Pas touche au Général Lacazette !

« Je m’en veux d’avoir loupé les deux premières, on aurait pu avoir le match plus confortable. Grâce aux coéquipiers, on ne parlera pas de moi en mal dans les médias. » Bien vu. Interrogé par DAZN au coup de sifflet final de la victoire lyonnaise dimanche soir sur la pelouse de l’Abbé-Deschamps, Alexandre Lacazette a plutôt bien résumé la situation. Car s’il a vendangé deux très grosses occasions de but en première période, le Général a fini par trouver le chemin des filets en fin de partie. Surtout, d’autres s’étaient chargés de plier l’affaire à sa place. À bientôt 34 ans, le deuxième meilleur buteur de l’histoire du club connaît certes un déclin relatif cette saison, mais personne ne lui en voudra.

Le Général guide encore les troupes

Ce dimanche à Auxerre, la solution est venue de Georges Mikautadze, Rayan Cherki ou Corentin Tolisso, les hommes forts des dernières semaines entre Saône et Rhône. Un autre revenant au destin inversé à celui de Lacazette, avec un retour d’abord difficile en raison de pépins physiques et qui rayonne en cet exercice 2024-2025, et deux jeunes loups aux dents qui s’aiguisent sous le regard bienveillant de l’ex-chef de meute. L’ancien Gunner a d’ailleurs démontré une nouvelle fois la bonne alchimie avec ses coéquipiers, laissant son compère géorgien tirer le penalty qu’il avait lui-même obtenu pour ouvrir le score, puis mimant sa célébration après avoir transformé son offrande en break.

Dans le contexte particulier d’un entraîneur posté en tribunes à chaque rencontre de Ligue 1, le capitaine maison est également un relais primordial de Paulo Fonseca sur la pelouse. « Il est encore meilleur que ce que je pensais. Je suis ici pour plusieurs raisons, et l’une d’elles est que je connaissais déjà les joueurs, j’avais joué contre eux, détaillait le tacticien portugais le mois dernier après une victoire face au Havre. Avant d’arriver, je croyais déjà beaucoup en eux, mais avec le travail quotidien, je me rends compte qu’ils sont encore meilleurs que je l’imaginais. » Mieux : depuis le changement d’entraîneur, le buteur revit avec sept pions en neuf rencontres après avoir endossé un rôle plus secondaire lors de la première partie de saison, loin du personnage principal de la qualification européenne arrachée sur le fil la saison passée.

Pas si mal cette tournée d’adieu

Entre-temps, Alexandre Lacazette a fait le choix de rester jusqu’au terme de son contrat alors que beaucoup le voyaient quitter le navire dès l’été 2024. Il n’empêche, la fin de l’aventure dans quelques semaines ne fait guère de doute, comme il l’a lui-même laissé entendre au fil de la saison. Reste donc l’objectif de s’offrir de gros frissons, à commencer par la semaine qui arrive avec un quart de finale retour de Ligue Europa à Old Trafford et son dernier derby dans un Geoffroy-Guichard où il n’a marqué qu’une seule fois, en novembre 2013. Histoire de remplir encore un peu plus une boîte à souvenirs déjà bien pleine pour l’enfant du club.

Surtout, l’international tricolore a l’opportunité de réussir ce pour quoi il a décidé de revenir à l’été 2022 : ramener son OL en Ligue des champions. Désormais quatrièmes avant le sprint final, les Gones ont la dynamique, le calendrier et donc l’expérience en leur faveur à cinq journées du terme. Cinq ans après un parcours épique jusqu’au Final Four, le public rhodanien n’a jamais semblé aussi proche de retrouver les grandes soirées des mardis et mercredis soir. Sauf immense surprise, ce sera sans Alexandre Lacazette, et avec les jeunes loups aux commandes une bonne fois pour toutes. Mais quoi qu’il arrive, le souvenir du Général ne sera jamais bien loin, qu’importent les ratés d’un dimanche soir d’avril à Auxerre.