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Gilles Simon : « Je n’aime pas que les équipes jouent le nul »

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Gilles Simon : « Je n’aime pas que les équipes jouent le nul »

Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon : la génération montante du tennis français. Comme la bande à Benzema, ils cassent les codes, entraînant avec eux un nouvel engouement dans le tennis. La balle jaune entend quand même rester classe alors niveau appellation, on a donné dans «Les 4 Mousquetaires». Mouais. Pour décrire Gilles Simon, le parallèle avec Iniesta est plus évident. Le genre de gars qui n'est pas sur l'affiche de l'Open 13, alors qu'il est tête de série numéro 2. Entretien.

C’est marrant, avec Jo-Wilfried Tsonga, vous avez le même objectif : ne pas perdre de temps dans les premiers tours. Comme arrive à le faire Andy Murray par exemple… Je ne pense pas que Murray se fixe une limite de temps en arrivant sur le court. Il vient pour jouer son jeu. Cela dit, Murray, ça a été un de ses problèmes pendant bien longtemps. Ses scores, c’était parfois du n’importe quoi : des 6-1,1-6… Aujourd’hui, il a compris cela, il laisse très peu de jeux à son adversaire.

C’est avant tout une question de fraîcheur ? Non, ce n’est pas tant au niveau de la fatigue. Plutôt au niveau de l’enjeu… quand tu concèdes un set, tu n’as plus droit à l’erreur derrière. Et ça peut donner une défaite bête. Nadal, lui, il ne perd jamais bêtement.

C’est peut-être dû à la pression que tu te mets. Il y a de nouveaux facteurs à gérer. Ici, j’ai envie de gagner. J’ai essayé de frapper fort, j’ai arrosé un peu partout et ça ne m’aide pas à mieux jouer, paradoxalement. Pour l’instant, j’arrive à me hisser au niveau de mon adversaire, il faudrait maintenant que j’arrive à imposer mon propre jeu.

Tu parles d’assurer le résultat. C’est très Ligue 1 tout ça, le Barcelone du tennis, ce n’est pas pour de suite ? Concernant la Ligue 1, un match n’est jamais aussi mauvais que lorsque les deux équipes jouent le match nul. C’est pour ça qu’il faudrait privilégier encore plus la victoire pour forcer les équipes à sortir. En tennis, on peut moins se cacher. Après, c’est vrai, je choisis mes tournois. Mais je me verrais mal sortir rapidement d’un tournoi qui me tient à cœur sous prétexte que j’ai tenté un jeu plus offensif.

Ton équipe de cœur, c’est Nice ? Bien sûr. Lorsque j’étais petit, mon père a dû remonter sur Paris pour le travail mais toute ma famille est restée à Nice. Je suis allé au Stade du Ray à plusieurs reprises et ça me plaisait bien.

En football, il y a un conflit des générations. Est-ce que c’est pareil au tennis ? Est-ce que tu es dans la génération Playstation face aux anciens qui jouaient aux cartes ? C’est toujours compliqué quand on a été au top, que l’on a été le centre d’attention de tout le monde et que tout d’un coup, il y a des petits jeunes qui arrivent et qui veulent ta place. Les anciens ont l’impression d’être mis à la porte. Heureusement, au tennis, il y a plus des gens comme Fabrice Santoro. C’est un de ceux qui nous a le plus acceptés, qui s’est entraîné avec nous. En football, il y a en plus le fait d’être titulaire ou remplaçant. Tu prends la place de quelqu’un. En tennis, le seul moment où c’est un peu chaud, c’est quand on parle de Coupe Davis. Des gué-guerres, il y en a eu. En tout cas, le jour où je verrai des jeunes arriver, j’essaierai de faire comme Fabrice et de laisser la place.

Justement la Coupe Davis, Gaël Monfils affirmait être sûr de faire partie de l’aventure. Tu es aussi confiant ? Oui, je pense qu’on a notre place sans problème. J’ai bien regardé le classement lundi, on mérite d’y être. Aujourd’hui, il y a cinq joueurs, Jo, Gaël, Richard, Micka et moi. Après, comment ça va s’agencer quand on sera là-bas, on verra. Au dernier moment, il y en a toujours un blessé ou en méforme. On a la chance de faire une équipe sans hiérarchie mais en fonction des surfaces et des joueurs, c’est mieux.

Et avec Domenech capitaine à la place de Guy Forget, ça serait la même logique ? Lorsqu’on est capitaine, on a des choix à faire et on doit être convaincu que ce sont les bons. Après, on est comme tout le monde, on doit être jugé sur ses résultats. Même si rester en place est important pour créer un esprit d’équipe, il ne faut pas s’y accrocher à tout prix, alors que l’on sent qu’on a le vent dans le dos.

Propos recueillis par Romain Canuti

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