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Le Brésil rapatrie à gogo

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Le Brésil rapatrie à gogo

Forts des retours de stars comme Luis Fabiano, Elano ou Ronaldinho, les clubs Brésiliens redeviennent attractifs pour des joueurs qui ont encore de belles années devant eux.

Quand il a entendu plus de 45 000 supporters scander son nom, hier soir au stade Morumbi de São Paulo, Luis Fabiano a dû se dire qu’il a fait le bon choix. Courtisé par l’OM lors du dernier mercato estival, « O Fabuloso » a finalement décidé de revenir au bercail après un début de saison galère avec le FC Séville. Cela dit, à trente ans, il refuse de parler de pré-retraite. « Quand je suis parti en Europe, j’ai toujours dit que quand je reviendrais ici, ce serait pour jouer encore plusieurs années au haut niveau » , a-t-il martelé en conférence de presse. Son futur coéquipier, Rivaldo, ne peut pas en dire autant. A 38 ans, il est surtout revenu pour se faire plaisir. Ce sera aussi le cas de Juninho, 36 ans, qui, selon le président de Vasco Roberto Dinamite, a donné son accord verbal pour revenir au club. « Son contrat sera symbolique, il ne nous coûtera pratiquement rien. Il revient parce qu’il aime Vasco » , a-t-il annoncé lundi soir à la Casa do Saber, qui accueille ce mois-ci un cycle de conférences qui réunit tous les présidents de club de Rio de Janeiro.

Mais au-delà de la saudade des anciennes gloires, de plus en plus d’internationaux finissent par revenir plus jeunes, autour de la trentaine. En vue de la coupe du monde 2014, ils se disent sans doute qu’à leur âge, pour continuer à trouver grâce aux yeux du sélectionneur, il vaut mieux être titulaire indiscutable dans un club brésilien plutôt que d’être soumis à rude concurrence sur le vieux continent. C’est ce qu’a dû penser Elano, qui, à 29 ans, a décidé de revenir à Santos, son club formateur. Et il faut croire que ça a porté ses fruits. Fort de douze pions inscrits en quatorze rencontres toutes compétions confondues, il était titulaire contre l’Ecosse à l’Emirates Stadium pour son grand retour en seleção depuis le mondial sud-africain.

Ronnie et Deco déjà titrés

Ronaldinho, lui, doit encore patienter pour revenir en équipe nationale. Pourtant, même s’il est loin d’être au top de sa forme, le bilan de ses premières semaines sous le maillot de Flamengo est globalement positif. Depuis qu’il a fait ses grands débuts à Rio, il n’a pas encore perdu le moindre match. Mieux, c’est lui qui a inscrit le but décisif sous coup-franc en finale de la Taça Guanabara, son premier titre avec les rouge et noir. Parmi ses rivaux du championnat Carioca, il retrouve Deco, son ancien coéquipier du Barça, qui lui aussi a pu inscrire une nouvelle ligne sur son palmarès dès la première compétition qu’il a disputée. Même s’il n’a joué que 14 matchs pour un seul petit but marqué l’année dernière, il a participé au sacre du Fluminense au Brasileirão. Malgré un début 2011 passé presque entièrement à l’infirmerie, il s’est montré décisif la semaine dernière lors de la victoire de son club contre l’América de Mexico en Copa Libertadores.

Comme quoi, même les Brésiliens naturalisés portugais ne résistent pas à l’appel de leur pays natal. C’est aussi le cas de Liedson, ancien du Sporting, qui flambe sous le maillot des Corinthians. Avec dix pions au compteur, il est déjà meilleur buteur du championnat paulista à égalité avec Elano. Il pourra aussi former un tandem de feu avec un autre attaquant qui revient d’Europe : Adriano, qui devrait faire ses grands débuts sous le maillot du Timão en mai, pour l’ouverture du championnat national. Sauf qu’au vu de sa saison avec la Roma, on peut se demander si « O Imperador » a vraiment quitté le Brésil. En tous cas, il a déjà montré avec Flamengo qu’il était capable de renaître de ses cendres quand on l’attend le moins. En 2009, il a donné le titre de champion national au club qui attendait ce sacre depuis dix-neuf ans, en terminant meilleur buteur de la compétition. Malgré toutes les polémiques extra-sportives, il reste l’un des plus beaux exemples de retours réussis.

Louis Génot, à Rio de Janeiro

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