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Hambourg, le Dino raplapla

Par Régis Delanoë
Hambourg, le Dino raplapla

Présent chaque saison depuis la création de la Bundesliga en 1963, Hambourg flirte avec la relégation depuis déjà pas mal de temps et pointe actuellement à la dernière place du championnat, toujours à la recherche d’une première victoire. Le récent changement d’entraîneur, les coûteux transferts et le soutien massif de plus de 50 000 spectateurs de moyenne au Volksparkstadion n’y font rien pour l’instant : « Der Dino » s’enfonce, irrémédiablement...

Ce qui apparaissait comme une anomalie il y a quelques saisons passe désormais pour une habitude : Hambourg joue le maintien. Hambourg pourrait même bien cette fois ne pas réussir à se sauver et quitter la Bundesliga, ce qui serait une première depuis la création de ce championnat en 1963. Le Dino a déjà bien failli disparaître des radars de l’élite du foot allemand par trois fois ces cinq dernières saisons, avec une quinzième place finale en 2012 (faisant suite à une décennie d’affilée dans le top 10) et surtout deux barrages de relégation disputés – et gagnés – en 2014 (face à Greuther Fürth) et 2015 (Karlsruhe). La saison passée pourtant, un retour au calme semblait amorcé. Bruno Labbadia avait fait son retour sur le banc, d’abord pour réussir la difficile opération maintien au printemps 2015, puis pour refaire tourner la machine et obtenir une dixième place honnête au printemps dernier. Mais depuis, encore une fois, tout est allé de travers.

Cherche directeur sportif désespérément

En mai, il y a d’abord eu le renvoi du directeur sportif Peter Knäbel, qui n’a pas été remplacé. C’est le DG Dietmar Beiersdorfer qui a endossé la fonction, tout en restant directeur général. Du provisoire qui commence à durer, car le club ne parvient toujours pas à dénicher le bon profil pour occuper ce poste clé. Les noms de Christian Höchstatter, Nico-Jan Hoogma et Horst Heldt, respectivement directeur sportif de Bochum, d’Heracles et anciennement de Schalke 04, sont apparus dans la presse, sans que jamais les approches – ou supposés telles – ne se concrétisent. En attendant, c’est donc Beiersdorfer qui occupe la double casquette et essuie le feu des critiques de celui qui se retrouve un peu trop isolé en première ligne. Ancien joueur du HSV (et buteur lors de la finale de la Coupe d’Allemagne remportée en 1987, le dernier trophée remporté à ce jour par le club), ce cher Dietmar est revenu à Hambourg en 2014 après deux expériences mitigées à Salzbourg, puis au Zénith Saint-Pétersbourg. Son bilan actuel ne plaide évidemment pas en sa faveur, surtout depuis le printemps dernier.

Le recrutement estival notamment est critiquable, avec le flop Alen Halilović, supposé prodige qui n’a cumulé que 164 minutes de jeu jusqu’à présent depuis le début de saison. Après une entame de championnat encore complètement ratée, il a aussi fallu une nouvelle fois procéder à un changement d’entraîneur. Exit donc Bruno Labbadia et bonjour Markus Gisdol, arrivé en poste fin septembre. Il s’agit du douzième entraîneur à s’asseoir sur le banc du HSV depuis le départ de Martin Jol en 2009, ce qui fait un nouveau coach à débarquer tous les six à sept mois en moyenne… C’est le cercle vicieux : plus il y a de l’instabilité, moins il y a de résultats, et les mauvais résultats contraignent les dirigeants à agir, installant cette instabilité chronique. Aucune construction n’est envisageable sur le long terme, l’urgence étant de tout tenter pour éviter cette relégation historique qui paraît inéluctable…

Nouveau capitaine, nouveaux plans de jeu

Hambourg est actuellement l’un des deux seuls clubs des grands championnats européens, avec Grenade, à n’avoir toujours pas signé une victoire depuis le début de saison. La lanterne rouge reste notamment sur une série de quatre défaites à domicile, avec treize buts encaissés. Serait-ce donc déjà foutu ? La descente est-elle actée ? Certainement pas. D’abord parce que l’équipe garde le soutien d’un public nombreux malgré ces revers en série. Ils sont encore 53 000 spectateurs de moyenne à venir à chaque rencontre au Volksparkstadion. À bien regarder ces récentes défaites à domicile, il faut d’ailleurs signaler que trois d’entre elles ont été concédées face aux trois « gros » du moment en Allemagne, Dortmund, le Bayern et Leipzig. L’abnégation du nouvel entraîneur doit aussi être soulignée. Il tente, Gisdol, quitte à se planter.

Il a expérimenté la défense à cinq face à Dortmund, ce qui s’est soldé par une humiliation 2-5. Contre son ancien club Hoffenheim dimanche dernier, il a obtenu un nul 2-2 plutôt encourageant. Certains de ses choix peuvent payer, comme par exemple celui de faire descendre Gideon Jung en défense ou de placer le latéral Gotoku Sakai au milieu. Sakai à qui il a confié le brassard de capitaine. Il devrait aussi pouvoir retrouver un effectif plus complet lorsque les blessés (Adler, Spahić, Ekdal, Cleber…) et le suspendu Bobby Wood reviendront. La cause n’est donc pas encore complètement perdue. Et puis, pour se redonner le moral, le supporter du HSV n’a pas à aller bien loin pour trouver encore plus mal-en-point : le voisin et rival St. Pauli est lui aussi dernier et largué… en 2. Bundesliga. Ces temps-ci, c’est tout Hambourg qui est fâché avec le foot.

Par Régis Delanoë

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