L1 : Bordeaux s’avale quatre monacos à trois…
A quoi joue Bordeaux ? A dauphine-dauphine, un jeu de mômes où on finit tout le temps deuxième. Parce que se faire mener 0-3 par la nurserie de Ricardo, c'est des coups à finir derrière Lyon au printemps. Bordeaux s'est ressaisi et pointe à trois points du Lions Club, champion d'automne. Paris a trébuché contre VA (2-2) et Marseille a coulé face à Nancy (0-3). Bonnes fêtes à toutes et à tous !
Laurent Blanc a essayé. Traoré à droite, Bellion devant avec Cavé et Fernando à l’ouest. Raté. A la rue. N’importe quoi. Et tout le reste de la Gironde fait dodo : Diarra ronfle, Gourcuff comate et Jurietti passe son tour. Une première mi-temps de merde. Des guitares désaccordées et de la bière éventée… En face, une équipe monégasque lourdement déficitaire : Cufré, Park, Bakar baisent l’infirmière et Adriano, Leko et Alonso sont suspendus. Mission impossible, donc. Sauf que Monaco joue avec les couleurs du Père Noël. Et comme l’équipe est très jeune et très naïve et qu’elle croit aux cadeaux dans les souliers, elle marque deux buts. Grâce à ses deux cracks, Pino (14e, coup franc direct comme une transformation en coin) et Licata (44e en duel avec Ramé) : 2-0 à la mi-temps, Bordeaux a perdu le match. A la 49ème, Licata pique une tête sur service de Pino : 3-0, Bordeaux vient de perdre le championnat.
Entre temps, Lolo Blanc s’est mis au taf. Pour la deuxième mi-temps, il a replacé Gourcuff un peu plus bas et il a viré Traoré et Fernando, remplacés par Jussiê et Chamakh. Soit deux montagnes à la place de deux collines. Bordeaux cravache comme un Père Fouettard et cingle les fesses tendres des petits Monégasques trop recroquevillés autour du sapin. Les pauvres… Chamakh de la tête (52e), Diarra en pleine lucarne des 30 mètres (67e), Chamakh de la tête sur corner (87e), et Cavenaghi sur une-deux avec Chamakh (89e) : 4-3, score final. Bordeaux range le ceinturon et pavoise. Laurent Blanc se frotte les mains comme Harvey Keitel qui arnaque Sean Penn. Sauf que le Prez a fait n’importe quoi. Mettre Bellion titulaire à la place de Marouane 1er, j’vous demande un peu ! Et puis Fernando, et puis Traoré !… Dès que Jussiê est rentré à la mi-temps, on a compris que le foot se jouait à 11 et pas à 8 (Bellion, Fernando et Traoré, ça fait bien trois, hein !). A l’avenir, ne pas aligner Chamakh et Cavenaghi ensemble en attaque et laisser Jussiê au congélo quand Fernando et Wendel revendent du toc aux Quinconces, ça va craindre un max. Respect pour Ramé, toujours meilleur gardien français mais encore en convalescence. De toute façon, l’avenir lui appartient.
Côté monégasque, ne surtout pas accabler Ricardo. Ricardo n’a jamais voulu de Freddy Adu. Quand Freddy Adu panique et balance le ballon en corner sur lequel Chamakh égalise (75e), c’est pas de la faute de Ricardo. C’est de la faute aux dirigeants qui ont acheté le jeune abruti pour vendre des maillots et des images TV de l’ASM aux Amériques (authentique). Ricardo est un homme bon. Son équipe est un vaste orphelinat rempli de pauvres gamins qu’il éduque de son mieux. La preuve : l’ASM est 14ème….
Marseille-Nancy : 0-3
A vue de nez, ça devait être le premier match de l’OM avec Santos de retour en tribunes… Moralité ? Devinez ! A vue de nez, c’est quand l’OM est à la rue qu’on croit que la pelouse du Vélodrome est immense. Là, la pelouse était océanique et les joueurs phocéens semblables à de frêles esquifs éparpillés aux quatre vents mistraux. La défense a des fuites, c’est pas nouveau. Prendre des buts, comme ça, plein axe, c’est signe que la récession française a commencé par la Provence. Des buts pas racontables. Même Gerets l’a dit : « Nous avons été nuls ! » Voilà, ça suffit comme analyse. Supporters de l’OM, n’achetez pas l’Equipe ce lundi.
PSG-Valenciennes : 2-2
L’année dernière Paris aurait fait le même score mais en jouant mal. Cette année, Paris a très bien joué. Le progrès est là. Dans 20 ans, nos cheveux rares ou blancs se demanderont encore si le ballon sur le tir de Sessegnon avait franchi la ligne INTEGRALEMENT… En tout cas, le but de Hoarau sur centre de la droite de Ceara était splendide : amorti poitrine et reprise dans le lustre. Deux fois Paris a mené, deux fois Paris s’est fait reprendre. Deux fois l’avenir radieux d’une saison qui s’annonce passionnante mais deux fois les plages défensives mazoutées comme les deux dernières saisons de merde. Où est la vérité ? Attendons la suite. Sinon Paulologuen a pardonné l’arbitre Bertrand Layek sur la balle litigieuse de Sessegnon parce qu’il était Breton, comme lui. La classe, Paulo !
Chérif Ghemmour
Par