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  • Lyon/Monaco (1-1, 4 tab 5)

L’ennui récompense Monaco

Par Arnaud Clément
L’ennui récompense Monaco

Il a fallu les tirs au but pour départager l'OL et l'AS Monaco au terme d'un match terne comme seule la Coupe de la Ligue en réserve. Au jeu des pénos, les Monégasques et Stekelenburg ont été les plus costauds (1-1, 5 TAB 4).

Ce soir, Moustache Thiriez a dû se gratter son plus bel attribut dans toute sa longueur. Si mardi, les buts et prolongations à suspense ont colonisé les deux premières affiches de la « Daniel Lauclair’s cup » , ce mercredi soir, c’était peau de zob comme dirait Dame Ginette. Des équipes remodelées sur toutes les pelouses, des buts pas si nombreux et une affiche phare OL-Monaco qui a fait s’endormir quelques supporters plantés devant leur télé. SOS détresse a dû avoir quelques appels de footeux en mal de coupe, de panache, d’un football qui ne calcule pas façon Ladislas Lozano. À Gerland, les 22 000 spectateurs ont dû payer une poignée de sesterces leur place. Mais mis à part quelques séquences intéressantes de leurs Gones dans de petits périmètres pour vibrer ou un jeu de transition monégasque pas si vilain, tous ont dû trouver que c’était déjà trop. Putain de coupe des équipes A’.

C’est long, c’est long, c’est long !

Gourcuff, Jallet, Tolisso ou Berbatov, Kondogbia, Carvalho regardent du banc ou de leur écran ce début de partie somnifère. Dès la 7e pourtant, c’est un beau mouvement à trois côté gauche des hommes d’Hubert Fournier qui laisse présager du meilleur pour la suite. Bedimo pour Lacazette à l’angle gauche de la surface, qui trouve un une-deux en une touche avec Fekir, avant de signer une spéciale Titi Henry trop molle. Propre techniquement, mais le seul décalage joliment créé de ce premier acte, exception faite de cette talonnade de Lacazette sur un dédoublement de Ferri sans conclusion à quelques minutes de la mi-temps. De son côté, l’ASM gratte des ballons avec son milieu à cinq – dont une pelletée pour le seul Bakayoko – et tâche de se projeter vite et bien. Manque seulement le bien, comme sur ce ballon mis un temps trop tard par Bernardo Silva pour un Ocampos parti à 1000 à l’heure dans le dos de la défense à la 12e, ou cette frappe enlevée de l’ancien de River peu après. L’OL la joue façon handball à faire circuler de droite à gauche et vice-versa, mais sans pouvoir grimper sur le rocher. Que retenir dès lors ? Un – léger – double frisson lyonnais : un coup franc pour gaucher de Fekir côté ouvert, à quelques centimètres de la lucarne de Stekelenburg les-mains-de-géant, puis un double loupé dans la surface d’Umtiti à la demi-heure, avec un enchaînement contrôlé raté-dégagement taclé contré par Fabinho terminant juste à gauche des bois de Lopes. La nomination aux Marcels d’or était proche.

Umtiti et Gros-Raté

Le public de Gerland se fait saucer, et face aux réactions désespérées du public devant le piètre spectacle technique, les stadiers peuvent deviner la faiblesse proposée le dos tourné. L’assistance doit regretter de ne pas être aller apprécier la chose au Ninkasi, où la mousse triple, brassée maison, ne déçoit jamais. Comme contre l’OM dimanche, Monaco élève son niveau de jeu face aux atermoiements adverses. Ocampos bute d’abord sur Lopes, puis Germain allume une mèche. Juste à côté. Avant une copie conforme du coup franc lyonnais raté de peu en première par Ferreira Carrasco, danger n°1, sur la même lucarne. Pendant ce temps, l’OL continue de faire tourner sans s’approcher du gardien néerlandais de la finale de la world cup sud-africaine et compte ses blessés. Après Malbranque en début de partie, Fekir doit laisser les siens, touché à l’épaule. Comme un symbole, c’est l’échauffement des remplaçants, notamment de Gourcuff, plus vu depuis son show contre Marseille, qui attire les yeux. Triste pour un choc entre les deux plus belles dynamiques de L1. Pas moins triste que la dernière grosse situation lyonnaise, dans les arrêts de jeu. Sur un corner rentrant du plus gros concurrent de Diaby pour le Ballon d’or Hansaplast, Stekelenburg rate sa sortie du poing, et Umtiti n’a plus qu’à pousser au fond à six mètres. Au dessus. Et les travées de râler de voir le temps de sommeil grignoté par la prolongation.

Deux buts en prolong’

Une prolongation finalement presque plus emballante avec les espaces créés par la fatigue. Trois minutes suffisent au poison belge de l’ASM pour multiplier les crochets dans la surface et se faire crocheter par Gonalons. Comme Fekir contre Caen, YFC a la mauvaise idée de se faire justice lui-même et bute sur un Lopes auteur d’un bel arrêt. Mais l’ancien de Genk a de la ressource et, sur une nouvelle différence côté gauche juste après et un deux-contre-deux avec Germain, il finit comme un grand entre le premier poteau et le portier natif de Givors (0-1, 97e). Benzia lui répond, mais le grand Maarten ne tremble pas cette fois. Lyon n’est pas mort et se refait la cerise après la mini mi-temps. Pendant que Martial regoûte à la pelouse de ses débuts, Gourcuff se faufile à gauche de la surface, dépose Toulalan dans un concours de lenteur et régale Lacazette en retrait (1-1, 107e). La fin de match est pour la bande à Gonalons, et Bedimo manque de peu la lucarne opposée sur une grosse prune croisée. Mais c’est sous la domination adverse que Monaco peut resservir son baiser mortel du dragon, et Bernardo Silva a la dernière chance au bout du pied. Lopes détourne sa frappe rasante du pied. Direction la loterie des penalties. Lopes sort le tir d’ouverture de séance de la Toul’, avant une série de réussis et la Ramos de Bakary Koné. Finalement, au douzième shoot à neuf mètres, Stekelenburg veut jouer un deuxième match cette saison et s’en va repousser la tentative de Ferri. Il était temps.

Par Arnaud Clément

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