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Bon Payet et bonne paye

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Bon Payet et bonne paye

Nouveau bras de fer en Ligue 1. Après Sessegnon et M'Bia, Dimitri Payet fait la tête à Saint-Etienne, et veut absolument rejoindre le PSG avant la fin du mercato. Un moment clé pour la nouvelle direction des Verts, qui joue gros dans cette affaire.

Samedi soir, Saint-Étienne est venu à bout de Toulouse dans son antre de Geoffroy-Guichard. Une victoire qui permet aux Verts de pointer au septième rang, à deux points du podium. Pas mal. Pourtant à la fin du match, les visages étaient tendus. Ce que l’on retient avant tout de cette soirée, c’est la sortie du président Roland Romeyer en conférence de presse. Accompagné de l’autre homme à bouclettes du club, Dominique Rocheteau, il est venu lire le communiqué qu’il a envoyé à Robin Leproux. Non, Dimitri Payet n’est pas à vendre. Que Paris respecte la volonté du club du Forez, par pitié. Le lendemain sur RMC, le Double R en a remis une couche : « Leproux dit avoir compris mon message. Mais il envoie quand même Roche au charbon. Ce n’est pas sérieux. On espère que Dimitri va revenir à la raison. Parce que s’il voulait partir et que Paris l’intéressait, il fallait qu’il se manifeste au 1er janvier. Ça nous aurait permis de nous retourner. Nous avons de l’ambition. On n’est pas si loin que ça du PSG au classement. Ce n’est pas un problème financier, c’est un problème sportif » .

En somme, c’est un problème de fierté. Sainté veut être cohérent auprès de ses supporters. A l’inter-saison, le club s’est sérieusement serré la ceinture, laissant partir les Benalouane, Gelson et autre Dabo pour se concentrer sur l’essentiel : un onze qui a de la gueule. Si un des meilleurs joueurs venait à partir, cela permettrait certes d’éponger les dettes de la période fumeuse Perrin–Tong Cuong–Comolli. Sauf que ça serait surtout un aveu de faiblesse, notamment à l’adresse des autres jeunes prometteurs de l’équipe, qui pourraient aller voir ailleurs (Rivière à Toulouse, Matuidi outre-manche). Alors, au club, on a décidé de se montrer ferme et solidaire. Ça change. C’est d’ailleurs ce que confirme le président du conseil de surveillance, Bernard Caïazzo : « Avant, comme il y avait plusieurs têtes dans l’organigramme du club, quand un agent n’obtenait pas satisfaction auprès de quelqu’un, il allait taper à une autre porte. Mais tout ça, c’est fini. Depuis un mois, on est clair avec l’agent de Dimitri. Il nous est impossible de lui donner 200 000 euros par mois » .

Encore une histoire d’argent, donc ? Si Payet crie aujourd’hui son amour pour Paris, c’est avant tout parce qu’il n’a pas obtenu la revalorisation qu’il réclamait à Saint-Étienne. Un comportement digne de Stéphane M’Bia, plus que de Zoumana Camara, autre Vert qui avait en son temps voulu rejoindre la Capitale avant tout pour des raisons familiales. En fait, si Payet fait le forcing pour rallier le PSG, c’est qu’il a compris hier soir que la porte n’était pas nécessairement fermée. En fin d’après-midi, il était en effet question d’une approche de Chelsea. Après tout, pourquoi pas : fin août, les Blues se sont bien penchés sur le cas de Park, le Monégasque. Selon la rumeur, l’offre anglaise dépasserait la barre des dix millions d’euros. Et dans ces conditions, la direction stéphanoise ne mettra pas son veto. En cas de transfert à Londres, il ne serait plus question de renforcer un concurrent direct en L1 et avec cette manne financière, les Verts disposeraient de deux solutions de rechange, à savoir Alonso et Aubameyang de Monaco.

Les locataires du Chaudron sont donc à un tournant. Parce que, pour le joueur, c’est Paris, et rien d’autre. « Si ça ne se faisait pas, je serais perdant et le club aussi » menace-t-il même aujourd’hui dans L’Equipe. Certains n’ont pourtant pas la même lecture de l’histoire. En résistant aux caprices de l’ancien Nantais, l’état-major des Verts gagnerait un bras de fer contre un joueur de premier rang. D’un autre côté, il y a le risque de ne plus voir un joueur acheté quatre millions à Nantes en 2007 se donner à fond. Reste que cela offre une garantie, celle d’envoyer un signal fort à tous les autres joueurs du club, dont la question du départ va finir par se poser. Roland Romeyer a raison, c’est avant tout un problème sportif. Dont on aura la solution avant le 31 janvier, minuit.

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