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Koffi Djidji : « Quand je monte dans un avion, j’ai toujours une pensée pour Emiliano Sala »

Propos recueillis par Andrea Chazy, à Turin
Koffi Djidji : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Quand je monte dans un avion, j’ai toujours une pensée pour Emiliano Sala<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Devenu indiscutable au Torino depuis l’arrivée d’Ivan Jurić l’an dernier, Koffi Djidji s’est affirmé comme une valeur sûre de Serie A après avoir quitté Nantes à l’été 2018. Il était temps de savoir ce que le défenseur franco-ivoirien a dans le ventre. Et ce à quoi il aspire.

Cela faisait 499 minutes que le Torino n’avait plus marqué de but face à Milan. Le week-end dernier, c’est toi qui as brisé la malédiction en ouvrant le score (2-1) et qui as permis au Torino de l’emporter de fait. Qu’est-ce qui a fait que cette fois, vous avez battu un gros ?Pour la stat, je ne l’ai su qu’après le match. Ça fait plaisir, même si c’est anecdotique. De mémoire, l’an dernier, on n’avait pas battu de gros. Là, c’est le champion en titre qui a une superbe équipe. C’est gratifiant, d’autant que l’on a fait un match assez complet. On est dans la continuité à la suite du bon résultat face à l’Udinese (2-1)… Je n’irai pas jusqu’à parler de déclic depuis le derby perdu face à la Juve (1-0, depuis le Torino reste sur trois victoires de rang, NDLR), mais on réussit depuis à se montrer plus fourbes sur certaines actions. Dans l’équipe, ce sont des bons gars qui sont jeunes, mais, parfois, il faut aussi savoir se montrer malin sur le terrain. On a, par le passé, perdu trop de points en prenant des buts à la 90e parce qu’on n’a pas su gérer une touche dans le camp adverse par exemple. Maintenant, les joueurs ont changé, le coach également, et les choses vont de l’avant.


Qu’est-ce que tu peux nous dire justement sur ton coach, Ivan Jurić ?C’est quelqu’un de strict, mais de juste. Pour évoquer sa philosophie, c’est du un-contre-un permanent. Ce ne sont que des duels où l’objectif est d’aller vite vers l’avant. Et puis défensivement, tu t’adaptes, car tu ne défends pas de la même façon contre Romelu Lukaku que contre Giacomo Raspadori. Raspadori est plus à l’aise techniquement que Lukaku, et dans l’impact physique, c’est l’inverse, donc c’est à toi de te faire ta propre idée en plus des éléments que te fournit le staff. J’ai très rapidement adhéré aux idées du coach Jurić, alors que par le passé, cela n’a pas toujours été le cas. Quand j’étais parti à Crotone en prêt, je n’avais pas adhéré à ce que proposait Giampaolo par exemple. Je faisais ce qu’il me disait de faire, mais je n’en étais pas convaincu. Là, c’est le cas. J’ai beaucoup appris en Italie, tant sur qu’en dehors du terrain.

Tout le monde découvre Kvaratskhelia. Lorsqu’on les a affrontés, j’ai des regrets sur le but qu’il marque, car je n’ai pas réussi à anticiper comme je le voulais.

Il y a des gars contre qui c’est plus difficile à défendre ? Je pense notamment à Khvicha Kvaratskhelia que l’on découvre en France.Tout le monde découvre Kvaratskhelia. Lorsqu’on les a affrontés (défaite 3-1, le 1er octobre), j’ai des regrets sur le but qu’il marque car je n’ai pas réussi à anticiper comme je le voulais. Dans notre philosophie, tu anticipes haut avec l’ambition de repartir tout de suite vers l’avant. Finalement, je ne prends pas le ballon correctement, il se retrouve seul en étant bien servi en profondeur. Et ça termine au fond. Il a des qualités, c’est indéniable.

Vidéo


L’an passé en Serie A, tu étais le défenseur qui remportait le plus de duels du championnat avant ta blessure à l’ischio fin mars. Estimes-tu être reconnu à ta juste valeur ?Un peu plus qu’avant. Ça m’a fait plaisir, même si dans un sens comme dans l’autre, il ne faut pas non plus prêter trop attention aux data selon moi. Cela ne reflète pas exactement tout ce que tu peux faire sur le terrain. On se focalise un peu trop là-dessus par rapport à ce que l’on voit de nos propres yeux… (Un supporter l’interrompt pour faire une petite vidéo où il salue le papa de ce dernier, un certain Giancarlo, NDLR.)

En pros, ceux qui m’ont le plus apporté sont Sergio Conceição et Claudio Ranieri. Dans le foot, la dimension humaine est importante et quand tu vois le parcours de ces coachs-là, ça parle pour eux.

As-tu des regrets de ne pas avoir atteint ce niveau plus tôt ? Est-ce que tu aurais pu faire plus avant ?On peut toujours faire plus bien sûr, mais après il faut avoir les bonnes personnes qui t’entourent, les bons moyens de travail. À Nantes, j’ai eu de très bons coachs en formation. En pros, ceux qui m’ont le plus apporté sont Sergio Conceição et Claudio Ranieri. Dans le foot, la dimension humaine est importante et quand tu vois le parcours de ces coachs-là, ça parle pour eux. Regarde ce que fait actuellement Conceição avec le FC Porto ou ce qu’a fait Ranieri avec Leicester et d’autres équipes… J’ai apprécié leur façon de voir le foot. Quand ils sont arrivés à Nantes, ils ont apporté une autre forme de professionnalisme au club. Par exemple, les séances de muscu avant les entraînements. Avant, c’était individuel, mais ce n’était pas organisé et planifié au niveau collectif.

Tu fais quelque chose en dehors du foot en Italie ?C’est compliqué. À Crotone, j’avais commencé à me mettre au padel car j’aime bien les sports de raquettes. Je faisais pas mal de tennis, de badminton et de tennis de table quand j’étais gamin. J’en faisais lors de stages pendant les vacances où je touchais à tout : je faisais de la gym, du tennis, de l’escrime… En club, j’ai aussi fait de l’athlétisme et de la capoeira en parallèle du foot.

Comment tu t’es mis à la capoeira ?Je ne sais pas, j’avais vu ça dans le centre-ville de Nantes et j’ai kiffé. J’en ai fait à 10-11 ans pendant deux ans. C’était fun, il n’y avait pas de compétition, mais ça m’aidait à m’assouplir. Je n’en ai pas fait assez longtemps pour garder toute ma souplesse, mais je me souviens encore de quelques gestes.

Tu es né à Bagnolet, mais tu as toujours grandi dans la région nantaise ?C’est ça. J’ai dû être deux ans à Bagnolet avant de partir avec ma mère, mais qui est autonome, tandis que mon père est toujours resté sur Paris. C’était compliqué entre mes parents, mon père ne m’a pas éduqué. Aujourd’hui, on s’appelle au téléphone de temps en temps, mais le fait qu’il n’ait pas été là pour moi, forcément ça m’a marqué. Tu pardonnes, mais tu ne peux pas non plus rattraper le temps perdu. Alors maintenant on avance. J’avais de ce fait un lien très fort avec ma mère avant qu’elle ne décède. On a habité du côté de Saint-Herblain, et ma mère nous emmenait partout avec mon frère jumeau. Elle nous faisait faire plein de sorties culturelles pour qu’on ne traîne pas dans le quartier. Tout ce qu’il y avait, on y allait : on allait voir Royal de luxe (une compagnie de spectacle de rue qui crée et fait défiler de gigantesques personnages mécaniques, NDLR), Les Rendez-vous de l’Erdre… La Coupe du monde 1998, on a fait la fête en centre-ville avec tout le monde. J’ai aussi visité la région grâce à elle, j’ai été à Dinard, à Dinan. Je connais bien Nantes et ses alentours.

Que fait ton frère jumeau aujourd’hui ?Il vit sur Nantes. Petit, il faisait du foot avec moi, mais il a grandi trop vite. Il a eu un problème au genou donc il a dû s’arrêter. Je me rappellerai toujours une phrase qu’il avait dite à ce moment-là : « Ce n’est pas grave tant que mon frère peut continuer le foot. » Cette phrase-là m’a marqué. On avait 12-13 ans, j’étais encore au SHOC (Saint-Herblain Olympique Club). À ce moment-là, je savais d’ores et déjà que j’irais à Nantes, car j’avais signé avec eux. Ce qui est dur, c’est que le recruteur qui m’avait repéré avait dit à mon frère qu’il fallait qu’il continue aussi, car il avait une chance d’intégrer lui aussi le FC Nantes. Ça m’a fait mal pour lui.

C’est simple : au niveau footballistique, les années au centre sont les meilleures années de ma vie.

Tu évoquais tout à l’heure tes années au centre. Comment c’était ?Même si j’habitais Saint-Herblain, c’était trop compliqué au niveau des transports, donc j’étais interne. C’est simple : au niveau footballistique, les années au centre sont les meilleures années de ma vie. Même signer pro, c’était différent de ce que j’ai connu en formation. Je faisais partie de la génération 1992, peu sont devenus pros hormis Alexandre Wroblewski, Jules Iloki et moi. Mais on prend tous encore aujourd’hui des nouvelles au téléphone. Sportivement et humainement, c’était incroyable. En U15, on n’a pas perdu un match. Tout le monde s’entendait bien, que tu viennes de Paris, de Pau ou de Clermont il y avait une osmose. En Gambardella, on a fait la finale avec la génération 1991 et on fait demi-finale l’année d’après. Quand on sortait, on allait au bowling, on s’est éclaté. Certains sont des frères pour moi.

Comment tu expliques, en connaissant l’importance historique de la formation à Nantes et vu vos résultats, que seuls Jules Iloki et toi avez fait quelque chose dans le foot de cette génération-là ?J’ai mes idées…

C’est la politique du club ? Le destin ?Un peu des deux. Nos formateurs Franck Maufay, Samuel Fenillat (les deux sont revenus au club depuis, NDLR), François Bourgeais, Stéphane Moreau, Laurent Guyot ont tous été virés aussi, ça a joué. Des gars stricts, mais toujours justes. À partir du moment où quelqu’un te casse la tête tout le temps, c’est qu’il veut ton bien. Le centre de formation, ce n’est pas toujours facile. Mais c’est là que j’ai appris à prendre du recul car tu n’as pas le temps de te morfondre.

J’adore Nantes, les structures du club sont bien, mais parfois il faut du changement.

Pourquoi être parti du FC Nantes en 2018 alors que tu sortais de deux saisons pleines ?Je voulais partir du FC Nantes, car j’avais fait le tour, j’avais vu et vécu ce qu’il fallait. J’avais eu les coachs que je voulais avoir. Quand Óscar Cardozo arrive, je n’avais aucun souci avec lui, mais rester au club ne m’allait plus. J’adore Nantes, les structures du club sont bien, mais parfois il faut du changement. Mon prêt à Turin se passait bien jusqu’à mon problème au genou, et derrière j’ai continué ici. L’important, c’est d’apprendre et d’avancer pour parvenir à faire ce que je fais aujourd’hui. Et je pense pouvoir faire plus.

Quand tu vois ce qui se passe autour du club aujourd’hui, avec un conflit ouvert entre la direction du club, les fans, le club qui est en Ligue Europa… Comment analyses-tu ça ?Le conflit existait déjà lorsque j’étais au club, donc bon. À partir du moment où ils seront toujours là, ce sera toujours comme ça. Je n’ai pas de jugement à tirer, j’ai mes idées sur le sujet, mais ce dont je suis sûr, c’est que ça ne changera pas en l’état.

« Jaja », c’était un combattant, un gars super gentil avec un fort caractère. Putain, ça fait déjà trois ans.

Le joueur avec qui tu as joué le plus de matchs dans ta carrière avec Léo Dubois, c’est Emiliano Sala. Cela fait plus de trois ans qu’il est décédé, qu’est-ce que tu te rappelles de ce jour-là ?Oui, j’ai vu d’ailleurs qu’il aurait dû fêter ses 32 ans récemment. Le jour de sa disparition, j’étais ici, à Turin. Je regarde mon portable, je savais qu’il devait partir à Cardiff, mais je ne savais pas qu’il était retourné à Nantes entre-temps. Puis je vois qu’un avion a disparu entre Nantes et Cardiff. Nantes-Cardiff, ça n’existe pas comme vol, donc j’ai pensé directement à lui. Au début, je n’y croyais pas et je ne voulais surtout pas y croire. Je lis les infos sur Internet, j’envoie des messages, et on me confirme rapidement que c’est l’avion d’Emi. Ensuite, tu sais comment ça se passe, tu essayes de garder espoir. Pour moi, il avait pris un avion privé, mais dans ma tête c’était un jet ! Ensuite, je vois l’avion qu’il a pris… Puis une semaine passe, une deuxième, on a participé à cette cagnotte de soutien pour qu’ils fassent les recherches à la suite du débri d’avion retrouvé sur la plage. Dans un coin de ta tête, tu te dis que tant qu’on ne l’a pas retrouvé, il y a un espoir qu’il soit en vie. Quand je monte dans un avion aujourd’hui, j’ai toujours une pensée pour Emiliano Sala. Tu te dis toujours « Pourquoi lui ? » « Jaja », c’était un combattant, un gars super gentil avec un fort caractère. Putain, ça fait déjà trois ans.

Tu vas avoir 30 ans et tu as déjà eu des contacts avec la sélection ivoirienne par le passé. Est-ce que c’est un objectif ?Franchement, je ne sais pas. J’y suis allé une fois avant l’Euro, en Hongrie, je n’avais pas joué… On verra. J’ai eu tous les coachs au téléphone ces dernières années, même Hervé Renard avant la CAN qu’ils ont remportée, tous voulaient savoir si je voulais venir. Je n’ai pas fermé la porte, mais je voulais déjà que ça se passe bien pour moi en club. J’ai encore du temps devant moi.

Tu travailles pour la Côte d’Ivoire, une grande nation africaine, et tu me dis cela en rigolant… J’ai des principes, le respect en fait partie.

Maintenant, c’est le cas. Tu pourrais donc dire « oui » plus facilement ?Sincèrement, je ne sais pas. Ça m’arrive d’y penser. Parce que la première fois ne s’est pas bien passée. Pas footballistiquement, mais en dehors. L’histoire est complexe, mais je vais te la raconter. À la fin de la saison 2015-2016, on m’appelle un matin pour me dire que je suis sélectionné avec la Côte d’Ivoire pour disputer un match amical en Hongrie, avant l’Euro 2016. Je ne comprenais pas comment c’était possible, puisque je n’avais pas de passeport ivoirien, mais j’étais flatté forcément. Sur le coup, je n’avais pas trouvé ça bizarre, vu que je suis franco-ivoirien. Je me dis que s’ils doivent faire les papiers, ils vont les faire. Tu te sens valorisé, flatté que la Côte d’Ivoire t’appelle. J’avais prévu mes vacances, car c’était en fin de saison, il ne restait qu’un match à jouer à Paris en Ligue 1. Mais évidemment, je privilégie la sélection, donc j’annule tout dans la journée. Les heures passent, et cette personne devait envoyer un papier au FC Nantes pour officialiser ma convocation en équipe nationale. Je l’appelle à plusieurs reprises, elle ne répond pas. Et puis finalement, elle me rappelle en fin d’après-midi et me dit en rigolant : « Au fait je me suis trompé, désolé, mais tu n’es pas sélectionné. » Tu travailles pour la Côte d’Ivoire, une grande nation africaine, et tu me dis cela en rigolant… J’ai des principes, le respect en fait partie. Tout le monde peut faire des erreurs, mais tu ne peux pas te tromper sur un truc comme ça. Je lui ai dit que ce n’était pas correct, car j’avais annulé toutes mes vacances à la dernière minute et donc perdu de l’argent. Derrière, quelqu’un a parlé là-bas en me faisant passer pour un gars qui réclamait de l’argent à la Fédération pour mes vacances juste pour polémiquer… Finalement, le sélectionneur de l’époque, Michel Dussuyer, m’a appelé pour s’excuser – alors que ce n’était pas de sa faute – et m’a incité à venir. J’y suis allé, je n’ai pas joué, mais cette première expérience m’a un peu refroidi. Donc j’y pense, mais je ne me prends pas la tête non plus. Même si mon père ne m’a pas éduqué, j’étais content pour lui aussi de porter ce maillot.

Tu as encore un objectif dans le foot ? Pour l’instant, je me concentre sur le terrain et j’espère forcément jouer des matchs européens et gagner des titres. C’est pour ça que je joue au foot. Après ma carrière, je ne sais pas encore ce que je ferai. Peut-être des investissements dans l’immobilier. Je n’ai pas encore d’idées arrêtées… Kiné, j’aime bien aussi. Mais il faudrait que je reprenne les études.

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Propos recueillis par Andrea Chazy, à Turin

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