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- J28
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Le PSG fausse-t-il la fin de championnat ?
Face à Clermont (1-1), Luis Enrique a décidé d’aligner une équipe totalement remaniée. Au grand dam des concurrents au maintien. Le PSG fausse-t-il la fin de championnat de Ligue 1 ? À vous de trancher.
Non, Paris a gagné le droit de faire tourner
Steven Oliveira
D’après le président du HAC Jean-Michel Roussier, le PSG « se fout de la gueule du monde » : « C’est l’expression d’un immense mépris pour le championnat de France. Je me suis fendu d’un texto à la Ligue 1 pour leur exprimer ce que je ressens de voir le PSG se foutre du championnat de France. » La raison de sa colère ? La composition de Luis Enrique face à Clermont (1-1) dans laquelle ne figurait aucun des titulaires habituels, et même deux gamins de 17 ans. Pourtant, il n’y a rien de plus logique que de voir l’entraîneur parisien effectuer une revue d’effectif à quatre jours d’un quart de finale aller de Ligue des champions face à Barcelone. D’après M. Roussier, le PSG aurait donc dû aligner ses stars – comme c’était le cas lors de l’aller à Clermont qui s’est aussi soldé sur un match nul (0-0) – et ainsi risquer de vivre un nouveau quart de finale avec des joueurs majeurs à l’infirmerie comme cela a été trop souvent le cas par le passé. Largement leader de Ligue 1, le PSG s’est donné le droit de faire tourner. Et puis mieux vaut des remplaçants ou des jeunes – Mayulu et Zague ont d’ailleurs été les plus en vue – qui se donnent à fond pour se montrer que des titulaires qui jouent avec le frein à main par peur de se blesser.
Le PSG est donc dans son droit et ne fausse en aucun cas le championnat. Au contraire de la LFP qui décale la rencontre face à Lorient prévue entre les deux matchs de Ligue des champions et lors de laquelle le PSG aurait également envoyé une équipe B. Décalé, le match pourrait ainsi voir Paris venir avec une tout autre formation, d’autant plus en cas d’élimination. En cas de qualification, nous verrons si M. Roussier réagit de la même façon lorsque le PSG recevra Le Havre trois jours avant sa demi-finale avec Ethan Mbappé, Letellier et Kurzawa titulaires. Bizarrement, son discours ne sera pas le même.
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Oui, Paris doit respecter la Ligue 1
Alexandre Lejeune
On devrait être à peu près tous d’accord pour le dire : jusque-là, Luis Enrique réalise une grande saison avec Paris. Mais depuis plusieurs mois, l’Espagnol s’efforce d’expliquer à tout le monde qu’il faut arrêter de faire une fixette sur la Ligue des champions, et que le reste est tout aussi important. Pourtant, samedi, alors que le PSG n’est pas encore officiellement champion et qu’il pouvait offrir une répétition générale de luxe à ses titulaires avant le Barça face à un adversaire sur le papier infiniment plus faible, il s’est lui-même déjugé et a aligné un onze exclusivement composé de remplaçants. À quoi bon ? Le Bayern, qui a définitivement abdiqué en championnat, et qui se déplace à Arsenal ce mardi, s’est lui présenté à Heidenheim samedi avec une armada qui ressemble à son équipe type. Sans succès, certes, mais il a respecté ses supporters qui ont fait le déplacement au moins, en ne prenant pas ce rendez-vous à la légère. Qu’est-ce qui empêchait Paris de faire de même ?
On avait pourtant lu ici et là que le PSG régnait loin devant tout le monde en Ligue 1, et qu’il pourrait même être capable d’être champion avec son onze bis. La réalité du terrain l’a rappelé : n’importe quel match pris à la va-vite, même face à la lanterne rouge, est sanctionné. En ce sens, le propos du président Roussier – même si on peut estimer qu’il se mêle d’autres choses que de ses affaires – est juste. On peut facilement imaginer que le résultat n’aurait pas été le même si Paris avait joué avec son équipe habituelle, et Clermont n’aurait alors pas retrouvé l’espoir d’une fin de saison à suspense.
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Par Alexandre Lejeune et Steven Oliveira
