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Le guide ultime de Munich avant, pendant et après la finale PSG-Inter

Par Julien Duez, à Munich
14 minutes

Vous avez (ou pas) un billet pour la finale et débarquez à Munich pour la première fois ? Herzlichen Glückwunsch et willkommen dans la capitale de la Bavière qui a bien plus à vous offrir que des fêtes traditionnelles avec culottes de peau et robes trop serrées au niveau de la poitrine. Pour patienter jusqu’au coup d’envoi et sécher vos larmes (de joie ou de tristesse) après la remise du trophée, suivez le guide, c’est So Foot qui régale.

Le guide ultime de Munich avant, pendant et après la finale PSG-Inter

→ Pour bien démarrer la journée

Si vous êtes dans le mood « à Rome, il faut faire comme les Romains », vous ne direz certainement pas non à un petit-déjeuner bavarois, lequel consiste à avaler une paire de saucisses blanches dont vous retirerez la membrane au préalable avant de les tremper dans de la moutarde sucrée. En guise d’accompagnement, on choisira évidemment un bretzel, que les Munichois appellent Breze, et une pinte de bière blanche, la fameuse Hefeweizen. Attention, comme le cappuccino en Italie, une règle non écrite interdit de consommer des Weißwürste une fois passé midi. La brasserie Zum Franziskaner la respecte et propose ce revigorant Frühstück pour 12,90€ avec l’avantage d’être située en plein centre-ville, à quelques encablures de l’inévitable Marienplatz, là où le Bayern vient fêter ses titres à la fin de chaque saison.

En revanche, si l’établissement dans lequel vous atterrissez propose des all-day breakfasts, fuyez, vous êtes dans un attrape-touriste. Cela dit, c’est peut-être ce que vous recherchez après tout. Vous êtes dans l’optique de hurler « cocorico ! » toute la journée, histoire de bien faire comprendre aux locaux d’où vous venez ? Vous irez donc sans hésitation prendre le petit-déj’ dans l’une des sept boutiques de la maison Dompierre, LA boulangerie française à Munich. Croissants, pains au chocolat ou aux raisins, chouquettes, baguettes, canelés, éclairs… rien ne manque et s’il ne vous reste en mémoire que « Papagai » et « Ichlibidich » de vos années d’allemand au collège, le personnel parle souvent français. De quoi vous sentir aussi à l’aise qu’Ángel Di María après sept ans passés au PSG.

→ Pour une petite balade

Votre temps est limité à cause du rendez-vous pour les pintes d’avant-match ou de ce 7 contre 7 dans une clairière avec des hooligans de l’Inter ? Sachez que vous pouvez avoir un aperçu concis des plus beaux lieux de Munich pour le prix d’un simple ticket de tram. Rendez-vous dans le quartier périphérique de Berg am Laim, tout à l’est de la ville, qui n’a aucun intérêt en soi, si ce n’est qu’on y trouve le terminus de la ligne 19 (départ toutes les dix minutes, ce qui est abominablement long quand on a l’habitude d’attendre trois minutes max son métro à Paris, mais passons).

Installez-vous confortablement côté fenêtre et laissez-vous balader à travers les rues du vrai Munich. Passé la Max-Weber-Platz, prêtez attention à l’architecture gothique XIXe du Maximilianeum, siège du Parlement bavarois, puis admirez l’Isar en traversant le Maximiliansbrücke et l’île du Prater. De l’autre côté, vous ferez face au Maxmonument, une statue de bronze représentant Maximilien II (1811-1864), troisième roi de Bavière et donc à l’origine de ce Max de Max qui se termine par la Maximilianstraße, considérée comme étant la plus chic de la ville.

L’arrêt Nationaltheater, à mi-chemin, se situe à proximité directe du centre historique, entièrement piéton. Vous y trouverez l’Opéra et l’Odeonsplatz, collée à l’ancienne résidence des souverains bavarois. À l’intérieur, vous pourrez faire montre de vos talents de bouliste sur les pistes du Hofgarten ou improviser un petit pas de danse sous le temple de Diane, où jouent des musiciens qui n’ont rien à envier à leurs collègues du métro parisien.

Continuez le trajet en fredonnant « Alleeeez Paris Saint-Germain » sur l’air de Go West qui correspond à la direction prise par le tram jusqu’à son terminus, la gare de Pasing. De là, vous pourrez, avec le même ticket, reprendre le S-Bahn et revenir directement jusqu’au centre-ville. Arrêtez-vous par exemple à la station Karlsplatz, surnommée Stachus par les locaux en hommage à une ancienne auberge, admirez le palais de Justice, passez par la Lenbachplatz et offrez-vous un dernier instant de répit en déambulant dans les allées du vieux jardin botanique avant de retourner à la fanzone.

→ Pour rendre hommage

On ne juge pas, mais certains touristes prennent leur pied en visitant des cimetières pour découvrir une ville. Si l’on ne compte plus le nombre de pèlerins qui se rendent spécialement au Père Lachaise pour déballer leurs états d’âme sur la tombe de Jim Morrison, sachez que vous pourrez confier vos angoisses d’avant-match à une légende du football local : Franz Beckenbauer. Décédé en janvier 2024, le Kaiser est un pur produit de Munich, précisément du quartier de Giesing (où se situe d’ailleurs l’école française, mais ceci est hors sujet). L’immeuble dans lequel il a grandi se trouve au numéro 6 de la Zugspitzstraße, en face du premier terrain où il a usé ses fonds de culotte et à trois kilomètres du cimetière de Perlacher Forst, où sont enterrés les résistants au nazisme Hans et Sophie Scholl et où Beckenbauer repose désormais aux côtés de ses parents, Franz Senior et Antonie.

Pour y accéder, prenez le tram 18 jusqu’à l’arrêt Schwanseestraße et entrez dans le cimetière par la porte principale, située au 24 de la Stadelheimer Straße. Marchez jusqu’à la division 7, la tombe se trouve à l’emplacement 17 de la rangée A. Contenez-vous si vous apercevez une écharpe ou un maillot de l’OM déposé sur la pierre tombale et souvenez-vous que c’est à cause de la radinerie de RTL si, comme l’affirme Daniel Hechter, le transfert du Kaiser au PSG a capoté en 1975.

→ Pour déjeuner

Deuxième étape la plus importante de la journée, celle qui vous permettra d’écluser des bières à foison l’après-midi, à moins qu’il ne vous faille déjà éponger celle du matin. Malheureusement, les institutions françaises que sont Rue des Halles, Chez Fritz ou la Crêperie Bernard ne proposent qu’un service du soir. Quelle aubaine, voilà une occasion toute trouvée de vous confronter à la gastronomie allemande et plus spécifiquement bavaroise.

Commençons par une modeste cahute bordée d’un petit jardin à l’écart de l’agitation de la rue malgré sa situation géographique centrale. Bienvenue chez Alles Wurscht, où l’on se laissera tenter par une Currywurst classique mais efficace, une Krakauer, légèrement épicée, ou une Käsekrainer, fourrée au fromage. Accompagnée de pommes-frites ou d’une Kartoffelsalat maison, c’est un délice que vient couronner la possibilité de payer par carte !

Envie de grandiloquence ? Pourquoi ne pas tester l’autoproclamé plus grand Biergarten du monde et ses 7 000 places assises ? Au Königlischer Hirschgarten, pas besoin de réservation, à moins d’être un putain de chat noir. Dans ce cas, considérez l’option de revendre votre place pour la finale, on n’est jamais trop prudent. En plus des classiques de la cuisine régionale (beaucoup de porc, de chou, de boules de pâte et de pommes de terre pour faire simple), on trouve une carte qui change tous les jours et tourne actuellement beaucoup autour des asperges, dont la saison est un des évènements les plus attendus de l’année pour bon nombre d’Allemands.

 

Terminons par un autre Biergarten, la Seehaus, qui propose un self en extérieur, au bord d’un petit lac. Parmi les spécialités à ne pas manquer, l’Obazda, un fromage frais à tartiner sur un bretzel, le Halbes Hendl (un demi-poulet rôti), la Wurstsalat, une salade de saucisse avec ou sans fromage, et le Leberkas, une sorte de pain de viande. Pour faire descendre tout ça, le fameux Maß, cette chope d’un litre de bière, coûte 10,90€, un prix très correct quand on sait qu’il a récemment dépassé la barre des 15 balles à l’Oktoberfest. En bonus : à quelques mètres de l’établissement se trouve un loueur de pédalos. Tarif : 6 euros la demi-heure. Parfait pour s’enfiler une petite glace en dessert tout en travaillant les mollets.

→ Pour digérer

Deuxième ville d’Allemagne (troisième si vous posez la question à un Hambourgeois), Munich est une petite métropole d’un million et demi d’habitants qui ne manque pas d’espaces, en particulier verts. Le plus grand d’entre eux (plus grand encore que Central Park) s’appelle Englischer Garten (jardin anglais en VF) et se divise en deux parties, Nord et Sud, séparées par une rocade. Dans les deux cas, vous pourrez vous y promener au bord de la rivière Isar (un affluent du Danube) dans un cadre bucolique, flâner au pied du Monopteros, une gloriette d’inspiration grecque, ou admirer cette tour chinoise en bois haute de 25 mètres. Dépaysement garanti et ne venez pas dire que « Mouais, ça ne vaut pas non plus le bois de Vincennes. »

Munich est chère, vous l‘aurez très vite remarqué, surtout si vous zonez dans Schwabing, l’arrondissement où tout se passe. Et pourtant, un nouvel endroit alternatif y a ouvert ses portes il y a quelques semaines, sur les ruines d’un ancien terrain vague. Kosmos unter Null, c’est son nom, est un Biergarten on ne peut plus classique, si ce n’est qu’il est situé au milieu d’un potager qui lui confère un statut d’oasis urbaine où la bière ne coûte que 3 euros (évidemment cash only). En cas de file, soyez malin, prenez en cinq d’un coup, soit le prix d’une pinte à côté du Parc. Attention toutefois à ne pas faire de bêtise avec un coup dans le nez. Vous pourriez par exemple être tenté de devenir le parrain d’un des poulets qui vit dans la basse-cour attenante (zéro vanne) et cela impliquerait de devoir déménager à Munich pour venir s’en occuper tous les jours car, comme en football, vous êtes à la fois fidèle ET responsable.

→ Pour garder la forme

En vous promenant dans l’Englischer Garten, vous écarquillerez peut-être les yeux en apercevant des types avec une planche de surf sous le bras. Rien d’étonnant à ça quand on sait que Munich est sans doute la seule ville du monde sans accès à la mer à disposer d’un spot de surf. Cette vague artificielle haute d’un mètre, Kauli Vaast en boufferait 12 au petit-déjeuner, ce qui n’enlève rien à sa dangerosité. Le débit de l’Eisbachwelle est tel que sa pratique est réservée aux riders les plus expérimentés. Au mois d’avril dernier, une surfeuse s’y est grièvement blessée avant de décéder à l’hôpital une semaine plus tard. En attendant les conclusions de l’enquête, le spot a été temporairement fermé. S’il devait rouvrir avant la finale, venez admirer le spectacle en craquant quelques fumis. Dépaysement garanti.

→ Pour mater le match ailleurs qu’au stade

On est en fin d’après-midi et c’est le moment de vous rendre à l’évidence : cet inconnu qui, sur Facebook, vous a promis deux places en latérale contre un PayPal de seulement 1 000 € ne se remanifestera hélas jamais, malgré les multiples « don’t worry brother » auxquels vous avez cru à chacune de vos relances. Mais que ce trou dans la caisse ne vous décourage pas, il reste quelques solutions pour vivre la finale autre part que devant la télé de votre AirBnB à 746€ la nuit.

Si vous aimez la foule, le plus gros public-viewing hors de l’Allianz Arena aura lieu à l’Olympiapark, site du stade olympique de Munich, construit pour les Jeux de 1972, et antre des deux clubs locaux jusqu’en 2005. C’est aussi là que les Marseillais y sont devenus à jamais les premiers en 1993, à voir si vous pouvez supporter ce lourd héritage. Animations grand public, cadeaux publicitaires à gogo, réseau téléphonique saturé, files kilométriques vers la buvette et les toilettes garanties mais surtout, entrée gratuite ! Prévoyez cependant d’arriver (très) tôt.

Pour une ambiance un poil moins grandiloquente, rendez-vous au Backstage, un haut lieu de la culture alternative munichoise où l’on retrouvera conjointement un concert de rap allemand, un autre d’EBM et deux salles (dont une en plein air) où sera diffusée la finale sur écrans géants. L’entrée est gratuite là encore, mais pour 12€, vous pouvez vous réserver à l’avance une place à une table et deux pintes de blonde. Le match sera suivi d’une soirée dansante – également gratuite. Le thème « Fußball-Hits & Partymusik » (pas besoin de traduction) devrait vous donner un bon aperçu de ce à quoi ressemble une visite à l’Oktoberfest, les culottes de peau en moins. Comme pour la fête de la bière, prévoyez du cash.

Les spectateurs qui souhaitent vivre l’événement entre passionnés de ballon se rendront quant à eux au Stadion an der Schleißheimer Straße. Contrairement à ce que son nom n’indique pas, il s’agit d’un bar sportif. En revanche, il est bel et bien situé sur la Schleißheimer Straße, dans le quartier central de Maxvorstadt. En plus d’organiser ponctuellement des événements culturels autour du football, l’établissement est pris d’assaut chaque week-end par des supporters de tout le pays qui viennent y suivre avec ferveur les matchs de leur équipe de Bundesliga préférée. Admirez la décoration faite de centaines d’écharpes et maillots du monde entier, enchaînez les pintes de Spaten à moins de 5 euros et craquez pour leurs spécialités culinaires aux noms équivoques, comme les nachos Sergio Ramos, la salade Euro 2004, les spätzle Jürgen Klinsmann ou encore les lángos (une spécialité hongroise à base de pâte à pain frite dans l’huile) Zidane et Totti. Pensez à arriver tôt, quand c’est plein, c’est plein, et le PSG ne jouit pas d’un capital sympathie suffisant pour vous offrir un passe-droit.

Envie de parler français, d’être avec des Français, de consommer des produits français et de vivre la finale à la française en toute mauvaise foi ? Direction le bar à vin Déjà bu, en périphérie du centre historique et qui, pour l’occasion, a prévu un écran géant et une entrée sans réservation préalable (exceptionnel à Munich). Les verres de pif sont facturés autour de 5 euros, la quille à partir de 30, et pour becqueter, on aura le choix entre des planches charcut’-fromage, des sardines, des escargots, des croques, des quiches… Bref, comme à la maison. Si jamais le patron est trop radin pour payer sa coupette après la victoire, comptez 80 balles pour une roteuse de 1er cru. Moitié moins pour celle de crémant post-défaite.

→ Pour vite oublier une probable défaite

Les bars de nuit ne sont pas spécialement légion à Munich, mais une adresse cultissime retiendra notre attention : le Pils Doktor. Ouvert jusqu’à 6h du mat’ le week-end, cet établissement inauguré il y a plus d’un demi-siècle a l’avantage de se situer à proximité de la station Dietlindenstraße, directement accessible par la ligne de métro 6 depuis l’Allianz Arena. De telle sorte que si le PSG essuie une énième désillusion européenne, vous ne serez qu’à une grosse demi-heure du seul bar où les consommations sont servies, selon votre emplacement, au zinc ou par un petit train électrique.

Unique au monde. Comme la bouteille de schnaps à la pomme vendue une quinzaine d’euros, tarif imbattable. Gardez un peu de monnaie pour jouer quelques chansons tristes sur le juke-box et terminez de noyer votre chagrin avec un toast Hawaï, un croque-monsieur à l’ananas gratiné de fromage. Puis commandez un taxi, indiquez au chauffeur l’adresse « Oberföhringer Str. 8, 81679 München », et hurlez votre désespoir devant les portes du Consulat du Qatar. Après quoi, lâchez l’affaire et tentez le pari de l’avenir en prenant un abonnement au PFC.

→ Pour fêter un hypothétique sacre

À Munich, le terme Schickeria ne désigne pas seulement le principal groupe ultra du Bayern mais aussi la haute société de la ville. Rendue célèbre dans les années 1980 grâce au tube du groupe de rock bavarois Spider Murphy Gang, la Schickeria, qui mêle l’adjectif « chic » avec le verbe yiddish « schickern », picoler, a ses personnalités, ses codes et ses lieux.

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L’un des plus connus est le club P1. Il a été inauguré en 1949 au sous-sol de la Haus der Kunst, un musée construit dans le style de l’architecture nazie et dont la première pierre a été posée par Adolf Hitler lui-même. Destiné à l’origine aux soldats de l’armée d’occupation américaine, le P1 est devenu au fil du temps the place to be pour croiser des célébrités locales et internationales. Les joueurs du Bayern ne pouvaient donc pas y échapper et l’endroit a même fini par être surnommé le « deuxième vestiaire » par la presse à l’époque du FC Hollywood. Sur place, l’entrée coûte 15 euros, encore faut-il d’abord parvenir à franchir l’étape des physios à l’entrée, plus compliquée que de remporter la Ligue des champions diront certains. En cas de doublé sur la même soirée, pensez à jouer à l’Euromillions dès votre retour à Paris.

Si les mondanités et l’ambiance m’as-tu-vu vous emmerdent, redescendez d’un étage en pénétrant dans le club élu meilleure discothèque de Bavière : le Rote Sonne, le soleil rouge, comme cette aurore nouvelle qui grandit à l’horizon après ce sacre qui fera entrer le PSG dans une nouvelle dimension. Au programme de la nuit du 31 mai, neuf heures de techno bien dark, bien bam bam bam, bien underground. De quoi casser (un peu) l’image collet monté qui colle tant à la peau de Munich. Avantage : les lumières se rallument à 8h du mat’, de telle sorte que vous n’aurez pas besoin de courir après la remise du trophée. Vous pourrez même vous arrêter à mi-chemin au McDo ouvert 24h/24 et découvrir d’autres spécialités allemandes introuvables en France comme le sandwich McRib, le wrap mozza-crème de balsamique ou le milk-shake Minecraft à la pistache, en édition limitée seulement.

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