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L’incroyable histoire d’amour entre Michel Platini et le Parc des Princes
Le Parc des Princes, c’est le port d’attache de Michel Platini. L’enceinte de la porte d’Auteuil a tissé le fil rouge de sa vie et de sa carrière, avec des hauts et des bas. Bien à l’image du grand bonhomme...
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Les Bleus de Deschamps joueront grandement leur qualif pour le Mondial 2026 au Parc des Princes le 13 novembre prochain face à l’Ukraine. Or, le Parc en novembre, c’était le grand moment du match de la dernière chance où Platoche envoyait quasiment à lui tout seul l’équipe de France aux trois coupes du monde 1978, 1982 et 1986. En marquant face à la Bulgarie en 1977, face aux Pays-Bas en 1981 (« Allez Michel, oui Michel ! ») et face à la Yougoslavie.
Coups francs princiers
Sa légende a évidemment commencé en Bleu le samedi 27 mars 1976 dans un Parc quasi désert. Pour sa première sélection, face à la Tchécoslovaquie en amical, l’effronté de 20 ans avait planté sur coup franc (indirect) en sollicitant son aîné Henri Michel : « Tu me la passes et je la mets au fond. » Les années Michel (Platini et Hidalgo) étaient lancées ! En club, le stratège nancéien offrira la Coupe de France 1978 en inscrivant le but de la victoire contre Nice (1-0) mais ensuite, passé chez les Verts en 1979, il échouera deux fois en finale 1981, contre Bastia (1-2), et surtout en 1982 contre le PSG (2-2 et 5 TAB à 6), malgré un doublé sublime et un tir au but réussi… L’Euro 1984 sera évidemment le summum de Platoche au stade de la Porte d’Auteuil, débuté par un pion capital en match d’ouverture face au Danemark (1-0) et achevé de façon loufoque en finale contre l’Espagne sur une Arconada qui n’entachera pas son statut mondial de roi du coup franc. Capitaine euphorique, il avait soulevé le premier trophée international des Bleus au ciel printanier…
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Moins glorieux, c’est dans son jardin parisien que le « Prince du Parc » (ainsi surnommé après tous ses exploits) achèvera à 31 ans sa carrière en bleu un triste soir d’avril 1987 contre l’Islande (2-0), lors d’une campagne de qualification de l’Euro 1988 déjà désastreuse. Avec l’équipe de France, il a vécu d’autres rendez-vous marquants, tel ce match amical du 18 août 1981, France-Stuttgart (1-3) où, sifflé par le public comme tête de Turc de Bleus nullissimes menés 3-0, il décide, furax, de quitter le terrain pour se faire remplacer par Genghini. Autre bronca sacrilège, celle qu’il essuie avec la Juventus cette fois-ci en octobre 1983, lors d’un quart aller de C2 face au PSG (2-2 et future qualif pour les Turinois). Son frère d’arme Boniek l’avait vengé en célébrant son but d’un bras d’honneur au public ! Plus grave, le 29 février 1984, le France-Angleterre (2-0, un doublé) s’était déroulé dans un déchaînement inouï de violence de la part des hooligans anglais. Michel, choqué par ces comportements bestiaux comme il le sera après le drame du Heysel en 1985, mettra plus tard un point d’honneur à toujours vouloir garantir la sécurité dans les stades quand il sera devenu président de l’UEFA.
Du banc aux tribunes…
L’après-carrière se poursuit, toujours dans le football, avec sa nomination en 1988 en tant que sélectionneur de l’équipe de France. D’entrée, Michel Platini ne parvient pas à remobiliser des Bleus pâles orphelins de Platini Michel et mal engagés dès le départ avant lui dans les qualifs du Mondiale 1990. Son France-Yougoslavie inaugural d’avril 1989 (0-0) dans un Parc sans vie avait plombé un peu plus les chances de voir l’Italie. Pourtant, coach Michel ranimera ensuite la flamme bleue en éliminatoires de l’Euro 1992 au terme d’un parcours éblouissant : 8 victoires en 8 matchs dont un France-Tchécoslovaquie en souvenir de ses débuts (2-1). En 29 matchs à la tête de l’EdF, son équipe restera invaincue au Parc ! Après l’échec cinglant de l’Euro 1992 en Suède et sa démission conséquente, alpagué par l’avisé Charles Biétry, Platoche rebondit comme commentateur TV sur Canal +. Il y distille sa science du jeu en annonçant souvent les événements à venir, tel lors de l’incandescent PSG-Real Madrid du 18 mars 1993, en quart retour de la Coupe de l’UEFA. À 3-1 en toute fin de match, alors qu’il manque un pion pour que Paris passe, il glisse à l’antenne à Thierry Gilardi avant un coup franc indirect de Valdo : « Eh ben, voilà le quatrième but. » Et bingo ! Antoine Kombouaré plante d’une tête devenue légendaire dans un Parc en fusion (4-1)… Mais huit mois plus tard, l’atmosphère vire au glacial : il assiste dans le stade national au désastreux France-Bulgarie (1-2) qui élimine des Bleus du Mondial US de 1994.
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Funeste présage pour le coprésident de la Coupe du monde 1998 nommé un an plus tôt à ce poste en juillet 1992 ? Non ! Tout se passera à merveille lors de France 1998 pour les Bleus de Jacquet, finalement champions du monde. Lors d’une compétition parfaitement organisée, Platini a joué son rôle de directeur à fond en assistant à pratiquement tous les matchs, dont ceux notamment au Parc des Princes… Mais comme sa destinée glorieuse devait sans cesse être semée d’embûches, l’une des affaires du Qatargate qui avait mis fin à ses espoirs de briguer la présidence de la FIFA le forcera à démissionner de son poste de boss de l’UEFA le 9 mai 2016. Son successeur Aleksander Čeferin l’autorisera à assister comme « spectateur » aux matchs de l’Euro en France. Mais Michel Platini refusera cette aumône, se privant d’écouter le merveilleux Will Grigg’s on Fire au Parc lors d’Irlande du Nord – Pays de Galles (0-1)… Et c’est en souverain déchu, redevenu « simple citoyen », qu’il a assisté à un banal PSG-Nantes en tribune VIP le 14 mai 2018, invité par Nasser al-Khelaifi. Pressenti un temps pour devenir le président de la FFF où il aurait retrouvé occasionnellement son cher Parc, Michel a depuis tourné la page, celle des honneurs et des distinctions. Mais l’arène de Paris reste toujours hantée par les exploits automnaux du Roi Michel…
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