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  • 2011/2012

Ils sont promus en Liga

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Ils sont promus en Liga

Un revenant, un sous contrôle judiciaire et un demi-effectif prêté. Voici les petits nouveaux de la Liga. Que ce soit clair, ce n'est pas le Betis, le Rayo Vallecano et Grenade qui vont assainir les finances du championnat. En fait, seul le Betis semble être en mesure d'avoir sa chance au milieu des grands. Petit tour d'horizon.

Betis Séville : champion, 83 points

Malaga se construit une équipe en pétrodollars, Grenade est en Liga pour la première fois depuis trente-cinq ans, et Séville retrouve son derby. C’est la grosse bringue en Andalousie. D’un bout à l’autre du pays, les destins se croisent. Pendant que le Deportivo La Corogne pleure sa relégation, le Betis Séville savoure son retour dans l’élite, obtenu grâce à son titre de champion de Liga Adelante, la L2 espagnole. Reléguée il y a deux ans, la bande à Emana avait manqué d’un rien la montée la saison passée. Pas de chichi cette fois, 83 points et un titre dans la besace plus tard, les Vert et Blanc à rayures rejoueront en Première Division. Le Betis est ce genre du club qui n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent (un titre de champion en 1935, et deux Coupes du Roi), mais dont la popularité suffit à en faire un nom de la Liga. Un club populaire, dans une ville populaire. Un Bochum de la Bundesliga, ou un West Ham de la Premier League. Ah bah tiens, ils sont tous les deux en Deuxième Division. C’est un peu ça en fait, un club capable de jouer l’Europe et la Seconde Division à quelques saisons d’intervalle. Il y a peu, en 2005, Joaquin et Ricardo Oliveira offraient la Coupe du Roi au Betis, et Denilson régalait de ses passements de jambes (souvent inutiles) le Benito Villamarin, l’enceinte de plus de 50 000 places du club.

Dominateur toute cette saison en Liga Adelante, le Betis veut cette fois se réinstaller durablement chez les grands. Mais s’il semble être le mieux armé des trois promus, il n’en est pas moins ric-rac financièrement. Le club, qui avait failli disparaitre en 1992, est surveillé de près. Pas de joueurs bradés, pas d’achats sans compensations. L’objectif pour ce come-back en Liga sera de s’appuyer sur le jeu fourni cette saison. Équipe la plus joueuse du championnat, elle a aussi terminé avec la meilleure attaque, notamment grâce à un trio qui cartonne : Ruben Castro, 26 buts, Jorge Molina, 18 buts, et l’ancien toulousain Achille Emana, 13 buts. Si le Camerounais devrait quitter le club à l’intersaison, il faudra garder un œil attentif sur ses deux compères goleadores, ainsi que sur Iriney, le râtisseur du milieu de terrain, et son acolyte Beñat, révélation de la saison à la récupération, capable de sortir des frappes à la Pierre Laigle, la précision en plus. Rendez-vous le 20 juillet à Bayonne, pour un amical contre l’OM.

Rayo : 2ème, 79 points

Deuxième du classement de la Segunda Division et donc qualifié direct en Liga huit ans après l’avoir quittée, le Rayo Vallecano ne possède aucune des caractéristiques du promu sage et travailleur qui attendait patiemment son heure dans l’antichambre de la Première Division espagnole avec un gros travail de fond pour structurer un vrai projet long-termiste. Non, le Rayo Vallecano, c’est en vrac, la banlieue très populaire de Madrid (Vallecas au sud-est), un stade de 15 500 places, un coach ancien de la maison pas payé depuis dix mois, un proprio dans l’agroalimentaire proche de l’Opus Dei dont la boîte cumule 700 millions d’euros de dettes, une vente récente à un certain Raúl Martín Presa à la tête d’un groupe d’imprimerie et des supporters fanatiques qui oscillent entre la vente de t-shirts pour récolter des fonds (branche dévouée) ou le décrochage du nom du stade et le harcèlement de la famille du président (branche dure). Ça vous pose un contexte.

Côté foot, c’est à peine plus clair. Le Rayo Vallecano devrait galérer en Liga. Devrait car le club n’est pas même sur d’être de la fête. Avec 47 millions d’euros de dettes, il s’est donc placé sous contrôle judiciaire pour pouvoir renégocier sa dette et la réduire de 50%. Avec les 30 millions à venir la saison prochaine de droits télé, ça pourrait passer. Un sacré business plan. Si le club n’arrive pas à renégocier sa dette et ne paye pas enfin toute son équipe avant le 30 juin, il risque purement et simplement une relégation en Troisième Division espagnole. Sur le terrain, le Rayo est une petite équipe espagnole classique qui joue avec ses tripes, ses tauliers en défense et ses ailiers rapides (dont l’ailier droit Néstor Susaeta). Si elle évolue en Liga la saison prochaine, elle ne pourra exister qu’avec des guerriers, du cœur et rien d’autre. D’ailleurs le club a déjà perdu son bon défenseur Jorge Andújar dit “Coke”, parti au FC Séville. Un joli foutoir.

Granada CF : 5ème, 68 points

Oui, on peut finir cinquième en Deuxième Division et être promu en Liga. Le Granada CF, c’est la grosse surprise espagnole de l’année. Tout juste de retour en Deuxième Div’, vingt-deux ans après l’avoir quittée, les Andalous ont gagné dans la foulée leur ticket pour la cour des grands. A Grenade, ça fait trente-cinq ans qu’on n’a pas vu le Barca se promener dans les jardins de l’Alhambra, alors la manière, on s’en fout un peu. Et il vaut mieux, parce que ça aura été folklore. Des play-offs, des pénaltys ratés, des poteaux, des erreurs d’arbitrage et une baston générale plus tard, Grenade sort gagnant de ses duels sanglants contre le Celta Vigo et Elche, et accompagne le Betis et le Rayo en Liga. Ces dernières années, le club croulait sous les dettes et flirtait avec la disparition. Quelques fusions et rachats plus tard, il est repris en 2009 par Gino Pozzo, le propriétaire de l’Udinese. Pratique, puisque tous les joueurs en manque de temps de jeu dans le club italien sont prêtés aux Andalous. Grenade, c’est un peu l’Udinese bis. Pas moins de onze joueurs ont fait la navette cette saison, dont Jonathan Mensah, très costaud derrière, Dani Benitez au milieu, et devant le Chilien Fabian Orellana et le Suisse Alexandre Geijo, auteurs de 24 buts.

Pour regoûter à la Liga, Grenade s’est basé sur du classique. Une défense solide, une attaque efficace, et une quasi invincibilité à domicile. Les Andalous ont pris 49 de leurs 68 points à Las Carmenes cette saison. Difficile de savoir qui sera là la saison prochaine, puisque la moitié des joueurs est prêtée. Gare au syndrome Arles-Avignon toutefois, parce qu’un effectif chamboulé et deux montées consécutives, c’est pas évident à gérer. La saison prochaine sera dure, ça ne fait guère de doute. Sous la chaleur de Grenade, on attend les décisions de la maison-mère italienne pour savoir à quoi ressemblera l’équipe. Pas très sérieux tout ça.

Leo Ruiz et Antoine Mestres

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