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Derrière Cavani, le désert

Par Nicolas Jucha, au Parc des Princes
Derrière Cavani, le désert

Le PSG a fait exploser le Stade rennais dimanche (4-0). Mais si le score est flatteur, il ne doit pas masquer d'inquiétantes lacunes quant à la profondeur de banc parisienne en attaque. Pour voyager loin, Unai Emery va devoir retaper Jesé et Ben Arfa avant le printemps prochain.

C’est peut-être l’image du match, son instant charnière. Pedro Mendes se manque, à quelques encablures de sa surface. Il n’en faut pas plus à Edinson Cavani qui récupère et, de l’extérieur des seize mètres, ajuste Benoît Costil d’un amour de frappe enroulée. Deux à zéro pour Paris face à Rennes, dans une première période insipide où le Goleador uruguayen a sauvé les miches d’Unai Emery. D’abord avec son classique, tête décroisée au premier poteau qui a provoqué le CSC de Gelson Fernandes. Puis avec son bijou de second but. Déjà le quinzième de sa saison toutes compétitions confondues. Problème pour le technicien espagnol, le Matador s’est blessé sur sa réalisation. Or, derrière l’apprenti ornithologue uruguayen, Emery n’a pas 50 000 options, et surtout, pas de vrai numéro 9 de rechange. Il doit néanmoins se tourner à la va-vite vers son banc et improviser un échauffement pour Jesé, qui devait s’attendre à entrer au mieux à l’heure de jeu. Lui, le joueur de percussion, s’installe dans l’axe, et commence réellement son match au retour des vestiaires avec un bel appel en profondeur (46e). Servi par Serge Aurier, il parvient à ajuster un centre du droit qui débouche sur une vraie occasion pour Ángel Di María, lequel frappe néanmoins hors cadre. Pour le reste ? Il fait des efforts pour singer Cavani, récupérer quelques ballons au milieu (48e, 60e). Mais n’affiche pas le même dynamisme dans les courses que le héros du Parc. Ni la même promptitude dans le dernier geste lorsqu’il voit son enchaînement contrôle-frappe facilement détournée en corner (64e, 77e), ou quand il rate un contrôle de balle a priori jouable à proximité des cages rennaises (73e). Le transfuge du Real Madrid paie un temps de jeu famélique – trente minutes en octobre – et un manque de rythme criant. C’est ainsi en spectateur qu’il assiste coup sur coup à la mine d’Aurier (66e), puis au but de loin d’Adrien Rabiot (67e). Et hors jeu qu’il inscrit en deux temps son premier but, logiquement refusé (75e).

Première passe décisive de Ben Arfa

Le symptôme d’une gestion de son banc assez minimaliste depuis le début de la saison par Unai Emery, qui se repose sur la productivité d’Edinson Cavani et un trio formé de l’Uruguayen avec Lucas et Di María quasi inamovible. Pour, finalement, donner très peu de temps de jeu à ceux qui devaient être ses dynamiteurs de défense, Jesé et Hatem Ben Arfa. Si ce dernier est lancé à la place de Lucas une fois le match plié (67e), il fait un peu mieux que son compère ibérique sur le but du 4-0 – Jesé est trop court pour concrétiser – puisqu’il ajuste une passe décisive pour Marco Verratti (80e). Ce qui ne l’a pas empêché de paraître emprunté jusque-là, se cherchant un rôle convenable sur l’aile gauche de l’attaque parisienne. C’est d’ailleurs une fois HBA sur le terrain qu’Ángel Di María a semblé le plus percutant… Coaching payant d’Emery, mais pas forcément coup de maître vu que le match était déjà plié et l’adversaire asphyxié. D’ailleurs depuis le début de la saison, Unai Emery ne peut prétendre avoir gagné beaucoup de points via son coaching et ses ajustements de cours de match. Certes, à Bastia (1-0), Layvin Kurzawa a marqué le but de la victoire après l’entrée de Jesé. Contre Metz, Marco Verratti a marqué en étant sorti du banc (3-0 à la fin). Et contre Caen, Jean-Kévin Augustin a mis un pion et délivré une offrande, mais le match était à sens unique (6-0). Pour le reste, que ce soit contre l’AS Monaco (1-3), Saint-Étienne (1-1), Arsenal (1-1), Toulouse (0-2) ou encore l’OM (0-0), le coach espagnol n’a jamais pu trouver sur son banc des solutions à des problématiques urgentes de terrain. À l’exception du dernier match contre Bâle, où Rabiot est entré à un quart d’heure de la fin pour être passeur décisif sur le chef-d’œuvre (involontaire ?) de Thomas Meunier. Sauf que le néo-international est plus un titulaire bis qu’un vrai plan B. Il n’y a pas encore le feu au lac, car Paris vient d’en passer quatre à Rennes et se retrouve à trois points du leader niçois après douze matchs, avec, en prime, une qualification pour les huitièmes de la Ligue des champions. Mais pour pouvoir vraiment faire mieux que le PSG de Laurent Blanc et surtout s’en sortir lors des matchs couperets du printemps, Unai Emery va devoir prendre soin de ses attaquants remplaçants. Car sans Jesé, Ben Arfa ou même Augustin, capables de répondre présent au pied levé, ce PSG-là sera épuisé dès le mois de mars. À moins que le père Noël n’offre un second Cavani le 25 décembre…

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