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- FC Barcelone-Majorque (1-0)
Pedri, comme par magie
Encore phénoménal ce mardi soir face à Majorque, Pedri régale les fans de foot et le Barça cette saison. Le milieu de 22 ans, essentiel au jeu de Hansi Flick, n’en finit plus d’impressionner. Il n’a pas besoin de marquer ou de gonfler ses statistiques, il lui suffit seulement de faire opérer la magie avec un ballon dans les pieds.

Ce n’est pas l’absence historique de Jules Koundé qui a empêché le Barça de s’imposer une 24e fois cette saison en Liga, face à Majorque ce mardi soir (1-0). Pour la première fois de l’ère Hansi Flick, le Français a loupé une rencontre, mais pas de panique pour les Blaugrana : Pedro González López, dit Pedri, était là. Pour sa 51e de la saison sous la tunique catalane, l’Espagnol a signé une prestation de haute volée. Ce n’était qu’un match de championnat, ce n’était que Majorque, mais ce n’était pas une exception pour celui qui a été élu homme de la rencontre après avoir réussi 100% de ses dribbles et de ses passes longues. Il a même battu un record en Liga cette saison : celui du nombre de ballons récupérés (18) par un joueur dans un match pour battre son propre record qui datait de… samedi dernier contre le Celta de Vigo (17).
Quand il est contre vous sur le terrain, vous voulez qu’il s’arrête à un moment. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu un milieu de terrain comme ça.
La pièce maîtresse de Hansi Flick
Ceux qui ne jurent que par les lignes de statistiques ne vont pas bondir au plafond (5 buts, 7 passes décisives TCC), les autres voient le joueur faire des merveilles sur le terrain depuis plusieurs mois. Des gestes qui comptent dans le jeu et qui font le foot. Exemples face à Majorque : la passe laser qui élimine en un battement de cils neuf adversaires, caviar gâché par Lamine Yamal à la 77e minute ; un slalom dans la défense peu avant la pause pour servir le revenant Ansu Fati ; un contrôle majestueux à la 74e minute pour s’emmener le ballon et faire le tour des réseaux sociaux. La pièce centrale du modèle de jeu « flickien » produit ce genre de bonbons chaque semaine. En témoigne son rendement de passes progressives, qui le classe dans le top 1% des milieux de Liga avec une moyenne de 10,46 par match cette saison (source : Fbref).
Pedri, how do you do that?#LaLigaHighlights pic.twitter.com/1Wb1gpDAEB
— FC Barcelona (@FCBarcelona) April 22, 2025
Un fan de foot allume sa télé pour voir jouer Pedri. C’est le briseur de lignes, le dribbleur, le relais par lequel passe la majorité des actions barcelonaises. De quoi laisser admiratif Jagoba Arrasate, entraîneur de Majorque, en conférence de presse après avoir vu le bonhomme briller : « On apprécie quand on le regarde à la télé, mais quand il est contre vous sur le terrain, vous voulez qu’il s’arrête à un moment. Il est à un niveau super, avec une grande régularité. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu un milieu de terrain comme ça. » Des louanges accompagnées de récompenses de MVP devenues coutumières.
Look at that line breaking pass from Pedri. Should’ve gotten an assist for this. Lamine Yamal missed this. They do this to Pedri every single time. He deserves better😔pic.twitter.com/wv73O6qm5M
— DesmundOris (@Desmund_Oris) April 23, 2025
La Liga c’est cool, la Ligue des champions c’est mieux. Le FC Barcelone a longtemps et beaucoup souffert la semaine dernière sur la pelouse du Signal Iduna Park contre Dortmund, malgré un matelas de quatre buts d’avance au coup d’envoi. Asphyxiés et sans inspiration offensive, les hommes de Hansi Flick ont probablement pondu la pire copie depuis l’arrivée du coach allemand à l’été 2024. Un hasard ? Non, la réponse est toute trouvée : Pedri a commencé la rencontre sur le banc, une première en C1 cette saison. Entré à l’heure de jeu alors que les siens étaient menés 2-1, le Canarien de 22 ans a permis de calmer le jeu et surtout de mieux ressortir le ballon. Trente minutes sur la pelouse qui n’ont pas permis au Barça de remporter la rencontre, mais d’éviter un potentiel naufrage digne de Rome 2018 ou Liverpool 2019.
« Un luxe de jouer avec lui »
« Difficile de dire où se situe la limite de Pedri. Il est actuellement à un très haut niveau. Non seulement avec le ballon, mais aussi sans. Il nous aide beaucoup en défense, et tout le monde sait à quel point il est bon », confiait le coach Flick face à la presse ce mardi soir. Tout comme son pote Gavi qui kiffe jouer avec le néo ambassadeur de Décathlon : « Il fait partie des meilleurs à son poste, si ce n’est le meilleur. C’est un luxe de jouer avec lui. »
Pedri Gonzalez vs Mallorca @Pedri pic.twitter.com/qHulsZQxNm
— 🕊️ (@MagicalXavi) April 22, 2025
Puisque chaque joueur a des défauts, ou plutôt des axes d’amélioration, le numéro 8 barcelonais ne fait pas exception. Lors des phases de possession du Barça, l’Espagnol cherche systématiquement ses partenaires, sans (quasiment) jamais allumer le portier adverse. Le jour où il disjonctera après un énième gâchis de l’un de ses potes, Pedri comprendra qu’il faut parfois tirer. Avec une moyenne de 0,77 tentative par match, 66% des milieux de terrain des cinq grands championnats font mieux que lui. Le moment où le joyau ajoutera l’option « tir » à son arc, il n’aura plus grand-chose à envier à personne. Ce week-end, la pépite barcelonaise disputera son 52e match avec le Barça cette saison, à l’occasion d’un Clásico contre le Real Madrid en finale de Coupe du Roi, avant de découvrir les joies d’un dernier carré de Ligue des champions. Le magicien Pedri n’est pas fatigué, et il n’a pas fini de nous faire rêver.
La série stratosphérique de 104 matchs consécutifs de Jules Koundé a pris finPar Quentin Toneatti