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- Bilan de mi-saison
L’équipe type des fonds de tiroirs de la Nazionale
Quand les top clubs de votre championnat ne contiennent qu'une poignée de joueurs susceptibles de finir en sélection, vous êtes contraints d'aller puiser dans les plus petites écuries. Voici quelques spécimens, moins connus des radars, qui pourraient rapidement être appelés par Antonio Conte.
Marco Sportiello
Inconnu l’année dernière, titulaire aujourd’hui. Marco Sportiello a gravi les échelons trois par trois. À l’Atalanta, il profite du départ de Consigli pour survoler la hiérarchie. En ce début de saison, l’Atalanta garde un peu de perméabilité grâce à ce garçon. À tel point qu’aujourd’hui, il grimpe en Espoir et se rapproche de la porte de Conte pour les années à venir.
Défenseurs
Lorenzo De Silvestri
Mihajlović l’a peut-être mis sur le banc à la Fiorentina, mais ça, c’était avant. Depuis que les deux hommes se sont retrouvés à la Samp’, De Silvestri progresse de match en match. Et aujourd’hui, il est tout simplement indiscutable en latéral droit. Et puis on dit souvent que 26 ans, c’est l’âge de la maturité pour un défenseur.
Daniele Rugani
Grand. Blond. Élégant. Yeux bleus. Belle gueule. Doué de ses pieds. Bon dans les airs. Jeune (à peine 20 ans) et déjà appelé en sélection nationale en cette fin d’année. Autant dire que c’est le bon parti du moment en Italie.
Emiliano Moretti
À ne pas confondre avec Nanni, cinéaste primé à Cannes en 2001, Emiliano Moretti est une des pièces maîtresses du onze de Giampiero Ventura depuis un an et demi. Régulièrement appelé chez les Espoirs jusqu’en 2004, Émilien attend toujours sa première convocation chez les A. Pour 2015 ?
Luca Antonelli
Le père, Roberto, fut champion d’Italie en 1979 avec le Milan, mais n’a jamais vu la couleur de la Nazionale. Le fils, Luca, n’a encore rien gagné en club, mais a déjà fait mieux que son père avec sept sélections sous l’ère Prandelli. Pourvu que ça dure.
Milieux
Roberto Soriano
Né en Allemagne mais naturalisé italien, Roberto Soriano a joué quelques saisons en jeunes au Bayern avant de rejoindre Gênes et la Sampdoria où il siège désormais depuis quatre ans. À l’image de son club, le petit Robert file tout droit vers les sommets.
Mirko Valdifiori
Retenez bien son nom. À 28 ans, Mirko Valdifiori est en train d’attirer tous les projecteurs sur lui depuis que son club d’Empoli est repassé parmi l’élite et qu’il multiplie les performances de premier ordre. Même à Empoli, même à 28 ans, il n’est jamais trop tard pour exploser.
Andrea Bertolacci
Un milieu de terrain italien prénommé Andrea, qui mesure moins d’un mètre 80, qui est appelé en sélection depuis ses seize ans et qui sait jouer des deux pieds peut-il finir autre part qu’en Nazionale ? Probablement pas.
Attaquants
Simone Zaza
Le chauve le plus jeune et le plus courtisé d’Italie. Aujourd’hui, il revient dans 50% des discussions liées au football. Zaza par-ci, Simone par-là. En même temps, le jeune Italien a du talent et on ne peut pas dire qu’il soit étranger à la réussite de Sassuolo. Mais surtout, il n’en est qu’au début de son ascension.
Stefano Okaka
Ça fait un moment qu’il écume les terrains de Serie A et B, mais son transfert en début d’année civile à la pointe de l’attaque de la Samp’ lui fait un bien fou. Il court, marque et sourit. À 25 ans, il n’est pas encore trop tard pour espérer une autre sélection.
Manolo Gabbiadini
Si la Samp’ est aujourd’hui à ce niveau, elle le doit en grande partie à la patte gauche de ce jeune homme. D’ailleurs, son dossier est depuis un moment dans le tiroir des grosses cylindrées européennes. Mais finalement, c’est Naples qui devrait le signer prochainement. Un raccourci vers la Nazionale ?
Remplaçants
Luigi Sepe
C’est sûr que quand on voit la relève qui pousse derrière Gigi Buffon, on se dit que Luigi Sepe va devoir faire preuve de patience avant de pouvoir garder les bois de la Squadra Azzurra. En même temps, une blessure est si vite arrivée…
Lorenzo Tonelli
Éclipsé par le talent et la précocité de son compère Rugani, il découvre lui aussi la Serie A. Pur produit du florissant centre de formation du club toscan, défenseur central solide et surtout qui excelle dans le jeu aérien, en attestent ses « déjà » 4 réalisations qui font de lui le co-meilleur buteur de l’Empoli.
Francesco Acerbi
La belle histoire. Remis d’un cancer des testicules avec rechute, un événement qui a changé sa vie et son caractère. Il s’est défini trop sûr de lui à son arrivée au Milan en 2012. Reparti de Sassuolo, titulaire en défense centrale et néo-international depuis novembre dernier. Respect.
Angelo Palombo
Le revival à 33 ans bien sonnés. Revenu à son poste de prédilection, c’est-à-dire milieu devant la défense. Déchu de son brassard de capitaine depuis quelques années certes, mais joueur phare de la renaissance de la Sampdoria. C’est le retour du métronome des grandes années de Novellino/Mazzarri/Delneri.
Luca Rigoni
Après six années au Chievo, il a choisi Palermo cet été pour passer un cap. Bien lui en a pris puisqu’il est un des joueurs-clés du retour remarqué des Palermitains parmi l’élite. Déjà quatre réalisations et un nouveau cap de passé à 30 ans.
Alberto Paloschi
À deux doigts d’être parmi la première liste des convoqués d’Antonio Conte. Le successeur désigné de Pippo Inzaghi peine encore à affoler les compteurs, mais marque désormais régulièrement. De la même génération que Balotelli, sans crête, mais avec l’envie en plus.
Alessandro Matri
Au sortir d’une année noire entre le Milan et la Fiorentina, il est en train de très bien se relancer avec le surprenant Genoa, au point d’avoir fait son retour en sélection. Six buts inscrits, tous à l’extérieur et le duel interne gagné face à son pote Pinilla.
Par Valentin Pauluzzi, Morgan Henry et Ugo Bocchi