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  • Atletico/Barça (1-2)

L’autre clasico

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L’autre clasico

Le Barça se rendait ce soir à Madrid pour affronter l'équipe des quartiers sud. On attendait du football champagne, on a trouvé un récital catalan et un boucher tchèque. Compte-rendu depuis la dernière file du Calderon.

En Espagne, les grands attendent l’Atletico-Barça un peu comme les petits attendent le retour du Père Noël en décembre. A chaque fois c’est pareil, mais à chaque fois c’est bien. Le “clasico del gol” comme est surnommé ce match, c’est quand même 62 buts en 15 matchs. Soit plus de 4 pions par partie minimum. Ce soir, il n’y a plus un seul centimètre carré de libre. L’Atletico est en pleine bourre et le Barça de Pep ne s’est jamais imposé sur les rives du Manzanares. Alors des deux côtés, on a sorti l’artillerie lourde.

Agüero était incertain mais est bien présent aux côtés de Forlan. L’A’leti (retirer le t pour faire vraiment colchonero) ce soir, c’est 4-4-2 avec DeGea/Ujfalusi-Godin-Perea-Dominguez/Reyes-Garcia-Asunçao-Simao/Forlan-Aguero. Pep a laissé tombé les expérimentations. Pas d’Adriano, d’Abidal ni de Mascherano. Le match de ce soir est un match de spécialistes : Valdés/Maxwell-Puyol-Piqué-Alvés/Iniesta-Busquets-Xavi/Pedro-Villa-Messi. 7 champions du monde sur la pelouse, 3 candidats au ballon d’or titulaires et 2 équipes qui aiment la gonfle. Un match de Liga, quoi.

L’Atletico commence bien, ne se laisse pas promener et presse très haut le Barça. Les Colchoneros bloquent la remontée de balle des Catalans. Piqué est emmerdé et Busquets est souvent par terre. Forlan arrive même à cadrer une frappe molle (9′). Mais plus le Barça est pressé, plus fort il sort de sa boîte. Une erreur de transversale de Raul Garcia et hop Messi-Villa-Messi et but. Mais les Rouge et Blanc restent en place. Sur un corner, ils égalisent sur une tête du même Raul Garcia. L’honneur est sauf, même si on se demande toujours pourquoi ce n’est pas Tiago le patron du milieu colchonero aujourd’hui. Raul Garcia est gentil mais cette qualité n’a rien à voir avec le football. Et puis le Barça déroule, passe en 3-4-3 en phase de possession. Une session de 4 minutes de possession, et hop corner. Et hop, but de Piqué. 2-1. Toujours pareil mais toujours efficace. Le Barça, c’est l’Allemagne.

Le Père Fouettard existe

En deuxième mi-temps la Catalogne prend le pouvoir à Madrid. Il y a ceux qui mènent 2-1 à l’extérieur, renoncent à la possession et installent les barricades à l’entrée de la surface. Et puis il y a le Barça. Le ballon se met alors à circuler, à filer le tournis à l’adversaire et parfois même à alourdir les filets d’en face. Ce soir, le Barça défend balle au pied et fait courir des Matelassiers franchement à la rue. Villa fait briller trois fois de suite De Gea en état de grâce. Messi rate lui aussi l’immanquable et à la 80ème minute de jeu, Xavi a déjà réalisé 95 passes et n’en a manqué que deux. Des stats de Ballon d’Or.

L’Atletico frappe une seul fois au but et c’est à la 82ème minute. Le seul événement de la seconde mi-temps, c’est la sortie d’Iniesta sous l’ovation du Calderon et la cheville de Leo Messi qui se fait écraser par les crampons d’Ujfalusi (rouge direct pour le vilain Tchèque). Le match se termine et Messi sort sur civière. Les Catalans prient pour qu’il ne s’agisse que d’une entorse. Le Calderon se vide en silence, le Barça a encore frappé.

Malgré une première mi-temps plutôt équilibrée, l’Atletico n’a pas réalisé l’exploit de l’an passé. La saison dernière ils avaient été les seuls à battre la Pep Team en Liga. Pep vient de rompre un maléfice en s’imposant pour la première fois dans le sud de Madrid. Mais malgré les apparences, quelque chose vient de se passer en Liga. Pour la première fois, Messi quitte la pelouse entre quatre infirmiers. La mini-cheville de l’Argentin n’a sans doute pas résisté au 47 du gros Tchèque. On voulait le Père Noël, c’est finalement le Père Fouettard qu’on a trouvé.

Thibaud Leplat, à Vicente-Calderon

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