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Affluences en Ligue 1 : la victoire du peuple

Par Nicolas Kssis-Martov
Affluences en Ligue 1 : la victoire du peuple

Alors que la FFF est en crise, la bonne nouvelle de ce début d’année 2023 vient de la Ligue 1 et de ses affluences dans les stades.

La Ligue a raison de fanfaronner et d’envoyer son bonheur à la face du monde par le biais d’un communiqué enjoué : « Des buts et des stades remplis ! Tel pourrait être le bilan de la première partie de la saison 2022-2023 de Ligue 1 Uber Eats marquée à la fois par le plus grand nombre de buts inscrits depuis 43 ans (558 buts, 2,94 buts/match) et par un record historique de 4,52 millions de spectateurs en cumulé. » Concrètement, souligne l’instance en charge du football professionnel, « les affluences à la mi-saison sont ainsi en progression de 12% par rapport à la même période l’an dernier, soit plus d’un demi-million de spectateurs supplémentaires au total dans les stades. La hausse est également marquée par rapport aux saisons avant Covid (+5% par rapport à 2019-2020 et +7% par rapport à 2018-2019). » Cette tendance ne se résume pas qu’à un effet de mode, puisque cette moyenne de 23 773 spectateurs par match est dopée par une envolée des abonnements (+13%). Ce dernier point s’avère sûrement le plus à même de rassurer les partenaires commerciaux, car il indique une fidélisation et un ancrage de la « clientèle ».

Valeur ajoutée

Car il ne faut pas se tromper d’interprétation : il s’agit avant tout de mettre en relief la qualité (même si évidemment le niveau de jeu et l’empilement des buts ne sont pas forcément liés) et la bonne santé d’une Ligue 1 qui évolue dans un contexte européen ultraconcurrentiel. Il lui faut sans cesse prouver que notre championnat en vaut la peine et que chaque euro qu’il lui coûte est justifié. Une opération de séduction auprès des diffuseurs qui achètent ses droits télé, ainsi qu’une calinothérapie envers le fonds d’investissement CVC Capital Partners qui a injecté 1,5 milliard dans sa filiale commerciale. Et pour cela, surtout après les saisons marquées par la pandémie, rien de plus signifiant que ces foules qui se déplacent afin d’assister à un match à Bollaert ou au Moustoir, malgré les reproches réguliers adressés aux obsolètes enceintes de l’Hexagone.

Certes, les esprits chagrins remarqueront que l’observation sur place, les soirs de rencontre, par exemple au Groupama Stadium avec ces gradins du haut quasiment vides, semble contredire des pourcentages aussi flatteurs. Néanmoins, l’évolution positive est indéniable, y compris à Monaco, qui a également vu grimper sa fréquentation. En tête de gondole, évidemment, des locomotives telles que le PSG (99 % de taux de remplissage) – on comprend la volonté de QSI d’agrandir à tout prix le Parc – et l’OM (97 %), mais aussi des tauliers en matière de popularité, par exemple Lens et Strasbourg (97 %). Ce dernier, en dépit d’une très mauvaise première partie de saison, n’a pas perdu le soutien de la Meinau. De la sorte, 18 des 20 clubs ont gagné des voix et 11 affichent un taux de remplissage supérieur à 80 %.

Ces données illustrent finalement le fait que malgré les nombreuses tensions qui ont pu apparaître en tribunes (encore récemment à Lyon), ou les polémiques (sur les banderoles homophobes notamment), avec parfois des fermetures de virages (à Paris entre autres), le stade attire de plus en plus. Une réalité qui amène à nuancer les propos alarmistes sur une ringardisation du football à l’ancienne face à la montée des modes de consommation d’une jeunesse qui ne consommerait le foot que sur des écrans. L’expérience d’un match en direct conserve encore, non seulement son rôle, mais aussi son charme. Il manque évidemment des informations plus fines (féminisation du public, moyenne d’âge selon l’emplacement du siège, niveau social, etc.) pour en tirer des conclusions définitives. Cependant, au-delà du bonheur financier, pareille embellie devrait interpeller les clubs dans leur stratégie d’accueil et de relation avec leur public et leurs supporters. Enfin, cela demande une vigilance renforcée sur le versant sécuritaire qui risque de se déployer dans les prochaines années. Ainsi le projet de loi Paris 2024, qui traite fort peu des JOP, adopté récemment au Sénat, prévoit l’usage des scanners corporels à l’entrée des installations sportives ou des sanctions aggravées pour tout envahissement de terrain, ainsi qu’une expérimentation de la vidéosurveillance « de masse ».

Par Nicolas Kssis-Martov

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