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Ce qu’il faut retenir des Galactiques 2.0
Une saison et 300 millions d'euros plus tard, le Real de Perez est revenu au point de départ. Le Real a beau être devenu le club le plus riche du monde, il n'a rien à accrocher à sa boutonnière à part quelques regrets. S'il ne fallait se souvenir que de sept jours, voilà ce qu'on choisirait.
Ronaldo, l’homme aux pieds d’or
21 avril 2010. En Espagne, quand Juan Antonio Samaranch disparaît, on demande son avis au Roi, au Premier Ministre et à Cristiano Ronaldo. Le Portugais était une icône avant d’arriver au Real. Dix mois et 96 millions d’euros plus tard, il a remplacé Raul dans le cœur des socios. Avec 33 buts en 34 matchs, il est le seul des galactiques 2.0 à avoir rempli le cahier des charges. Le patron du Real c’est lui.
Kaka, le bide
24 avril 2010. Pellegrini aura attendu le dernier moment pour démontrer ce qu’il pense de Kaka. Ce jour-là, contre Saragosse, le Brésilien n’a plus d’excuse. Certes son entrée sera décisive mais il ne sera plus titulaire. Kaka c’est le bide du Real cette saison. Jamais vraiment dans le coup (sauf peut-être à Valence et un peu au Camp Nou) et souvent blessé, l’Auriverde a terminé la saison sur le banc. Rafael Van der Vaart, l’homme dont personne ne voulait à la fin de la saison dernière, a réussi à lui voler la vedette. Perez l’a déclaré intransférable. Il paraît qu’il se réserve pour le Mondial, en fait.
L’Alcorconazo
27 octobre 2009. Un club de banlieusards colle une déculottée à ses voisins de la capitale. Ce soir-là, les Galactiques jouent en jaune et les Madrilènes font franchement pitié. Pour Marca, ce match, c’est le péché originel de Pellegrini. Si les socios ont pardonné, le quotidien, lui, n’en démordra plus. Pellegrini est un loser et les losers n’ont rien à faire du côté de Bernabeu. Marca 1- Pellegrini 0.
Le Real n’a pas gagné les bons matchs
29 novembre 2009, 10 avril 2010. Le Real a beau avoir planté 102 buts cette saison (soit 4 de plus que le Barça), remporté 31 matchs (record européen à égalité avec les Azulgranas) et tenu ainsi le rythme hallucinant imposé par la Pep Team, les Merengues n’ont pas gagné quand il le fallait. Les deux défaites (1-0 au Camp Nou, 2-0 à Bernabeu) contre l’ennemi héréditaire auront eu raison des espoirs madridistes. See you next season.
Pepe, et si …
12 décembre 2010. Le Real s’impose 3-2 à Valence. Benzema fait son meilleur match de la saison mais Pepe se pète le genou. Cette blessure est peut-être le vrai tournant de la saison. Rapide, puissant, précis et intelligent, Pepe était alors le meilleur défenseur d’Europe et peut-être le meilleur joueur du Real. On se demande si Pjanic, Messi ou Pedro se seraient autant régalés dans la surface blanche si le géant portugais avait été de la partie. Il sera sur deux pieds pour le Mondial. Et si c’était le Portugal en fait la surprise de la Coupe du Monde ?
L’ombre du Mou
28 avril 2010. Le Barça tombe. José Mourinho fait ce que tous les Merengues rêvent de faire à ce moment-là : exulter dans un Camp Nou muet. L’entraîneur lusitanien sauve Bernabeu de l’infamie et éloigne l’ennemi intime du fief madridiste. Ce soir-là il entre dans la mythologie merengue et Perez tombe amoureux. Scénario made in Florentino : le Barça est champion, Mou remporte la Champions au Bernabeu. En cadeau Perez lui offre officiellement le banc merengue. Et Pellegrini ? Marca s’en charge.
Higuain, l’anti-Benz
11 mai 2010. On attendait Benzema, ses 35 millions, sa saga et son statut de meilleur attaquant du monde du futur. On a trouvé Higuain, Zahia et pas de Mondial. El Pipita a enfoncé des portes fermées toute la saison. Le Breton de naissance, pourtant promis aux lions en début de saison, termine presque meilleur buteur du club et presque attaquant titulaire de l’Albiceleste au Mondial. L’Argentin réclame une revalorisation de son contrat à hauteur de celui du Benz (soit trois fois plus que son salaire actuel). Perez fait la moue. C’est Chelsea ou la Juventus qui vont être contents.
Thibaud Leplat, à Madrid
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