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« Avec Pablo Correa, mouiller le maillot, on sait ce que c’est ! »
Leader de National avec Nancy, le gardien de but Martin Sourzac a pas mal galéré depuis qu’il a gagné la Coupe Gambardella avec Layvin Kurzawa et Yannick Ferreira Carrasco. Mais il compte bien emmener Nancy en Ligue 2, avec Pablo Correa, bien sûr.

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Ce soir, vous recevez Sochaux à Marcel-Picot. Un Nancy-Sochaux, ça n’a rien à faire en National ?
Ça fait partie des belles affiches qu’on pourrait retrouver en Ligue 1. Je pense qu’un club comme Nancy doit être au minimum en Ligue 2, et en haut. On compte parmi les clubs historiques du football français, mais le passé ne protège pas. La preuve, on voit des clubs emblématiques comme Caen qui galèrent.
Tu es premier de National, inutile de te demander si tu vises la montée.
C’est l’objectif affiché. On est l’ASNL ! Depuis qu’on est descendus en National (en 2022), c’est toujours le cas, mais entre ce qu’il se passe sur le terrain et la complexité de ce championnat, il y a toujours un décalage. La réalité est parfois loin du compte. (Nancy a fini 13e et 6e de National lors des deux dernières saisons.) On a failli disparaître. On essaye de redorer le blason du club et de faire ce qu’on peut pour remonter. On joue dans une division très très compliquée.
Vraiment ?
En National, le dernier peut battre le premier. Typiquement, la semaine dernière, on est allés à Villefranche, qui joue cette année le maintien, on est passés totalement à côté. On n’a pas su imposer notre statut, c’est très révélateur de ce championnat.
Tu es pour la Ligue 3 ?
Le National est un championnat très difficile. Sans le remettre en cause, on joue dans des stades parfois loin d’être professionnels. Il y a les déplacements, souvent en bus. Un cahier des charges plus lourd permettrait peut-être de le renforcer, d’avoir une meilleure visibilité pour les villes. On peut imaginer des choses au niveau du recrutement de joueurs locaux, de la formation…
Tu t’épanouis en National ?
Oui, totalement. Mais j’ai envie de goûter à nouveau à la Ligue 2 avec Nancy. Ce club, il faut qu’il renaisse. Il est descendu bien bas, il aurait pu descendre plus bas, mais aujourd’hui, c’est à nous d’écrire une nouvelle page de sa belle histoire. Je sens que j’ai les capacités et la maturité pour l’aider.
Un gardien, c’est meilleur en vieillissant ?
Oui, on accumule plus de situations en vieillissant, plus d’expérience dans la gestion des défenses. Après, quand on voit la maturité de Lucas Chevalier par exemple, c’est dingue. Moi, je l’ai eu sur le tard, C’est comme ça, j’ai fait ma carrière, à mon image. Une carrière de Ligue 2 ou de National, c’est ça : des galères, des périodes de doutes, des blessures, des coachs qui ne comptent pas forcément sur nous.
Tu viens de Rouen, où tu fais des tests au Havre. Raconte-nous.
Je jouais gardien, j’étais observé par plusieurs clubs. Je suis allé passer des tests au Havre, et j’étais en concurrence avec Edouard Mendy et Brice Samba, qui a un an de moins que moi. Il était déjà surclassé à 13 ans ! Aujourd’hui, on voit les carrières qu’ils ont…
Du coup, tu pars à Monaco, où tu gagnes la Coupe Gambardella avec Layvin Kurzawa, Jessy Pi et d’autres. Tu as gardé des liens ?
Très sincèrement, j’ai très peu de contacts à part sur les terrains. Chacun fait son chemin, mais on avait une génération dorée ! Il y avait aussi Yannick Ferreira Carrasco, Nampalys Mendy ou Denis Appiah, c’était pas mal du tout. Les onze ont fait une belle carrière. Le club était porteur d’espoirs envers nous, il a eu raison. Ensuite, j’ai peut-être un peu de regrets à Monaco, où j’étais très jeune et n’ai pas su m’imposer. Je pars en Belgique, puis à Nîmes, et maintenant à Nancy. Aujourd’hui, je suis dans un club qui me correspond.
C’est possible d’aimer Nancy ?
J’adore cette ville. C’est vrai que le temps lorrain est compliqué parce qu’on ne peut pas voir le soleil parfois pendant plusieurs jours, mais j’aime les gens d’ici, leur bienveillance. Me balader à pied, j’adore. La place Stanislas est la plus connue, mais il y a toute la partie vieille ville, les grandes places de la Carrière, place Carnot, et même les hauteurs de Nancy, aujourd’hui magnifiques.
Et l’ambiance de Marcel-Picot ?
C’est assez exceptionnel. Je pense que les supporters ont eu peur de voir leur club disparaître. Le dépôt de bilan n’était pas loin. Les supporters ont fait preuve de résilience et d’amour inconditionnel. J’ai en souvenir le match contre Versailles. On perd 2-0 à la mi-temps, forcément ils ne sont pas contents. On marque, et le match a complètement changé. Le public a poussé et on est allés chercher la victoire dans le temps additionnel. Sans eux, je pense qu’on perdait.
Il y a aussi la patte Pablo Correa…
C’est un grand monsieur du football français, et bien sûr du foot lorrain. Qualifier Nancy pour une Coupe d’Europe, faut le faire ! C’est clairement une personne avec un charisme et une aura importante. Quand il est revenu, on était avant-derniers, il a su rassurer les joueurs et nous a transmis la certitude qu’on allait y arriver. Bah, on a enchaîné six victoires d’affilée. Il veut faire remonter Nancy et donner au club les moyens de ses ambitions avec son management et sa façon de travailler, très rigoureuse et bienveillante. Il veut nous pousser au maximum de nos capacités. Il ne nous transmet pas des choses très révolutionnaires, mais une débauche d’énergie, une intensité et un pressing au quotidien. Et surtout un état d’esprit exemplaire, sur ce que jouer pour l’ASNL signifie. Avec lui, mouiller le maillot, on sait ce que c’est !
C’est la mentalité uruguayenne ou nancéienne ?
Les deux. Se battre, c’est à la fois la mentalité uruguayenne et celle du club. Les équipes de Nancy n’ont peut être pas été les plus impressionnantes à voir jouer, mais en matière d’amour du maillot, de don de soi, d’exemplarité en matière de joueurs, on a toujours été une référence. Il a permis d’écrire une belle page de l’histoire du club.
« Qui s’y frotte s’y pique », c’est une blague ?
Elle est bien, cette devise. Elle correspond aux valeurs du club : caractère, ambition, humilité.
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Nancy se rapproche de la Ligue 2
SF / Photo : Kévin Clément (ASNL)