- Ligue 1
- J22
- Rennes-Gazélec (1-0)
Courbis dit merci à Grosicki, et à Filippi un peu aussi…

Longtemps, Rennes a pioché devant l'organisation corse. Puis Kamil Grosicki est sorti du banc, et il a presque marqué son sixième but de supersub. À Rennes l'avenir, à Ajaccio l'espoir d'un futur en Ligue 1.
Stade rennais 1-0 Gazélec Ajaccio ![]()
Buts : CSC de Filippi (90e +1) pour le Stade rennais
Quintero-Ntep-Sio-Dembélé devant. Grosicki sur le banc. Gourcuff en tribunes. C’est peu dire que Rolland Courbis dispose d’une attaque « sexy chocolat » pour aborder la fin du championnat avec gourmandise. Sauf qu’il lui reste du boulot pour dégrossir ses offensifs, plus goinfres que gourmets pour la première du maître à la maison. Face à un Ajaccio toujours aussi solide, ça a failli être insuffisant. Mais Grosicki est sur le banc. Un mec qu’il faut donc appeler Ole-Gunnar Grosicki.
Un potentiel mal exploité
Il ne faut pas plus de cinq minutes aux 22 joueurs pour mettre les chevaux. Une première accélération de Cheikh M’Bengue termine sur le poteau après un centre deux fois contré. Ajaccio répond au quart de tour, mais Tshimbumbu manque sa première reprise du match, suivie d’une deuxième quelques minutes plus tard, génialement lancé par le talon de Larbi. M’Bengue, encore lui, tente bien de répondre aux contres des Gaziers, mais, le regard rivé sur sa conduite de balle, il en oublie Quintero seul au centre. Avec son Colombien toujours bien placé, mais parfois hasardeux dans ses choix, la domination rennaise se fait plus neutre jusqu’à ce que Danzé, en bon soldat, sonne le réveil des troupes. Las, son centre parfait pour la tête de Dembélé ne trouve qu’une horizontale parfaite de Maury, pas franchement clément avec ses hôtes d’un soir. Reste que si les locaux maîtrisent le ballon, les occasions se font aussi rares que les imprécisions nombreuses. Au contraire, les remontées de balle corses sont tranchantes, à l’image d’un Ducourtioux dégainant une superbe talonnade aérienne pour une transition rapide, mais vaine vers le but de Costil. Face à l’inefficacité dans les surfaces, Sio et Ducourtioux, en confiance, tentent deux lobs de loin coup sur coup, sans plus de succès. Une dernière reprise manquée de Tshimbumbu ne fait pas avancer les choses, pas plus qu’un nouvel arrêt de Maury. « Un potentiel mal exploité » doivent se dire les promoteurs et les professeurs devant cette première mi-temps.
Remplaçants et décisifs
À la reprise, il faut attendre plus de dix minutes pour voir Ntep sortir son premier geste décisif. Et il est défensif, venu sauver sur sa ligne une frappe tendue de Coeff. Cela ne suffit pas au nouveau coach des Bretons qui le sort dès l’heure de jeu, remplacé par Boga. Une période bien terne relevée par les touches de couleur mises par M. Moreira, quatre cartons en cinq minutes. Mais le maillot jaune du soir est sur les épaules de Clément Maury, premier sur les arrêts face à Sio. Alors, pour le déborder, Courbis lance Grosicki, cinq buts en sortie de banc, pour Quintero, jamais revenu des vestiaires. Et Laurey de répondre avec Boutaïb, cinq fois buteurs sur les trois derniers matchs, à la place du monstre Zoua. Sauf que dans le même temps, Filippi remplace Larbi pour accompagner Kader Mangane dans son gros match. Thierry Laurey blinde derrière, et ça marche. Presque. Jusqu’à la dernière minute, quand Grosicki pousse Rodéric à marquer contre son camp. Une ultime percée pour signer une victoire heureuse pour Rennes, et encaisser une défaite difficile pour Ajaccio. Mais, que ce soit pour le potentiel ou pour la solidité, voilà deux clubs qui peuvent aspirer à aller voir un peu plus haut.
Le Stade rennais a trouvé le successeur de Frederic MassaraPar Eric Carpentier