Ta vidéo a énormément tourné. Es-tu conscient que le Drogba du moment, c’est toi ?
Mais oui ! Ils en parlent partout : TF1, BFMTV, le Daily Mail… J’ai fait ça pour rigoler. À la base, ce genre de vidéos reste entre ma famille, mes amis et moi. Là, tout le monde l’a reprise.
Derrière toi, il y a un homme habillé en noir et qui ne bouge pas. Est-ce un supporter du Ghana ?
C’est un Ivoirien, mais il est perché. Zéro émotion, rien. C’est en voyant la vidéo que je me suis rappelé qu’il était derrière moi.
Ton frère a relayé la vidéo sur Instagram, si bien que tout le monde l’a confondu avec toi. Comment l’as-tu pris ?
J’ai appelé Didier pour en parler. Heureusement qu’il s’agit d’un sujet léger et joyeux. Si ça avait été un truc négatif, je pense qu’il aurait été obligé de démentir ou de se justifier. Là, ce n’est pas bien grave. J’étais en Facetime avec lui pendant le match, mais non, il n’était pas chez moi, ni devant, ni derrière la caméra ou je ne sais quoi. J’ai posé mon téléphone à côté de la télé, rien d’extraordinaire. Mais j’étais bien chez moi, au Mans, et lui avec sa famille, à Londres. Les gens attendaient tellement une réaction de Didier Drogba que dès qu’ils ont vu notre nom de famille, ils ne se sont pas posé la question de savoir si ça pouvait être quelqu’un d’autre que lui. Après, tout le monde a repris cette fausse information sans vérifier. Bon, on se ressemble un peu, mais avant cela, personne ne nous a jamais confondus.
Revenons à la victoire de la Côte d’Ivoire. À 2-0 pour le Ghana aux tirs au but, as-tu pensé à filmer ta déception ?
Jamais ! À ce moment-là, pour être honnête, j’étais prêt à changer de chaîne. Puis Copa (Barry) a arrêté un premier tir… C’est beau que ce soit lui qui finisse en héros. À sa place, on a fait jouer pendant toute la compétition un gardien (Sylvain Gbohouo, ndlr) qui joue en 1re division au bled. Copa déprimait, et puis l’autre gardien s’est blessé avant la finale. C’est le destin qui l’a décidé. C’est très bien que ça se finisse comme ça.
Comment expliques-tu que la Côte d’Ivoire n’avait plus gagné la CAN depuis 1992 alors qu’elle a très souvent été favorite ?
La chance y est pour beaucoup. Qu’on soit clair, on parle d’une séance de tirs au but… En 2006 et en 2012 (contre l’Égypte puis la Zambie, ndlr), on avait aussi fait 0-0 en finale, mais la chance ne nous avait pas souri.
Regrettes-tu le fait que Didier ne fasse pas partie de cette aventure ?
J’ai forcément un pincement au cœur. J’aurais aimé le voir là-bas. Lui, il me dit qu’il est content. Je sais qu’il l’est, mais je sais aussi qu’il aurait vraiment aimé gagner cette CAN. J’entends aujourd’hui des gens dire que la Côte d’Ivoire, c’est mieux sans Drogba. Ils oublient qu’aujourd’hui, en Chine, s’ils arrivent à placer la Côte d’Ivoire sur la carte, c’est grâce à Didier.
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