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  • Internacional Porto Alegre/Tigres (2-1)

Les Tigres de Gignac s’en sortent bien

Par Thomas Goubin
Les Tigres de Gignac s’en sortent bien

Malgré un début de match catastrophe, les Tigres d'André-Pierre Gignac ont limité la casse sur le terrain de l'Internacional. Une courte défaite (2-1) qui leur permet de croire fermement en une présence en finale de Copa Libertadores.

André-Pierre Gignac a pu craindre le pire, mais sa nouvelle équipe s’en est finalement bien sortie, malgré des éléments contraires. La courte défaite encaissée sur le terrain de l’Internacional (2-1) ne compromet absolument pas ses chances de devenir le premier Français à remporter la Copa Libertadores. Tout avait pourtant très mal commencé pour les Mexicains, mercredi soir, à Porto Alegre. L’ex-Marseillais n’avait ainsi pas encore touché un ballon que son équipe était déjà menée. Une passe en retrait bafouillée par l’Uruguayen Egidio Arévalo, l’habituel monsieur constance des Tigres, et l’Internacional ouvre le score sur une frappe d’Andrés D’Alessandro, l’ex-nouveau Maradona, dès la cinquième minute. Qu’il y a-t-il de pire que de concéder un but d’entrée ? En prendre deux. À la 10e minute, alors qu’APG avait enfin touché son premier ballon, Valdivia, grand espoir brésilien surnommé ainsi pour sa ressemblance avec le meneur de jeu chilien, lobe Nahuel Guzmán, la doublure de Sergio Romero en sélection argentine, bien aidé par une déviation d’Hugo Ayala. Paniqués, les Tigres sont alors tout près de couler, mais ils tiendront bon.

La perspective de devenir le premier club mexicain à gagner la Libertadores avait incité les dirigeants des Tigres à réaliser de lourds investissements à l’inter-saison. Outre APG, le club de Monterrey a ainsi mis le grappin sur les internationaux mexicains, Jurgen Damm et Javier Aquino, titulaires à Porto Alegre, ainsi que sur le Nigérian Ikechukwu Uche (forfait). Tout cet argent dépensé ne pouvait toutefois compenser le trou de deux mois sans matchs officiels que viennent de vivre les Auriazules, après leur élimination, le 16 mai, en quarts de finale du championnat mexicain. Avec Gignac, les Tigres ont joué deux amicaux à huis clos, très loin de la chaude ambiance du stade rougeoyant de Beira-Rio. Autrement dit, l’un des matchs les plus importants de l’histoire du club mexicain était aussi un match de reprise. De quoi expliquer cette entame calamiteuse face à un Internacional qui peine en championnat, mais avait l’avantage de se trouver dans un rythme de compétition.

La première action de bravoure de Jean-Pierre Gignac, comme l’a baptisé un commentateur mexicain de Fox Sports, a eu lieu à la 38e minute. Alors que les Tigres sont enfin entrés dans leur match, le Français s’échappe depuis le rond central, élimine d’un petit pont un défenseur brésilien, avant de voir sa lourde frappe buter sur la main du gardien de l’Internacional. Avant ce petit exploit non récompensé, les Mexicains avaient déjà réduit la marque grâce à un coup de tête d’Hugo Ayala (23e), bien servi par Rafael Sóbis, ex-idole des Colorados, avec qui il a remporté deux Copa Libertadores (2006 et 2010). Dans un match dominé par les locaux, APG a eu peu d’occasions de briller. À la 52e, il se distinguait même à l’insu de son plein gré en gênant Egidio Arévalo, venu de derrière pour fusiller le gardien de l’Internacional. Les automatismes ne sont logiquement pas encore là. Des recrues phares des Tigres, plutôt que le Français, c’est l’ex du Rayo Vallecano Javier Aquino qui a fait la plus forte impression, même si Dédé s’est montré incisif sur la plupart de ses prises de balle.

Vidéo

Bien revenus dans leur match, les Tigres ont toutefois réussi à se compliquer à nouveau la vie, quand Hugo Ayala a reçu un deuxième carton jaune (57e) pour un tacle beaucoup trop appuyé sur ce bon vieux Lisandro López, à la prestation encore plus discrète que celle d’APG. Un autre ex-OL, Nilmar, se trouvait aussi sur la pelouse, pas plus à son avantage. Regroupés dans leur moitié de terrain, les Tigres ont rappelé, malgré leur entame calamiteuse, que leur point fort traditionnel était leur assise défensive. Ils ont tenu sans trop trembler, même si Lisandro et Valdivia n’ont pas été loin de refaire le break à la 74e minute. Avec trois nouveaux joueurs dans son onze de départ, deux grands absents – les internationaux mexicains Jorge Torres Nilos et Jésus Dueñas, mobilisés par la Gold Cup – deux mois sans compétition, et en infériorité numérique, les Tigres s’en sortent finalement bien. Au retour, appuyés par leurs fervents supporters, ils n’auront besoin que d’une victoire 1-0 pour se qualifier pour leur première finale de Libertadores. Le moment idéal pour ouvrir son compteur but pour Jean-Pierre Gignac…

Par Thomas Goubin

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