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Hamburg, l’autre demeure du chaos

Par Côme Tessier
Hamburg, l’autre demeure du chaos

Pour ouvrir la Bundesliga, le Bayern Munich reçoit l'autre grand d'Allemagne : le Hamburger SV. Mais depuis plusieurs saisons, là-haut, on a perdu le nord...

Munich-Hambourg est un des grands matchs attendus chaque saison en Allemagne entre deux des clubs les plus titrés. C’est même un Klassiker des années 80, lorsque les deux clubs se rendaient coup pour coup sur le territoire national. Surtout, il s’agit du match le plus fréquent de la Bundesliga : Hamburg participe pour la 53e fois (sur 53) à la Bundesliga, contre une 51e participation pour les Bavarois. Pourtant, ces derniers temps, quand le club hanséatique descend jusqu’à l’Allianz Arena, c’est une volée sans transiger qui l’attend. La série en cours parle d’elle-même : 6-0, 5-0, 9-2, 3-1, 8-0. Le dernier et seul fait de gloire des Hambourgeois sur les quatre dernières saisons est un 0-0 laborieux à la 4e journée, en 2014, à domicile : un bon résultat célébré comme une victoire au coup de sifflet final.

Chaud chaos

Si le match a nettement perdu de sa valeur sur le terrain, c’est principalement parce que le HSV se complaît dans le chaos et y retourne avec un malicieux plaisir. Ainsi, en quelques jours, les Rothosen ont laissé s’effondrer le bel élan inspiré par la prolongation du match de barrage contre Karlsruhe en mai dernier et un mercato relativement serein. Tout commence par le 1er tour de Pokal, face au Carl-Zeiss Iéna, le genre de rencontre souvent piégeuse pour les pensionnaires de Bundesliga. Le HSV n’y coupe pas : mené deux fois au score, notamment à cause de bêtises de Spahić et Adler, et malgré un miracle dans le temps additionnel pour revenir à 2-2, c’est le petit de Regionalliga (D4) qui se qualifie au bout du bout. Dans la foulée, la presse locale dévoile qu’un sac à dos a été retrouvé dans un parc de la ville, le Jenischpark. Le sac avait été perdu par le directeur sportif du club, Peter Knäbel, et contenait des papiers importants du club. Puis apparaît dans l’Internet une photo d’un T-shirt vendu sur le site officiel… avec un tifo du Hertha Berlin. Tout cela ne fait décidément pas très sérieux.

Mais tout cela fait très hambourgeois. Depuis quelques saisons, c’est un concours permanent du club vers toujours plus d’absurde, vers une chute qui ne semble pas vouloir s’arrêter… En fait, Hambourg se contente d’être la risée du reste de l’Allemagne : les finances sont en dangereuse chute libre, le classement n’est pas glorieux compte tenu des investissements consentis et les sujets de moquerie sont toujours plus nombreux. Une seule chose demeure et préserve a minima l’aura du HSV : le Dino est en 1. Bundesliga et compte bien y rester, d’une manière ou d’une autre, avec plus ou moins de réussite. En 2014, c’était aux buts à l’extérieur contre Greuther Fürth lors des matchs de barrage. En 2015, il faut une égalisation à la 93e et un but de Nicolai Müller, pas loin de la saison blanche auparavant, pour poursuivre le miracle du Relegationsspiel. Les supporters peuvent ainsi, encore et encore, clamer « 2e division ? Jamais ! » (niemals) quand les autres doivent se contenter d’un « plus jamais ! » (nie mehr). L’honneur est sauf.

Cahin-caha

Mieux, cette fois-ci et si on excepte la semaine qui vient de se dérouler, le club semble repartir d’un meilleur pied. Symboliquement, le stade a retrouvé son nom de jeune fille en redevant le Volksparkstadion, pour redonner un peu de baume au cœur des vieux fans. Comment vivent-ils d’ailleurs ces remous permanents de leur club de cœur ? Difficilement. « Cette saison, j’ai entendu de la part de beaucoup de supporters que cela ne les intéressait plus » , avoue Bernd Kroschewski dans les colonnes de 11Freunde. Ils restent toutefois, imperturbables, derrière leur HSV. Birgit Knolle, 50 ans, est de ces gens-là, qui se sont douloureusement séparés du club, agacés par les bêtises et par la division du club et de sa partie professionnelle, afin d’attirer les investisseurs. Elle a alors participé à la fondation d’un nouveau club dans la ville : le HFC Falke, qui se veut être une vision romantique du football, plus simple, plus éloignée de l’argent, sans être un « anti-HSV » pour autant. D’ailleurs, Birgit a conservé sa carte d’abonnée… et continue de participer à quelques déplacements. « Je suis allé au dernier match à l’extérieur contre Stuttgart. Cela m’a tellement pris aux tripes, j’ai pleuré là-bas, et plus tard pendant la rencontre, j’ai remarqué que je n’avais pas pu me détacher complètement du HSV. » Et s’ils prennent leur volée annuelle, les fans qui auront fait la route n’auront pas tout perdu : un barbecue les attendra à leur retour. Il faut bien quelques lots de consolation quand on supporte Hambourg.

Par Côme Tessier

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