Gernot Rohr : «Un challenge difficile»
Ce sera finalement Gernot Rohr. L'ancien coach de Nice et d'Ajaccio a accepté sur un coup de tête la proposition du président Kita et va se fourrer dans le guêpier nantais. Objectif : aider les Canaris à remonter en Ligue 1 pour la deuxième fois en deux ans. Il nous a répondu de l'avion, juste avant de décoller pour Nantes... malgré les instructions du steward.
Waldemar Kita n’aura mis qu’un peu plus d’une semaine pour trouver un remplaçant à Elie Baup. Une semaine interminable tant les pistes se sont accumulées. Christian Gourcuff préfère rester à Lorient, et on le comprend, Daniel Sanchez s’est empressé de prolonger son contrat à Tours, et c’est inquiétant, alors la rumeur Vercauteren n’aura duré que quelques heures et Kita, qui avait envisagé de reprendre lui-même le poste, s’est auto-éliminé dans un instant de lucidité.
Durement critiqué par les supporters Jaune et Vert, le président n’a sûrement pas arrangé son cas en se séparant de Laurent Guyot, responsable du centre de formation et dernier représentant de “l’esprit nantais”, et en se fightant avec Da Rocha par voie de presse. Pour se rattraper, Kita a donc déniché Gernot Rohr, un Bordelais des années 80, soit une période de forte rivalité entre les deux clubs de l’Atlantique. Pas certain que cela pousse la Beaujoire à l’indulgence. Et puis, recruter un ex-candidat UDF (si, si), ça sent un peu la lose.
Comment se sont déroulées les négociations pour votre arrivée à Nantes ?
Nous nous sommes parlés hier et aujourd’hui, on s’est mis d’accord. On m’a confié la mission de faire remonter le club et de repartir de l’avant.
On vous a annoncé à Strasbourg, à Boulogne, un peu partout en fait… Pourquoi avez-vous finalement opté pour Nantes ?
Je devais donner une réponse rapide et puis j’avais envie d’accepter un challenge difficile. J’ai choisi Nantes parce que la difficulté de la tâche m’intéressait.
Vous traînez la réputation d’être un entraîneur flexible, voire laxiste. C’est aussi la raison pour laquelle on vous a débarqué de l’Etoile du Sahel ? C’est cela, votre méthode ?
D’abord, on ne m’a pas débarqué… C’est une séparation à l’amiable, on s’était mis d’accord. Je suis un entraîneur qui est, compte tenu de mes origines, rigoureux. Je demande beaucoup de discipline à mes joueurs et je pense d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle le président Waldemar Kita m’a demandé de venir à Nantes.
Vous avez entraîné en Suisse en 2005. Waldemar Kita aussi a évolué en Suisse, à Lausanne, où il n’a pas laissé un très bon souvenir (il a conduit le club à la faillite, ndlr)…
J’étais en Suisse en 2005 à Berne, en Suisse allemanique donc, et lui à Lausanne. Je n’ai rien entendu à son sujet, à vrai dire. J’ai juste fait mon travail. Et puis le passé ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, j’ai un challenge à relever, je ne me pose pas de questions sur le passé de Kita.
Vous avez déclaré que « quand on a travaillé en Corse, on peut travailler en Tunisie » …
Oui, quand on a travaillé en Corse, on peut travailler en Tunisie. Dans chaque club, on acquiert une expérience supplémentaire. Alors quand on a travaillé en Corse et en Tunisie, on peut travailler à Nantes…
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