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Les dix dates des 90 ans de l’AS Monaco

Par Alexandre Pedro
Les dix dates des 90 ans de l’AS Monaco

Cette semaine, l'AS Monaco fêtait ses 90 ans. Pour l'occasion, le nonagénaire s'est offert une première place dans son groupe en Ligue des champions. La meilleure façon de rendre hommage à une histoire faite de pas mal de hauts, quelques bas et d'une seule et unique famille princière.

1949 : Un jour, mon prince est venu…

L’argent n’a pas toujours coulé à flots à l’Association sportive de Monaco. Entre sa création en 1924 et son accession en D1 seulement 29 ans plus tard, le club vivote dans un semi-professionnalisme précaire entre D2 et D3. Le tournant majeur s’opère en 1949 quand Rainier III succède à son grand-père… Louis-II. Du genre ambitieux, le nouveau souverain veut que l’ASM devienne l’une des vitrines de la Principauté et va s’en donner les moyens. En 1956, son équipe accroche le podium pour la première fois (3e), pendant que Rainier met seulement trois semaines à convaincre l’actrice Grace Kelly de l’épouser. Respect.

1963 : Monaco, roi de France

Les années bonheur. La princesse Grace ne se contente pas de donner trois enfants à Rainier, elle conçoit aussi le fameux maillot à diagonale de l’ASM. Après un premier titre de champion de France en 1961, le club réalise le doublé coupe-championnat deux ans plus tard avec la génération Hidalgo-Biancheri. Mais après le départ de leur entraîneur Lucien Leduc en fin de saison, les Monégasques rentrent dans le rang jusqu’à chuter en D2 en 1969. Âgé de 11 ans alors, le jeune Albert est inconsolable.

1978 : Le promu champion

Ce que Dmitri Rybolovlev a raté la saison dernière, Jean-Louis Campora l’a réussi en 1978 : remonter en D1 et rafler le titre dans la foulée. Jeune président intronisé deux ans plus tôt, le Monégasque structure et façonne un club appelé à devenir l’une des principales puissances du championnat de France. Sous les ordres du revenant Lucien Leduc, l’ASM s’affirme comme un club formateur avec pour emblème un jeune gardien du nom de Jean-Luc Ettori. D’autres produits maison suivent dans la foulée, tels Bruno Bellone, Manuel Amoros ou Daniel Bravo.

1984 : Louis-II et ses sièges jaunes

Rainier III n’est pas surnommé « le prince bâtisseur » pour rien. Au début des années 80, il lance les travaux d’un complexe sportif dans le quartier de Fontveille. Avec sa piste d’athlétisme et ses fameux sièges jaunes, Louis-II sort de terre en 1984. De terre, pas complètement. Chaque mètre carré étant compté dans la Principauté, sa pelouse repose sur le toit d’un parking. Pas l’idéal pour que le gazon prenne racine vous expliquera n’importe quel jardinier. Écharpe autour du coup, Albert forme un kop à lui seul en tribune princière. Et quand il met la bague au doigt de sa Charlène, il demande à son groupe préféré, Eagles, de donner un concert dans le stade construit par papa. Un romantique.

1987: Les années Wenger

Il a existé un Arsène Wenger avant Arsenal. Un Wenger que les moins de 20 ans ne connaissent pas et qui doit beaucoup à l’AS Monaco. Débarqué en parfait anonyme de Nancy, l’Alsacien instaure un jeu léché et gagne tout de suite. Il est champion en 1988 avec son duo british Hoddle Glenn Hoddle/ Mark Hateley. Monaco conteste la puissance grandissante du voisin marseillais, et Tapie méprise un Wenger qui le lui rend bien. En 1994, Jean-Louis Campora limoge son entraîneur qui venait de repousser les avances du Bayern Munich. Arsène préfère alors s’exiler au Japon pour entraîner Franck Durix à Nagoya.

1992 : La finale oubliée

C’est sans doute l’une des finales le plus tristes de l’histoire de la Coupe d’Europe. Le 6 mai 1992, Monaco affronte à Lisbonne le Werder Brême en finale de la défunte Coupe des coupes. Mais la France n’a pas le cœur à supporter Weah, Petit et Rui Barros. La veille, la catastrophe de Furiani a fait 18 morts. Devant 18 000 curieux (quand le stade de la Luz pouvait en contenir près de 120 000 à l’époque), les hommes d’Arsène Wenger s’inclinent 2-0. Monaco ne sera pas le premier club français à vaincre la malédiction européenne. La même année, Albert prend lui la 43e place (sur 45) en bobsleigh aux Jeux d’Albertville.

1994 : Ettori raccroche

On pourrait citer l’inamovible Jean Petit ou le fidèle Claude Puel, mais Jean-Luc Ettori reste l’âme et la moustache de l’AS Monaco. Avec sa 2CV qu’il montait jusqu’à la Turbie et sa ressemblance avec le chanteur Gérard Blanc, le gardien n’avait pas a priori un style très monégasque. Il va pourtant garder à 602 reprises les cages de l’équipe de la Principauté. Ettori raccroche en champion après une victoire face à Nantes (1-0) à Louis-II. « J’étais surtout heureux de ne pas avoir pris de but, car je ne voulais surtout pas que Ouédec dépasse Djorkaeff au classement des buteur » . Un homme au service du collectif jusqu’au bout, le Jean-Luc.

1997 : Albert dans le bain à remous

Avec le bobsleigh et les hôtesses de l’air, l’AS Monaco est l’autre grande passion d’Albert. Le prince suit de près les affaires du club, donne son avis et apprécie la proximité des joueurs. En 1997, l’ASM décroche un nouveau titre sous les ordres de Jean Tigana avec Fabien Barthez dans les buts et le jeune Thierry Henry sur son aile gauche. Patron de la défense, Franck Dumas a raconté un jour à So Foot la soirée du sacre. « Le prince avait fini avec nous à boire du champagne dans un bain à remous. » Depuis, Albert a rangé son bob et prend moins l’avion.

2004 : Soirée Real

Souvent pointée du doigt pour sa fiscalité avantageuse et son public clairsemé, l’ASM énerve ou indiffère une partie du football hexagonal. Mais au printemps 2004, la France se surprend à avoir le cœur rouge et blanc. Didier Deschamps porte son plus beau cuir quand ses hommes réalisent l’exploit français de la décennie. Battus 4-2 à Madrid à l’aller, les Monégasques renversent la situation au retour avec un doublé de Giuly et un but d’un Morientes en lévitation (3-1). Monaco confirmera en demi-finale face à Chelsea avant de rater la dernière marche contre Porto. La suite sera un énorme gâchis. Les dirigeants laissent échapper Giuly, Rothen ou Morientes, puis Deschamps claque la porte quelques mois après. Triste.

2011 : Sauvetage à la russe

La gestion désastreuse de l’après 2004 amène le club jusqu’à la relégation en Ligue 2 en 2011. L’ASM n’a pas encore complètement touché le fond. Incapable de maintenir l’équipe la saison précédente, Laurent Banide est débarqué après cinq journées sans victoire. Marco Simone hérite du cadeau empoisonné. À la trêve, le club traîne à la dernière place du classement. Le spectre du National se rapproche. Mais un oligarque russe alors inconnu, Dmitri Rybolovlev, se porte au chevet du club. Neuf recrues (dont le gardien Daniel Subašić) débarquent début janvier et permettent d’assurer le maintien. Une autre histoire peut alors commencer…

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