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Faut-il avoir peur de la Norvège ?

Par Thomas Morlec
3 minutes

Intraitable durant cette campagne de qualifications, la Norvège a validé son ticket pour la Coupe du monde 2026 en envoyant l’Italie en barrages. Ce retour au premier plan après 28 ans sans Mondial se fait avec la manière. Mais qu’est-ce que cette sélection a dans le ventre ?

Faut-il avoir peur de la Norvège ?

Huit matchs, 37 buts marqués, 5 encaissés. Voici l’excellent bilan de la Norvège lors de sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2026. Premiers du groupe I avec six points d’avance sur l’Italie, qu’ils ont dominée à deux reprises et envoyée en barrages, les hommes de Ståle Solbakken se qualifient pour la Coupe du monde pour la première fois depuis 1998, et avec la manière. En signant la campagne offensive la plus prolifique de l’histoire de l’UEFA pour une qualification mondiale (+32), les Vikings impressionnent. Suffisant pour être la surprise du prochain Mondial ?

Le cyborg et les autres

Quand on pense à la sélection norvégienne, Erling Haaland est le premier nom qui ressort. Le cyborg est le capitaine et la grande star de sa nation, et son rendement en fait la pièce maîtresse du pays scandinave. Avec 55 pions inscrits en 48 matchs sous le maillot de la Norvège, dont 16 buts dans cette campagne, l’attaquant de Manchester City est dans une forme exceptionnelle, comme en atteste son doublé en deux minutes face à l’Italie. D’ores et déjà meilleur buteur de l’histoire de son pays, le Cityzen, qui a déjà fait trembler les filets à 32 reprises cette saison, pourrait atteindre la barre des 95 buts en moins de 60 matchs selon les projections. Suffisant pour faire trembler n’importe quel défenseur qui croisera sa route cet été.

Contrairement à certaines sélections qui dépendent surtout des performances de leur star, la Norvège peut compter sur un sacré vivier. Si le capitaine d’Arsenal Martin Ødegaard est l’autre nom ronflant des Vikings, Ståle Solbakken a la moitié de son effectif qui évolue dans les cinq grands championnats, de jeunes pépites comme Oscar Bobb, Antonio Nusa ou encore Andreas Schjelderup, et des tauliers expérimentés Julian Ryerson, Alexander Sørloth et Patrick Berg. Après des années de galère, ces joueurs vont enfin pouvoir connaître leur première compétition internationale majeure. Et sans surprise, ils risquent d’avoir les crocs.

Une nette amélioration ces dernières années

Habitués à des résultats médiocres sur la scène internationale depuis près de 20 ans, les Norvégiens ont mangé leur pain noir avant de remonter doucement la pente en 2020-2021 avec leur promotion en Ligue B de Ligue des nations. Portée par des joueurs évoluant dans de bonnes formations européennes et un sélectionneur doué pour les discours, la sélection, invaincue depuis octobre 2024, a gravi les échelons progressivement et a atteint en novembre 2024 la Ligue A de la Ligue des nations. Mis à part l’Italie, les Vikings n’ont pas battu des sélections de renom ces dernières années, mais ils ont montré qu’ils pouvaient poser des soucis à de grosses écuries comme l’Espagne (défaite 1-0 en octobre 2023).

Peu importe l’identité de ses adversaires lors du tirage de la Coupe du monde le 5 décembre prochain, la Norvège sait qu’elle intrigue autant qu’elle inquiète. S’il est difficile d’évaluer son réel niveau, cette sélection a tout pour être la belle surprise du Mondial 2026. Surtout depuis qu’elle s’est délestée d’un poids : « Le plus important, c’est que le football norvégien ait enfin mis fin à un sujet qui fait débat depuis tant d’années, a soufflé en conférence d’après-match dimanche. Et je pense sincèrement qu’aucune équipe ni aucun joueur, à l’exception d’Oddvar Brå (fondeur norvégien qui a dominé sa discipline sans jamais remporter de médaille d’or aux JO, NDLR), n’a subi une telle pression pendant aussi longtemps pour enfin briser les barrières. » Après avoir manqué les douze derniers tournois majeurs, il est temps pour les Vikings de sortir du bois et de marquer les esprits.

La presse italienne atterrée par sa sélection

Par Thomas Morlec

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