En tant qu’ancien Stéphanois, ça va forcément être un match particulier pour toi ce soir, non ?
Bah ouais, c’est sûr que ça fait toujours plaisir de jouer contre son ancien club. C’est particulier, surtout qu’en seizièmes de finale, on a joué contre Grenoble qui est également l’un de mes anciens clubs, c’est marrant.
Il va y avoir un peu de nostalgie sur le terrain ?
Non, je vais rester concentré sur le match. Il y a certains joueurs de l’ASSE qui étaient déjà au club à mon époque, donc ça va être un plaisir de les retrouver après le match, mais pendant la rencontre, il n’y a pas de place pour les sentiments, il faut se focaliser sur le foot, point barre.
Et ces joueurs-là, justement, tu les as chambrés un peu par textos ?
Non, pas vraiment. Il y a Perrin, Sall et Moulin que j’ai côtoyés lors de mon passage à Saint-Étienne, mais on n’a pas spécialement gardé contact, même si on s’entendait très bien à l’époque, hein. C’est juste les carrières qui font qu’on se sépare, c’est la vie. En tout cas, ça va me faire extrêmement plaisir de les revoir, c’est certain.
Saint-Étienne, tu en gardes plutôt des bons souvenirs ?
Oui, très bons. J’ai passé quatre ans là-bas et je pense que ça a d’ailleurs été les meilleures années de ma carrière de footballeur. J’ai vraiment adoré mon passage chez les Verts, sur tous les aspects. C’est là-bas que j’ai grandi tant humainement que professionnellement. J’ai côtoyé de grands joueurs, des supers mecs et, en plus, j’ai eu la chance de découvrir la Coupe d’Europe.
Si tu devais donner ton meilleur souvenir de ton époque stéphanoise ?
Je dirais les derbys contre Lyon, sans oublier la fois où on a permis au club de retrouver l’Europe, justement. Je crois que ça faisait 26 ans que tout le monde attendait ça, donc c’était vraiment un moment magique. Je m’en souviens très bien, notre dernier match était contre Monaco et je revois encore les supporters envahir le terrain, c’était exceptionnel. Sur le moment, on ne réalise peut-être pas trop, mais quand on y repense on se dit qu’on est quand même arrivés à réaliser quelque chose de grand.
Et puis il y a aussi eu cette période où tu as glané tes galons de titulaire dans les cages stéphanoises.
Oui, j’ai commencé à vraiment jouer quand Jérémie Janot s’est blessé à l’épaule. Ce qui fait que j’avais joué titulaire la deuxième moitié de saison. L’enchaînement des matchs, ça fait grandir, c’est bénéfique. Et j’avais même réussi à garder cette place jusqu’à l’arrivée d’Alain Perrin.
Et justement, ce n’est pas trop dur de retourner sur le banc ?
Bien sûr, c’est toujours dur, après il faut tourner la page, c’est comme ça. Et puis ensuite, j’ai eu l’occasion de signer pour Grenoble et je suis parti là-bas.
Après Grenoble, la Grèce et la Belgique, tu es arrivé à Boulogne cet été, comment s’est passée ton intégration ?
L’intégration s’est très bien passée. Le groupe vit bien, les gens autour sont passionnés, c’est très agréable. Il y a une belle ferveur autour du club, et je suis persuadé que si Boulogne remontait au haut niveau, les supporters seraient encore plus présents. Avec notre parcours en Coupe, on sent la ferveur monter autour de l’équipe. D’ailleurs, je pense que le stade sera complet ce soir.
La Coupe de France était-elle un objectif en début de saison ?
Non, c’est venu petit à petit. Quand on a gagné contre Le Havre au huitième tour, on a vraiment eu l’impression de franchir un cap. Ensuite, on a réussi à passer les tours et on s’est dit qu’il y avait peut-être la possibilité d’aller loin dans cette compétition. Maintenant, on joue contre l’ASSE, mais bon, on savait qu’à un moment donné, on allait prendre un gros (rires).
Quand on est en quart de finale d’une coupe comme ça, on se prend forcément à rêver, non ?
C’est sûr qu’on se dit qu’on est plus qu’à deux matchs du stade de France, c’est pas rien ! Donc bien sûr, on se met à rêver, on se dit pourquoi pas. Après, nous, on n’a rien à perdre, on va juste jouer notre football, sans pression. Même si, au fond, c’est évident que, pour ce genre de matchs, il y a toujours de la pression, mais c’est à nous de rester concentrés et rigoureux pendant le match.
Quel est le discours du coach avant cette rencontre ?
Le discours, c’est clairement de profiter, ne pas se prendre la tête. On ne joue pas des quarts de finale tous les jours dans une carrière, donc il faut prendre du plaisir. Et puis un tel match, c’est toujours une bonne chose, car ça permet de faire grandir l’équipe, c’est en jouant ce genre de matchs que l’on progresse.
Bon, et puis sur un match tout est possible, hein.
Oui, bien sûr. En plus, on a quand même la chance de recevoir, ce qui est toujours un avantage. Et puis la pression, elle sera quand même plus sur les épaules des Stéphanois, c’est évident. En tout cas, on va jouer notre carte à fond et on verra bien. Mais on va tout faire pour passer ce tour.
Cette Coupe est devenue l’objectif ou ça reste le championnat ?
Non, le championnat reste la priorité. Si on veut que le club retrouve l’élite, il faut se concentrer sur le quotidien, et le quotidien, justement, c’est le championnat. Aujourd’hui, on est à trois points du podium, donc on croit encore à la montée, ce serait magnifique.
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