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  • Saint-Étienne-Toulouse (2-3)

Saint-Étienne : here we go again

Par Jérémie Baron
4 minutes

Monument du football français, l’ASSE fait désormais partie de ces équipes perdues entre l’élite et son antichambre. Un an après leur remontée, les Verts sont déjà de retour en Ligue 2.

Saint-Étienne : here we go again

Puisqu’on ne s’imaginait pas forcément que Le Havre irait chercher les trois points à la Meinau au bout du suspense et d’une déjà légendaire panenka d’Abdoulaye Touré à la 90e+9, on se disait, avant cette 34e et dernière journée de Ligue 1, qu’il y avait peut-être la place pour que Saint-Étienne obtienne un sursis en accrochant un barrage L1-L2. Pour cela, il fallait taper Toulouse et espérer un résultat favorable du côté de Strasbourg ; il n’y eut ni l’un ni l’autre, et Sainté quitte le championnat sur une triste défaite (2-3), la vingtième de la saison, dans un Chaudron qui voulait pourtant encore y croire et frissonner, comme sur le très beau but pour du beurre envoyé par Florian Tardieu à quelques minutes de la pause. C’est simple : jamais l’ASSE n’a aligné deux succès de rang cette saison. Et comme les Foréziens s’étaient déjà imposés la semaine passée à Reims (0-2)…

« On n’avait pas l’énergie qu’il fallait aujourd’hui. Il fallait se battre pour survivre, on voulait que le stade nous suive. Mais ça a été une pauvre performance » : arrivé au Nouvel An quelques semaines après le limogeage d’Olivier Dall’Oglio, le Norvégien Eirik Horneland (50 ans, vainqueur de la Coupe nationale avec le SK Brann en 2023) n’a pas pu redresser le club sur la deuxième partie de saison, et l’avait mauvaise à l’issue de cette dernière sortie. « Du plus profond de mon cœur, je suis désolé pour cette issue. Je suis très déçu et au nom de tout le club, je tiens à m’excuser auprès des supporters qui ont encore été fantastiques ce soir. Je prends l’entière responsabilité de ce rendez-vous manqué. » Hormis le changement de coach, l’ASSE ne s’était quasiment pas renforcée durant le mois de janvier – autrefois indésirable, Irvin Cardona est revenu en prêt, et Maxime Bernauer, remplaçant au Dinamo Zagreb et qui n’avait jamais connu la L1, a lui aussi été emprunté – et son effectif est apparu trop léger pour espérer perdurer à ce niveau.

Le projet Kilmer, pétard mouillé

Seizième lorsque Horneland a posé ses valises dans la cité minière, l’équipe du 42 n’est jamais repassée au-dessus de la quinzième place. Les romantiques retiendront le triplé de Zuriko Davitashvili (9 buts et 8 passes dé au total cette saison) lors de la 3e journée contre Auxerre, la victoire dans le derby contre l’OL lors de la 30e, ou plus globalement l’éclosion de Lucas Stassin et le retour au premier plan d’une des meilleures ambiances de ce pays. Les autres verront malheureusement les 77 buts encaissés par le capitaine Gautier Larsonneur – qui n’a pas manqué une seule minute en Ligue 1 –, cette effrayante différence de buts de -38 et ces huit petits succès – Reims et Nantes n’ont pas fait mieux, cela dit. Heureusement pour Sainté que l’affreux MHSC était là pour faire office de bête de foire dans les bas-fonds du championnat. Tout cela ne fait pas les affaires de Kilmer Sports, qui devenait il y a près d’un an jour pour jour propriétaire – et unique actionnaire – du club pour tourner la page Romeyer-Caïazzo, alors que l’écurie verte venait de valider son come-back en L1 après deux saisons de purgatoire.

Ce club doit être au sommet de la Ligue 1

Le président Ivan Gazidis

Présent en tribune ce samedi, le président Ivan Gazidis, qui incarne ce nouveau projet, a dû garder la face : « Ce que nous essayons de faire n’est pas facile. Nous essayons de redresser un club sportivement et financièrement. On ne veut pas un club qui oscille entre la Ligue 1 et la Ligue 2. On sait qu’il faut encore des changements, encore des investissements. Ce club doit être au sommet de la Ligue 1, c’est notre objectif et nous l’atteindrons. Je veux demander aux supporters de continuer de croire en nous. Nous passerons devant la DNCG cet été. Nous sommes solides. On sera de retour en Ligue 1 et nous y serons compétitifs. Nous croyons en Eirik Horneland. Son style de jeu est vraiment moderne. Évidemment, ce n’est pas facile d’arriver à la moitié de la saison et de changer le style d’une équipe en une demi-saison, ce n’est pas facile non plus d’avoir l’équipe qu’il voulait. » Le doigt sur la bouche du buteur Dylan Batubinsika – comme pour déclarer la guerre à son propre public – et les larmes des enfants du club Aïmen Moueffek et Louis Mouton resteront les dernières images de l’AS Saint-Étienne en Ligue 1. En attendant la prochaine montée.

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Par Jérémie Baron

Tous propos recueillis par DAZN ou tirés de conférence de presse

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