- Ligue des champions
- 6e journée
- Groupe A
- PSG/Porto (2-1)
L’Europe sourit à Paris
Éjecté du podium en championnat après une défaite à Nice et éliminé de la Coupe de la Ligue, le PSG revit en Ligue des champions. Grâce à leur victoire contre Porto (2-1), les Parisiens affronteront un deuxième de poule en huitièmes de finale.
PSG – Porto : 2-1
Buts : Thiago Silva (30e) et Lavezzi (61e) pour le PSG. Martínez (33e) pour Porto.
« En ce moment, c’est toute l’équipe qui m’énerve. Je vais trouver des solutions radicales dans le management. » Les mots sont forts. Trois jours après avoir lâché cette petite bombe à la suite de la défaite du PSG à Nice, Carlo Ancelotti est passé à l’acte. Fini le sapin de noël, ou 4-3-3, bienvenue au 4-4-2 avec Ibrahimović et Ménez en pointe, Lavezzi et Pastore sur les côtés. Un changement tactique qui, malgré des limites évidentes sur le plan défensif, a permis à Paris de s’imposer face à Porto (2-1) et, par la même occasion, de prendre la première place du groupe A. Les Parisiens peuvent également remercier Helton.
4-4-2, forces et faiblesses
« Je n’ai aucun doute sur la qualité de ce joueur. » La remarque, signée Lucho González, est adressée à Pastore. Très critiqué depuis le début de la saison, notamment pour sa nonchalance, le milieu argentin est dans tous les bons coups en début de match, symbole d’un PSG conquérant et entreprenant. Après dix minutes de domination marquées par deux occasions pour Ibrahimović et Lavezzi sur des centres en première intention de Pastore et Ménez, Paris recule et laisse Porto développer son jeu fait de passes courtes et de dédoublements. Un jeu rapide, précis, mais pas encore efficace, le club du Nord du Portugal ne se créant qu’une seule occasion sur une frappe de Martínez suite à une mauvaise relance de Silva. Moins à l’aise qu’en début de partie, les Parisiens exploitent chaque contre et chaque coup de pied arrêté. Sur l’un d’entre eux, Maxwell trouve la tête de Silva qui propulse le ballon sous la barre de Helton (1-0, 29e). Si, offensivement, le nouveau schéma adopté par Ancelotti donne satisfaction, défensivement c’est une autre histoire. Dans un système à deux attaquants, le rôle des ailiers est essentiel sur les phases défensives. Problème, Lavezzi et Pastore ne sont pas des adeptes du replacement. Peu habitué à travailler sans le ballon, le second Argentin se fait très facilement crocheter par Danilo dont le centre trouve la tête de Martínez, qui profite d’une mésentente entre Alex et Sirigu pour égaliser (1-1, 33e).
Helton Arconada
Comme en début de première période, le PSG tente d’imposer un gros rythme dès le retour des vestiaires. Les appels répétés de Ménez dans le dos de la défense gênent considérablement la charnière Mangala – Otamendi. Servi à deux reprises par Pastore, Ménez parvient à chaque fois à faire la différence, soit grâce à sa vitesse, soit sur un crochet. Mais comme souvent, l’international français manque de justesse et de lucidité au moment de conclure. Paris est finalement récompensé de sa domination à l’heure de jeu. Suite à un nouveau bon travail de Ménez, Lavezzi décoche une frappe à ras de terre. Pourtant sur la trajectoire, Helton se déchire complètement et voit le ballon rouler dans son but (2-1, 61e). Comme après l’ouverture du score, les Portugais se remettent à jouer une fois menés. La physionomie du match devient claire, Porto a le ballon, Paris subit et se projette très rapidement en contre. Régulièrement mal placé comme sur l’égalisation, Alex est à deux doigts de coûter un nouveau but à son équipe, mais Martínez bute sur Sirigu et Lucho ne trouve pas le cadre. Amenés à repasser en 4-3-3 après l’entrée de Verratti, les hommes de Carlo Ancelotti gèrent finalement plutôt bien leur fin de match et se créent même deux grosses occasions par l’intermédiaire de Pastore et Ibrahimović, encore discret ce soir. Après une dernière frayeur causée par la tête d’Otamendi sur coup franc, le PSG peut savourer. Grâce à ce succès, le club de la capitale chipe la première place du groupe à son adversaire du jour. Pas si mal pour une équipe en crise.
Par Quentin Moynet