Asensio et Rashford, le retour des vilains

Sur une série de six victoires consécutives toutes compétitions confondues, Aston Villa est en pleine bourre avant d’affronter le PSG mercredi prochain en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Et Marco Asensio et Marcus Rashford y sont pour beaucoup. Après une longue traversée du désert, les deux recrues hivernales des Villans sont redevenues des armes redoutables, dont le maître artificier Unai Emery compte bien se servir face aux Parisiens.

« L’avenir ne se construit qu’avec le présent  »

« S’il y a un coach, en Europe, et même dans le monde, qui est capable de relancer des joueurs, et de tirer le meilleur d’eux-mêmes, c’est bien Unai Emery. » Aujourd’hui, on peut le dire, la prédiction de Monchi, le directeur sportif d’Aston Villa, était bonne. Prêtés cet hiver à l’actuel 7^e de Premier League, Asensio et Rashford devaient saisir cette opportunité pour relancer leurs carrières respectives. L’un, cantonné au banc de touche dans le club de la capitale, n’avait joué que 16 matchs avec Paris cette saison (10 titularisations), tandis que l’autre, mis au placard par Rúben Amorim, n’avait pas joué la moindre minute avec les Red Devils en 2025. Depuis qu’ils ont rallié le club de Birmingham, Asensio a marqué plus de buts en 10 matchs avec les Villans qu’en 47 avec Paris, et l’ancien joyau de United a déjà été décisif à sept reprises.

Interrogé en conférence de presse sur ce dernier, Emery a eu des mots doux pour celui qui a retrouvé les Three Lions en mars dernier après un an d’absence. « Nous allons prendre le temps sur chaque étape, l’avenir ne se construit qu’avec le présent. Je veux seulement qu’il nous donne le meilleur de lui-même, a posé l’ancien entraîneur du PSG. En tant que personne, il devrait entrer dans le vestiaire comme un joueur de plus qui nous aide. Je pense que son potentiel est énorme et qu’il faut l’exploiter. Je ne connais pas les raisons de son départ de Manchester, mais je suis très content de l’avoir ici. »

Les démons du passé

Crucifié à multiples reprises par ses ex en Ligue des champions – notamment Kingsley Coman, Eric-Maxim Choupo-Moting, Christopher Nkunku, Moussa Dembélé ou encore Leonardo (et bientôt Kylian Mbappé) –, Paris peut légitimement craindre Asensio, qui se ferait un malin plaisir de perpétuer la tradition en marquant contre le club auquel il appartient toujours. Le nom de Rashford, lui, est également associé à un très mauvais souvenir pour les supporters du PSG. Alors que le club de la capitale l’avait emporté sans forcer à Old Trafford en huitièmes de finale aller de la C1 en 2019, les hommes de Thomas Tuchel avaient été éliminés dans les derniers instants de la rencontre au Parc des Princes, par un but sur penalty de l’international anglais (1-3). Il sera difficile pour le capitaine Marquinhos, seul rescapé de ce naufrage, de ne pas y penser mercredi. Aux Parisiens de prouver lors de cette double confrontation que non, l’histoire ne se répète pas toujours.