Kvaratskhelia, Doué ou Barcola : qui pour accompagner Ousmane Dembélé face à Aston Villa ?

Dans le jeu des sept familles des anciens attaquants du PSG depuis 2011, il y a : les perdus pour la cause (Jesé Rodríguez, Julian Draxler, Mauro Icardi), les retraités (Zlatan Ibrahimović, Kevin Gameiro), les faux retraités (Lionel Messi, Neymar, Edinson Cavani, Ángel Di María), les ratés espagnols (Marco Asensio, Pablo Sarabia), les types sympas (Eric Maxim Choupo-Moting, Randal Kolo Muani), les titis partis (Christopher Nkunku, Moussa Diaby, Kingsley Coman), Kylian Mbappé (une catégorie à part) et les plafonds de verre (Moïse Kean, Hugo Ekitike, Timothy Weah, Gonçalo Guedes). Avant d’entrer dans ce dernier pli, la carte Lee Kang-in patiente sur le banc de Luis Enrique. Contre Emiliano Martinez et Aston Villa, le Sud-Coréen a peu de chance d’intégrer le onze de départ. Il devrait plutôt patienter tranquillement sur le banc, aux côtés de Gonçalo Ramos et d’un malheureux élu, à choisir entre Désiré Doué, Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia. Démêlons donc ce sac de nœuds.

Deux pour trois

« Si je m’appuie sur mon expérience, il vaut mieux avoir quatre joueurs qui marquent 12 buts », prophétisait Luis Enrique en début de saison. Sans Kylian Mbappé et loin du 38^e but de Zlatan lors de PSG-Troyes en 2016, l’Espagnol montre que ses idées ont du bon : Bradley Barcola, Gonçalo Ramos, Ousmane Dembélé et Désiré Doué ont tous marqué au moins onze buts cette saison. Puisque Dembélé, décisif toutes les 66 minutes cette saison, est indéracinable, Désiré Doué, Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia se disputent les deux dernières places du trio offensif, prévu dans le 4-3-3 de l’Espagnol.

Le premier, Désiré Doué, gagne le match de la forme du moment. Le meilleur 2005 du football (mille excuses Arda Güler et Kobbie Mainoo) est l’unique buteur lors du match contre Angers samedi dernier, tamponnant le titre du PSG, accompagné pour l’occasion de Ramos et Kvaratskhelia. Le trio Dembélé-Doué-Barcola avait été aligné face à Dunkerque et lors de la folle seconde période face à Manchester City (4-2). Depuis le succès à Liverpool, Luis Enrique, qui fêtera sa 100^e à Paris, a beaucoup fait tourner et apprécie les permutations. Bradley Barcola, décisif en moyenne une fois par match et meilleur passeur du club, est plus à l’aise à gauche… comme Kvaratskhelia. Si « DD » peut s’éclater dans une position plus axiale et peut aussi être précieux un cran plus bas, à la place de Fabián Ruiz par exemple, « BB » et « KK » (que des doubles initiales dans cette team) apportent de la largeur au début des attaques parisiennes. Le Géorgien présente, lui, l’avantage d’avoir été titulaire lors des gros matchs du PSG, comme face à Marseille (pour la seule association de départ avec Dembélé et Doué), Liverpool, Monaco et Lyon.

Profils bas ?

Derrière ces trois-là, Gonçalo Ramos ne démérite pas. Avec 14 buts et 5 passes décisives, le Portugais est aussi décisif que… Ousmane Dembélé, preuve que Luis Enrique compte encore sur ses seconds couteaux. Le Portugais aura sa place sur le banc, derrière Warren Zaïre-Emery, Lucas Hernandez, Lucas Beraldo et Matvey Safonov dans le rayon des joueurs les plus utilisés cette saison.

100 – Senny Mayulu a inscrit le 100e but du Paris SG toutes compétitions confondues, le PSG devenant la 5e équipe du Top 5 européen à atteindre ce total après Barcelone (120), le Real Madrid (104), Liverpool (101) et le Bayern Munich (100). Assoiffés.#SBPSG #CoupedeFrance pic.twitter.com/4YHnAyKslj

— OptaJean (@OptaJean) February 26, 2025

En fait, peu importent les profils, Luis Enrique compte sur : des ailiers qui touchent les lignes, beaucoup de possession, un attaquant de pointe libre et beaucoup de courses, du genre de celles qui poussent Eric Roy à admettre auprès de RMC que les joueurs du PSG ont plus la balle, et courent plus. Curieux paradoxe quand on sait que dans le football, le ballon court plus que le joueur. Car les courses de repli défensif comptent aussi, face à la force des latéraux birminghamiens, Lucas Digne et Matty Cash normalement. « On a analysé leur jeu, on exploite leur faiblesse, on sait que ça ne défend pas beaucoup devant », disait tranquillement le défenseur Yunis Abdelhamid après un match nul pénible entre Reims et Paris en 2023. Cette époque semble révolue.