et Lloris.
Olympique de Marseille
Mandanda (8): Des parades décisives à la pelle et une relance façon Tom Brady un soir de Superbowl. Pendant que Rémy et Amalfitano trustent les places sous les feux des projecteurs, Steve réalise une saison haut de gamme. Concentré de la première à la dernière minute, il a empêché Lisandro de crucifier l’OM dans le temps additionnel.
Azpilicueta (5,5): Si Bastos ne s’était pas éteint tout seul, on aurait pu dire d’Azpi qu’il avait fait un bon match. Au lieu de ça, l’Espagnol n’a pas assez profité de la faiblesse du Lyonnais pour faire la différence. Moins tranchant offensivement, il a laissé Amalfitano bien seul. S’il cherchait Valbuena, il était en tribunes.
Diawara (3): Comme le nombre de défaites du Sénégal pendant la CAN. Jaloux de ses compatriotes Demba Ba et Cissé qui ont trouvé le chemin des filets à peine revenus de sélection, Souley a fait trembler les filets d’un csc dont lui seul a le secret. Le pire, c’est qu’au début, on y a cru.
Nkoulou (7,5): Certes, le premier but est en partie pour lui. Mais on a rarement vu un défenseur être aussi serein face au pressing étouffant de Lisandro. Et puis bon, un mec capable de gratter un ballon dans les pieds de Gomis et de relancer après un grand pont est forcément un génie. Un génie passé par l’école Mbia.
Morel (5,5): L’archétype de l’élève qui a les encouragements, de la sixième à la terminale. Le type se bat trop pour qu’on lui tape dessus, mais est trop limité pour choper le tableau d’honneur.
Diarra (5): La moitié de dix pour une moitié de match. A l’image de son équipe, Alou a été propre et combatif en première mi-temps. Absent en seconde, on se demande comment il a pu se pointer essoufflé au micro de Paga. +1 parce qu’il a offert son maillot à Gourcuff, qui n’était venu au Vélodrome que pour ça.
Kaboré (4,5): Comme Diawara, on y a cru. Intéressant en première période, même techniquement, Charly s’est éteint en seconde. En revanche, il a bien déconné avec Paga, caché sous sa couverture. +1 pour sa voix de cartoon à la Taiwo.
Cheyrou (7): Des passes lumineuses, des crochets brise-reins et un but à la Lucho. Quoi, l’Argentin vient de mettre une lucarne du gauche ?
Amalfitano (7): Le jardinier de l’OM a eu beau tout donner pour faire de sa pelouse la plus belle de France, le vrai maître du râteau dans l’Hexagone, c’est Morgan. Toujours aussi classe balle au pied, il a surtout permis à Brandao de marquer un beau but. Et ça, ça vaut presque une place à l’Euro.
Brandao (6): Le retour que tous les Marseillais attendaient n’est peut-être pas celui de Didier Drogba.
Rémy (3,5): Brandao + Rémy = incompatibilité.
Fanni (10): Une fois dans sa vie, ce bon Rod aura été le meilleur joueur du banc de l’OM.
Traoré (non noté): Première action, Djimi prend un petit pont et concède un corner. Mais une fois dans sa vie, ce bon Djimi aura été le deuxième meilleur joueur d’un banc de touche.
Olympique Lyonnais
Lloris (7): Quelques belles parades, mais surtout une révélation : Hugo lutte contre les criminels récidivistes. Au moins, on sait pourquoi Cris n’a pas été aligné.
Réveillère (6): Ni bon, ni mauvais. Il s’est fait passer pour Bernard Mendy en faisant passer Morel pour Roberto Carlos. C’est beau.
Koné (7,5): Il aura fallu une demi-heure au Général pour comprendre comment s’occuper de Brandao. Impressionnant dans les airs, le Burkinabè pourrait jouer sans les pieds.
Umtiti (5,5): Comme son pote Koné, Umtiti a galéré avec Grosminet. Parfois en difficulté, notamment à la relance, le jeune Samuel pourra se consoler en se disant que Cris n’aurait pas fait mieux.
Cissokho (5,5): « Merde qu’est-ce qu’il va faire là, Amalfitano ? » . Bah, un râteau. « Et là ? » . Bah, un râteau.
Gonalons (5): La vérité, c’est qu’on ne l’a pas trop vu, à part au micro de Paga.
Kallström (5,5): Kim n’a pas été très bon, mais le mec qui vaut 20 millions et qui courait avec un chasuble jaune pendant que ses potes jouaient sur le terrain, ce n’était pas lui.
Bastos (3,5): Ah ça, pour tenter des crochets contre Lamine Gassama, y a du monde.
Lisandro (7,5): Wayne Rooney avec les implants capillaires sur le menton. Comme l’Anglais, l’Argentin a passé son temps à décrocher pour semer la pagaille en portant la balle. Alors que son association avec Gomis commençait à porter ses fruits en seconde période, Rémi Garde a choisi de perdre le match.
Briand (5): Un mec dont on croit qu’il peut faire la différence à chaque fois, mais dont on se rend rapidement compte qu’il n’est pas foutu d’éliminer Morel. C’est bien beau de mettre des bicyclettes.
Gomis (7): Un but de raccroc, beaucoup d’efforts, et une belle complémentarité avec Lisandro. En revanche, la dédicace à un ami façon Fun Radio, c’est non. Même quand c’est Youssoupha.
Grenier (0): Le jeune Clément n’y peut rien, mais son entrée coïncide avec la fin des chances de victoire de son équipe. Allez savoir, Rémi Garde n’avait peut-être pas compris que le faire entrer revenait à condamner Lisandro à un rôle de pointe duquel il avait tenté de s’émanciper toute la rencontre.
Yoann Gourcuff (?): En voilà un qui a dû arriver au décrassage en pleine forme.
Par Maxence Brochant