- Euro 2020
- Gr.F
- France-Portugal (2-2)
Les Bleus, win diesel !
On a beau se plaindre du jeu, de la manière, des frayeurs aussi parfois, mais le constat est là : la France termine première de son groupe encore une fois dans une grande compétition. Comme en 2014, 2016 et 2018. Et c’est bien le principal.
Une nouvelle fois sous Didier Deschamps, les adeptes des départs canons façon Grand Prix de Formule 1 ont été déçus. Presque bizarrement, tant c’est une constante sous « la Desch » depuis sa prise de fonction post Euro 2012. Sa France à lui est un diesel, un orchestre non pas bâti pour tout envoyer d’entrée tel un adolescent qui découvrirait son corps, mais bien pour qu’à la fin du bal, ce soit ses musiciens qui reçoivent les louanges du public. 2018 lui a donné raison, maintenant 2021 ?
Chi va piano va sano
Il suffit de se replonger dans l’histoire récente des Bleus pour comprendre le démarrage de cette cuvée 2021 qui est apparu poussif, notamment dans le jeu. En 2014, pour son match d’ouverture face au Honduras, la France avait dû attendre un carton rouge de Wilson Palacios juste avant la pause avant de voir… Karim Benzema plier l’affaire. En 2016, face à la Roumanie et l’Albanie, les Bleus ont dû s’en remettre à des pions tardifs de Payet et de Griezmann pour se sortir de ces deux matchs bourbiers. 2018 ? Pareil. L’Australie avait donné du fil à retordre à la bande à Grizou (2-1), le Pérou n’avait perdu que 1-0, et le Danemark avait offert une belle purge et le seul 0-0 du tournoi. À chaque fois, Deschamps s’était servi de ces trois premiers matchs pour monter en puissance et effectuer des réglages qui s’avèreront précieux pour la suite. Ainsi, en 2018 face au Pérou, il fixait pour de bon Giroud en neuf, choix qu’il assumera jusqu’au sacre final. Un autre exemple ? Deux ans plus tôt, le match face à la Suisse (tiens, tiens…) lui permettait d’installer un 4-3-3 qui lui permettra d’aller jusqu’en finale.
En 2021, le sélectionneur tricolore a eu le mérite de croire en ses idées et de continuer à faire confiance à son trio Benzema-Mbappé-Griezmann. Pour travailler des automatismes qui n’existaient pas ou peu et qui ont débouché face au Portugal sur la fin de la traversée du désert de la star du Real, auteur d’un doublé, quand une partie du public français réclamait Olivier Giroud en urgence. Faire confiance à son guide, tel est le leitmotiv à suivre.
Faire confiance à la Desch’ ou rien
Car quand on y regarde de plus près, d’un point de vue cynique, du point de vue de Deschamps, qu’est-ce qu’aurait pu faire de mieux la France lors de ces trois premières journées ? Au moment de faire les comptes, la France termine première du groupe le plus relevé de cette édition 2021, devant l’Allemagne et le Portugal sans perdre un seul match. Quand la Selecção affrontera la Belgique et l’Allemagne ira à Wembley pour défier l’Angleterre, les champions du monde joueront contre Shaqiri & co à Bucarest en étant forcément un poil plus sereins.
À la fin du face-à-face avec les Portugais, Deschamps replaçait justement les priorités. « C’était un combat, ce n’était pas évident, d’autant plus qu’on leur donne les deux buts sur des erreurs. On savait que ça allait être difficile, on a cherché à le gagner, et en fin de match, sachant le résultat de l’Allemagne… Ça nous permet d’être premiers, ce qui est la meilleure place. On va l’apprécier, cette première place. » En conférence de presse d’après-match, Jules Koundé abondait : « On est en train de monter en puissance, on peut encore s’améliorer, notamment au niveau des automatismes, mais l’essentiel, c’est que nous sommes une équipe difficile à manœuvrer. » Les fans du coq peuvent dormir sur leurs deux oreilles : Deschamps a un plan. Et généralement, il y a un happy end au bout.
Profitez de 200€ de bonus en EXCLU chez Unibet au lieu 150€ en cliquant ICI !Par Andrea Chazy