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Eberechi au banc d’Eze
Acheté par Arsenal pour 70 millions d’euros, Eberechi Eze a changé de dimension cet été. Avec les nombreuses blessures qui plombent l’équipe d‘Angleterre, l’ancien de Crystal Palace a l’occasion de se faire une grande place au sein de la bande de Thomas Tuchel.

Et si le nouvel homme fort de Thomas Tuchel n’était ni Harry Kane ni Jude Belllingham ? Les Three Lions, qui défient Andorre ce samedi soir pour poursuivre leur sans-faute dans ces éliminatoires de la Coupe du monde 2026, pourront compter sur le joueur frisson du moment : Eberechi Eze. Débarqué à Arsenal en provenance de Crystal Palace cet été contre un chèque de 70 millions d’euros, au nez et à la barbe de Tottenham, le milieu offensif a été la sensation de la fin de saison des Eagles. Convoqué en mars dernier pour le premier rassemblement de l’ère Thomas Tuchel avec l’Angleterre alors qu’il n’avait inscrit que deux buts en Premier League, il a parfaitement rendu la confiance du technicien allemand pour finir en trombe sa saison, et s’ouvrir les portes d’une des plus grosses cylindrées du continent : six réalisations sur les huit dernières journées de championnat et le but du titre en finale de la FA Cup face à Manchester City (1-0). Un nouveau statut pour une nouvelle vie, pour celui qui a désormais d’imposantes attentes sur les épaules.
Une place à prendre
En l’absence de Bellingham, de Bukayo Saka et de Cole Palmer, Eze aura les clés du camion créatif lors de ce rassemblement face aux Andorrans et aux Serbes. S’il n’a pu disputer que vingt minutes avec son nouveau club, lors de la courte défaite à Anfield contre Liverpool (1-0), l’ex de QPR ne devrait pas être embêté pour prendre tout le temps de jeu dont il aura besoin pour se montrer à neuf mois du Mondial. Titulaire début juin (seulement sa deuxième titularisation en douze capes) lors de la défaite face au Sénégal (1-3), il avait été l’un des rares éléments à sauver de ce premier contretemps pour Thomas Tuchel. Attaquant polyvalent, privilégiant l’axe mais assez mobile et créatif pour se balader sur toute la largeur du pré, il affiche un profil qui correspond bien à la philosophie très mouvante de l’ancien entraîneur du PSG. Les places pour l’Amérique seront chères, surtout dans le domaine offensif où nos voisins ne manquent pas de talents, et Eze a là une chance inouïe de prouver à son N+1 qu’il peut compter sur lui.
Mais le test est à double tranchant. Surtout avec l’Angleterre, qui a souvent l’habitude de s’enthousiasmer pour des joueurs un peu frais, pas forcément issus des grands clubs et qui percent plus tard que les « wonderkids ». Si Ollie Watkins et Jarrod Bowen sont toujours appelés par Tuchel, ils ne bénéficient plus forcément de l’élan de leurs premières sélections. À 27 ans, Eze, lui, a sauté le pas de rejoindre un club du Big 6 plutôt que de rester le meilleur joueur d’une équipe un peu plus en retrait, qui se bat pour les places européennes et non pour le titre. « Je pense que c’était le bon moment pour Eberechi de relever un nouveau défi. Il a pris sa décision et a eu l’opportunité de rejoindre l’une des équipes les plus compétitives du pays, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’Angleterre », estimait Tuchel en conférence de presse.
EBERE EZE. THAT IS INCREDIBLE. An unbelievable goal from the @CPFC and @England magician 🤯#EmiratesFACup pic.twitter.com/SD364TWvBF
— Emirates FA Cup (@EmiratesFACup) April 26, 2025
Cantonné à un rôle de dynamiteur en fin de match avec les Three Lions, le néo-Gunner doit profiter de la place qui lui est faite pour montrer qu’il peut être un sérieux candidat pour le onze titulaire. Et mine de rien, ce seront les premiers matchs où il ressentira la réelle pression de son changement de dimension. Quoi qu’il advienne durant cette trêve, il sera trop tôt pour en tirer des conclusions concernant sa réussite future à Arsenal, club dont il avait été viré lorsqu’il avait 13 ans. Mais il pourrait tout de même y avoir des indices quant à son avenir international. S’il veut rallier les États-Unis dans la peau d’un leader d’attaque, ça commence maintenant. Au détriment d’Andorre.
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