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Luis Alberto, dix sur dix

Par Adrien Candau
Luis Alberto, dix sur dix

Donné quasi mort pour le football par certaines mauvaises langues à la suite de sa première année fantomatique en Italie lors de la saison 2016-2017, l'Espagnol Luis Alberto est pourtant devenu le numéro dix incontournable de la Lazio. En attestent ses deux nouvelles passes décisives face à la Juve, un sommet que les Laziali ont remporté à l'Olimpico ce samedi (3-1).

L’élégance est une chose suffisamment rare pour être remarquée. Justement, regarder Luis Alberto avec un ballon entre les pieds attrape forcément l’œil. Quand ce zozo-là s’agite, il y a toujours un truc qui se passe. Une symbiose instantanée avec la sphère, comme si lui et le ballon avaient toujours été conçus et pensés pour être copains comme cochons. Le football selon Luis Alberto est une chose simple pour lui, compliquée pour les autres : quelques dribbles de funambule sont toujours à prévoir, mais là n’est pas son atout maître. L’Espagnol est un homme de passes. De passes décisives, de l’extérieur du pied, de l’intérieur du pied, de passes lobées, de passes enroulées. Voilà comment résumer le jeu façon Luis Alberto : du service, très haut de gamme, fourni sur un plateau d’argent.

Caviar à l’espagnole

Il est de fait souvent facile de croquer les offrandes de ce bonhomme-là. Exemple face à la Juve ce samedi : le meneur de jeu laziale a d’abord déposé un centre millimétré sur le crâne de Luiz Felipe, qui a égalisé peu avant la pause. Puis, il a ensuite envoyé une passe de quarterback dans les pieds de Milinković Savić, qui n’a eu qu’à joliment finir le travail et lancer le succès des Laziali, finalement vainqueurs autoritaires (3-1) des Bianconeri. Résultat ? Voilà Luis Alberto avec déjà onze passes décisives au compteur, à la mi-saison. Gargantuesque, lorsque l’on sait que Papu Gómez, meilleur passeur du championnat la saison dernière, avait terminé la saison 2018-2019 avec 12 services décisifs à son actif.

Luis Alberto avait justement plus ou moins disparu de la circulation dans cet exercice. Pourquoi ? Le garçon est fragile, tout simplement. D’abord physiquement, comme le joueur l’expliquait lui-même début octobre : « La saison dernière, je n’ai pas pu faire la préparation à cause de problèmes aux adducteurs et à l’aine. Je n’étais pas bien. J’ai commencé à 20% et j’ai joué toute l’année blessé… » Problème pour la Lazio : sans lui, le club du Latium n’est plus tout à fait le même. Très diminué la saison dernière, l’Espagnol avait eu un rendement décevant, et les Biancocelesti avaient échoué à une décevante huitième place de Serie A.

La tête et les jambes

Avec lui, mais aussi avec un Milinković-Savić revenu à son meilleur niveau, ce n’est donc plus franchement la même mayonnaise : voilà la Lazio qui pointe au troisième rang du championnat, à seulement trois petits points de la Juve et cinq de l’Inter. Exaltant, d’autant plus que si l’Espagnol est désormais en paix avec son corps, il s’est aussi joliment remis la tête à l’endroit. Pas une sinécure : Luis Alberto avait en effet carrément pensé arrêter le football, après avoir été transféré à la Lazio lors de l’été 2016 et signé seulement neuf apparitions en Serie A pour sa première année en Italie. « En janvier-février 2017, j’étais au pire moment de ma carrière. Je voyais tout en noir, dans ma tête, je pensais que je n’étais d’aucune utilité… Mais grâce à ma famille et Campillo (son coach mental, N.D.L.R.), j’ai réussi à changer la situation. En quelques semaines, j’ai subi un changement radical, je l’ai remarqué immédiatement. Le coaching m’a fait réaliser que je pouvais donner beaucoup plus. Il m’a donné la force de m’en sortir…. Tout cela était mental, j’étais coincé. » Un changement salvateur : quand il joue libéré, l’Andalou est sûrement le numéro 10 le plus décisif de Serie A. Et la Juve ne devrait certainement pas être la dernière équipe cette saison à payer l’addition salée de ses passes ciselées. Que la fête continue.

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Simone Inzaghi

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