- L2
- 27e journée
- Ce qu'il faut retenir
Le HAC et ceatera
Il faut croire que toutes les équipes de Ligue 2 se sont passées le mot pour assurer, journée après journée, spectacle et suspense. Du coup, hier soir, on a vu un match avec un paquet de buts, un autre avec un paquet de cartons rouges, et un paquet d'espoirs déçus. Et on n'est toujours pas plus avancés.
Le match
Ils étaient moins de 2 000 dans les tribunes à Parsemain, pour assister à ce qui restera sans nul doute comme le match le plus fou de l’année, entre Istres et Sedan. Les locaux ouvrent le score grâce au capitaine sedanais Le Moigne, qui plante contre son camp (18′). Nicolas Fauvergue casse un peu l’ambiance et reste à terre à la suite d’un choc de la tête contre Florian Lejeune. Après quarante-cinq minutes d’interruption de jeu et une grosse frayeur pour tout le monde – le joueur ne souffrirait que d’une grosse contusion – les deux équipes remettent le couvert, sauf Kessany qui trouve amusant de se ramasser un rouge juste avant la pause. Akrour double quand même la mise pour Istres (62′), juste avant que Sedan ne lâche enfin les chiens. Mokaké, Eudeline et Diaby inversent la tendance en sept minutes chrono (63′, 67′, 69′). A cet instant, il est difficile d’imaginer les Istréens se relever d’un tel enchaînement, surtout réduits à dix. Sauf que la Ligue 2, c’est Hollywood. En six minutes et en infériorité numérique, les hommes de José Pasqualetti vont dégommer les Sangliers. Barillon égalise (85′), Fettouhi flingue à tout va (87′) et Adeilson achève la bête blessée (91′). Sedan n’arrive toujours pas à approcher le trio de tête et Istres n’est toujours pas décroché…
La baston
Nantes ne s’était plus imposé en championnat depuis la 19e journée. Depuis, même Grenoble leur est passé dessus, c’est dire… Les Canaris ont finalement relevé la tête face à Ajaccio, pourtant bien classé, et réglé le sort du match en quelques minutes : Rodelin allume la mèche de loin et trouve la lucarne de Debès (29′), avant que Djilobodji ne plante le but du K.O. à la réception d’un coup franc excentré (32′). Un but visiblement pas du goût des Corses, et on assiste alors une baston générale assez formidable au bord du terrain. L’arbitre de la rencontre, monsieur Lavis, la resserre. Quatre joueurs sont exclus, Capoue et Djordjevic pour Nantes, Medjani et Lippini pour Ajaccio. Et comme le foot à neuf contre neuf n’a pas vraiment la même saveur, le score n’évoluera plus. Mais on avait déjà bien ri, pour tout dire.
La bonne opération
Le Havre est la seule équipe du haut de tableau à avoir glané les trois points en cette 27e journée (et avant Le Mans – Nîmes lundi) et a donc réussi à se hisser sur le podium pour la première fois de la saison. Le HAC ouvre le score juste après la pause par Julien François, de la tête (48′). Et au terme d’une seconde mi-temps de haute volée de la part des Ciel et Marine, Mendes scellera le score fort logiquement (88′). Si les Normands peuvent se prendre à rêver, Boulogne-sur-Mer vient sans doute de brader tous ses espoirs de retour dans l’élite, en enquillant trois défaites, qui les ont menés de la 2e à la 10e place. On n’est pas prêt de revoir Grégory Thil en Ligue 1.
L’opération sauvetage
Le FC Metz paraît enfin sur la bonne voie. La dernière défaite des Grenats remonte ainsi au mois de janvier et à la 21e journée. Et si les joueurs de Bijotat enchaînent surtout les matches nuls depuis, la victoire arrachée hier face à Tours témoigne bel et bien d’un nouvel élan. Et c’est Fleurival, un ancien Tourangeau, qui a permis aux Messins de s’imposer, d’une frappe à l’entrée de la surface (37′). Les visiteurs ont eu une ou deux occasions d’égaliser en fin de rencontre, mais Metz a globalement géré son match et s’impose donc logiquement. Tours était bien parti en début de saison, mais vient de s’incliner pour la 7e fois une douzaine de matches. Et ça fait beaucoup, pour prétendre à la montée.
La déclaration
Michel Der Zakarian l’avait mauvaise, hier soir, malgré le point décroché par ses Clermontois sur la pelouse du leader, Evian. La faute au but encaissé dans les arrêts de jeu, à la pelouse, au monde entier : « Je suis très en colère car le temps additionnel était dépassé d’une minute et cinquante secondes. On avait pourtant bien maîtrisé cette équipe. Il est de toute manière impossible de faire le jeu sur une telle pelouse. On avait l’occasion de revenir à trois points des équipes de tête. C’est vraiment décevant » . Casoni, du vestiaire d’en face, confirme que « c’est toujours rageant de se faire rejoindre comme ça » . Et il chambre, en plus.
Tous les scores :
Metz 1-0 Tours
Le Havre 2-0 Boulogne-sur-Mer
Laval 1-1 Angers
Evian TG 1-1 Clermont
Nantes 2-0 Ajaccio
Vannes 1-1 Grenoble
Istres 5-3 Sedan
Troyes 2-0 Dijon
Reims 1-1 Châteauroux
Lundi : Le Mans – Nîmes
Julien Mahieu
Par