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C1 : Paul Scholes Rules

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C1 : Paul Scholes Rules

Même en plein marasme, la grâce peut toucher une équipe constellée de talents le temps d'un match, d'une résurrection. Cela n'est pas arrivé au Barça. Et Manchester, moins génial que d'habitude mais plus solide, se retrouve logiquement en finale. Ce jour-là, pour une fois, les projecteurs seront braqués sur Paul Scholes.

Marre de ces joueurs plein de gel dans les cheveux ? Marre des boucles d’oreille, des montres en diamant ? Marre des look de hip-hop stars ? Prenez Paul Scholes. Matin, midi et soir. Petit, discret, l’ego bien camouflé, Paul Scholes balaye les paillettes en un coup de patte, simple et magistral.

Le jeu du divin rouquin, ses changements d’aile plein d’à propos, ses passes simples et diaboliques, ressource en ces temps de nombrilisme technique. Comme une ballade en montagne après des semaines à se démener dans le trop plein urbain…Voir l’homme orchestre de MU exercer est un privilège qui plonge l’heureux spectateur dans des regrets nostalgiques, avec le regard ému d’un scientifique admirant les derniers représentants d’une espèce en voie de disparition.

Neuf ans que le petit rouquin ruminait. Membre de la génération championne d’Europe 1999, il n’avait pas disputé la finale, la faute à une suspension. Mardi soir, dès la première minute, il fut proche de commettre l’irréparable et de dire adieu à ses derniers espoirs de connaître enfin l’apogée continentale. L’arbitre décida que la faute qu’il commit sur un Messi tout simplement insaisissable mardi soir, se situait sur le bord extérieur de la surface.

Treize minutes plus tard, alors que MU peinait à enchaîner trois passes face au pressing haut du Barça, le milieu de terrain mancunien profita du premier espace laissé vacant par les Catalans pour placer une frappe magistrale, extérieur droit, dans la lulu de Valdez. Un coup de pied sans frime, mais d’une précision redoutable.

Jusqu’alors, comme à l’aller, Messi survolait les débats mais surtout ses partenaires d’attaque, bien à la peine ce mardi soir. Eto’o semblait sortir d’une grève de la faim, et Iniesta ne surgissait que par intermittence, mangé par les athlétiques Red Devils.

A peine passé le premier quart d’heure que Cri-cri Jean-Pierre commençait déjà à gémir ses premiers Henry-Henry. « Je suis bien curieux de voir ce que cela donnerait avec Henry sur le terrain Jean-Michel » . Finalement, le super héros du successeur de Thierry Gilardi (qu’on n’a jamais tant regretté que ce soir) rentra à la 61e minute, et on ne vit…rien !

De l’autre côté, le concurrent de Messi dans la course au Ballon d’Or France Football avait été à créditer d’une sacré mauvaise entame de match. Cri-cri Ronaldo faisait tout à l’envers, jusqu’à ce qu’une de ses pertes de balle se transforme en passe décisive par la grâce d’un dégagement précipité de la défense catalane dans les pieds du divin rouquin. A 1-0, le numéro 7 mancunien redevint grand. Au terme de cette demi-finale, le débat sur sa capacité à enfoncer le clou dans les big matchs est néanmoins encore à trancher.

Outre Paul Scholes, c’est le collectif mancunien qui a fait la différence face à un Barcelone anomique, où les talents s’annulent plus qu’ils ne s’additionnent ou se multiplient, comme ce fut le cas lors de la gargantuesque saison 2005-2006.

Les hommes de Rijkaard, aussi talentueux qu’ils soient, se montrèrent incapables de faire les bons choix et seul un exploit individuel, un but heureux, ou une gaffe de Van der Sar, complètement à la ramasse mardi soir, pouvait conduire les Catalans en finale. La menace a pesé jusqu’à la dernière minute, mais un but barcelonais serait alors apparu comme une pure injustice, tant Manchester s’était montré notoirement plus consistant, bien que semble-t-il un brin rincé par la répétition des matchs décisifs.
Pour célébrer de la plus folle des façons le 40e anniversaire de sa première victoire en Coupe d’Europe, et commémorer avec bravoure les 50 ans du crash de Munich, Manchester devra encore remporter trois matchs de championnat. En Angleterre, face à West Ham et Wigan, et à Moscou face à Liverpool ou Chelsea. Sauf blessure, Scholes ramènera l’intelligence supérieure de ses pieds et sa tête d’idiot en Russie.

Thomas Goubin

Monaco : trop bon, trop con

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