- Equipe Type
L’équipe-type du dimanche

Oui, Messi a mis un triplé. Oui, Cristiano Ronaldo a mis un doublé. Oui, Manchester City a gagné, la Juve aussi, tout comme Porto et Benfica. En fait, c'est un week-end comme un autre, en Europe. Mais à y regarder de plus près, pas vraiment, en fait. La preuve.
Sébastien Frey
En quittant la Fiorentina pour le Genoa, cet été, Sébastien Frey pensait faire le fameux « saut de qualité ». Tu parles. Depuis son arrivée à Gênes, le gardien français vit un calvaire. 16 buts encaissés lors des 4 dernières journées de championnat, dont 6 à Naples et 5, hier, à Palerme. Et dire que c’est lui qui a convaincu Gilardino de le suivre. Le super pote.
Défenseurs
Rafael
Entré en jeu à la 17ème minute pour remplacer Phil Jones. Sorti du terrain à la 76ème, cinq minutes tout juste après s’être chié dessus sur une attaque mancunienne, qui a ensuite provoqué la contre-attaque d’Arsenal et le but de van Persie. Seule façon de ne pas se taper la honte : dire que c’était son jumeau Fabio.
Rolando
Avec sa tête de Jo-Wilfried Tsonga, il semble de plus en plus costaud avec Porto. Buteur face au Vitoria Guimaraes (ses quatre derniers buts toutes compétitions confondues ont été inscrits contre cette même équipe), il se fait ainsi pardonner de son carton rouge de la semaine dernière, et contribue fortement au 55ème match sans défaite des Portistes en championnat. Costaud.
Souleymane Diawara
Pendant que Marseille se cassait les dents pendant 120 minutes sur le mur havrais, avant d’en sortir indemne, lui se faisait martyriser lors de l’ouverture de la CAN. Bah ouais, il aurait peut-être plus fait le malin face à Ryan Mendes que face aux attaquants zambiens. Soulé.
Lolo
Le nom le plus rigolo de la semaine n’a pas vraiment fait marrer les supporters de Valence. Au bout du bout du temps additionnel, il égalise pour Osasuna, alors que Valence croyait avoir fait le plus dur en ouvrant le score à cinq minutes du terme. A-t-il été félicité par Nenê ?
Milieux
Clint Dempsey
Pendant que Patrick Dempsey fait vibrer les infirmières dans Grey’s Anatamy, Clint, lui, fait chavirer Craven Cottage. Avec son triplé, le deuxième déjà en 2012, il permet à Fulham d’écraser Newcastle, et aux supporters des Cottagers de souffler un peu. Dédié à Katherine Heigl ?
Andrea Pirlo
Il invente la poésie avec ses pieds. L’ouverture pour Lichtsteiner est un bijou, au même titre qu’un poème de Verlaine. L’homme le plus classe de la Serie A est en train d’emmener la Juve vers les sommets. Et dire que le Milan AC l’a refourgué gratos, comme un vulgaire texte de Christophe Hondelatte.
Patrick Herrmann
Herrmann, « l’homme monsieur », donc. Avec son doublé, il crucifie le Bayern Munich, et prouve qu’il est, à tout juste 20 ans, l’un des nouveaux talents à suivre de la Bundesliga. Lui + Reus = Gladbach quatrième, à un point, seulement, des trois leaders.
Attaquants
Maxime Bourgeois
Le salaud de la semaine. Prêté par l’AJA à Châteauroux, il se permet d’éliminer « son » club de la Coupe de France, avec un doublé sur la pelouse de l’Abbé Deschamps. Mais bon, il avait quand même plus de dégaine avec les cheveux longs.
Robbie Keane
Thierry Henry revient, il marque. Paul Scholes revient, il marque. Robbie Keane revient et… il marque. Mais comme l’Irlandais n’aime pas faire comme tout le monde, lui score deux fois. « Keane saute pas n’est pas Villans ».
Zlatan Ibrahimovic
Dans un stade qui porte le nom du plus grand buteur italien de tous les temps (Silvio Piola), Zlatan se paie un doublé, dont un but terriblement malin du talon, qui a fait se lever le stade, aux trois-quarts rempli de supporters adverses. De là-haut, Piola a dû apprécier.
Remplaçants
Gianni Bruno
Après deux défaites consécutives, le LOSC gagne et remercie son jeune attaquant belge de 21 ans. Eden Hazard ? Non non. L’autre. Trois minutes d’expérience en Ligue 1, et le voilà qui inscrit un but décisif, dans les prolongations, face au redoutable neuvième de CFA.
Sebastian Prödl
Une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : le robuste défenseur de Brême a permis à son équipe de ne pas encaisser de but face à Kaiserslautern. La mauvaise : pour ça, il a sacrifié son nez.
Francesco Totti
211 buts en Serie A, tous inscrits avec le même maillot. Personne n’a fait mieux dans l’histoire du football italien. Tanto di capello, Francesco
Robert Lewandowski
Deux buts, une passe décisive, le grand Polonais a fait vivre l’enfer aux joueurs de Hambourg. 14 pions en championnat, et un Borussia invaincu en championnat depuis le 18 septembre, qui retrouve la tête du classement, comme l’an dernier à la même époque. On appelle ça un bon moment.
Emmanuel Mayuka
Favori de la compétition, le Sénégal a chuté dès le premier match de la CAN. La faute à la Zambie d’Hervé Renard, et à son virevoltant attaquant en provenance des Young Boys de Berne. Un but, et des déplacements permanents qui ont rendu folle la défense sénégalaise. L’homme d’un tournoi?
Antonio Conte
19 matches, aucune défaite, et un titre honorifique de Champion d’hiver. Cet homme-là est en train de ramener la Juve au niveau qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Et tout ça, sans Zidane, Nedved et Trezeguet. Chapeau.
Eric Maggiori